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Macron ou la mort programmée du roitelet

Publie le vendredi 22 février 2019 par Open-Publishing
3 commentaires

Résumons. Tout rappeler serait trop long, et j’oublie sûrement des faits importants, mais chacune, chacun pourra les ajouter.

2017 : Macron entre à l’Élysée, en chasse les journalistes, y fait entrer son barbouze Benalla et quelques autres copains. La salle de presse est fermée, les médias qui l’ont pourtant fait élire n’ont plus droit de cité au palais. Ce qui s’y passe ne doit pas risquer d’être vu ou deviné par celles et ceux dont le métier est d’informer – au moins un peu - les citoyens. Tout en se parant de symboles divins et royaux, le président maigrement élu commence ou poursuit son entreprise de destruction du pays, vendant des fleurons de l’industrie française, s’attaquant au droit du travail, alourdissant les taxes pour les classes populaires et distribuant les cadeaux aux milliardaires et autres riches qui l’ont soutenu, et commençant à démanteler le service public, notamment l’hôpital, la justice et l’Éducation nationale. Commence aussi la litanie des insultes adressées au peuple par le DRH de la start-up nation.

2018 : Le peuple protestant contre la politique agressive de Macron est dans la rue, les blindés entrent dans Paris. Sommes-nous revenus au siècle dernier ou déplacés dans une autre capitale, les nazis occupent-ils la ville, ou les soviétiques y sont-ils entrés pour écraser un mouvement de libération chez l’un de leurs satellites ? Non, il s’agit de réprimer des manifestants dans un déploiement de brutalité inédit, partout en France, au vingt-et-unième siècle. Chaque fois qu’ils descendront dans la rue, ils seront gazés, blessés et mutilés par des grenades GLI et des LBD , armes potentiellement létales dont l’usage est dénoncé en vain par nombre d’institutions et d’ONG européennes et françaises. Benalla démasqué dans ses besognes illicites ou troubles, tabassage de citoyens et affaires avec des États étrangers ou proches d’États étrangers, usage illégal de passeports, de téléphone et d’armes, n’est pas inquiété et continue, en ex-collaborateur détenteur de secrets-défense, à vaquer à ses activités lucratives.

2019 : La répression féroce se poursuit. Aucun policier n’est inquiété après avoir causé la mort d’une femme et avoir éborgné, défiguré ou mutilé des dizaines de personnes. Les violences policières et les arrestations, y compris préventives, et condamnations sévères de manifestants, sont plus massives que jamais depuis la guerre d’Algérie. Macron n’apporte aucune réponse politique mais profite de la confusion pour lancer un grand débat qui n’est qu’une grande opération de propagande doublée d’une pré-campagne électorale officieuse, monopolisant les télévisions des heures durant, des jours durant. L’autocrate prédicateur poursuit son œuvre de destruction des libertés publiques en restreignant ou projetant de restreindre encore la liberté de manifester et la liberté d’expression, des enseignants et de tout un chacun sur les réseaux sociaux. On assiste à des scènes ubuesques, très inquiétantes. Le ministre de l’Intérieur apprend à des élèves de primaire, au tableau, dans quelles parties du corps la police peut tirer sur les manifestants, leur déclare que ces derniers sont tous des perdants, et qu’on vit dans la haine. Des manifestants suspectés d’avoir lancé des cailloux sur des vitrines sont arrêtés chez eux à l’aube par des équipes du RAID armées jusqu’aux dents. Des enfants suspectés d’avoir tagué un slogan irrévérencieux envers le président sont pris chez eux et emmenés en garde à vue sans droit de visite de leurs parents, après que la police a fouillé leur appartement à la recherche de bombes de peinture.

« Qui apporte la mort le paie de sa mort » (ou : « qui porte le fer périt par le fer ») , dit le chœur vers la fin de l’Agamemnon d’Eschyle, histoire d’un roi qui a sacrifié autrui pour servir ses visées et déclenche ainsi un déchaînement de violences dont il est lui-même victime. L’enseignement que les Grecs ont jeté dans le monde il y a deux mille cinq cents ans à travers leurs œuvres est toujours d’actualité. Macron et son monde ignorent tout de la littérature mais la littérature, elle, le voit, les voit, et sait.

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Messages

  • L’inculture, politique et juridique notamment, et la bêtise crasse du monarque et sa cour n’étant plus à démontrer, le tout enrobé d’une assurance et d’une suffisance inédites, m’étonnerait qu’il(s) soi(en)t capable(s) de tirer les leçons de quoique ce soit. Moins encore de reconnaître s’être fourvoyés ou comme le disait Brassens "quand on est con on est jeune con de la dernière averse ou vieux con des neiges d’antan".
    Con au point de ne craindre rien ni personne, immature et irresponsable donc.

  • Il conviendrait d’ajouter me semble-t-il les morts sur les Ronds-Points et cette dame tuée par une grenade reçu de sa fenêtre ! Maintenant la police se doit selon la Constitution d’assurer la sécurité des citoyens sur les réunions réalisées à l’extérieur comme à l’intérieur. D’ailleurs sur ce dernier lieu on peut observer une présence policière même discrète postée à l’extérieur à chaque assemblée ! Hors sur les ronds-points force est de constater qu’à aucun moment il n’y eu de présence policière même aux heures de trafic important ! Il faut bien remarquer la police quasi présente lors de besoin à réguler la circulation ! Donc ce ne fut pas une négligence sinon qu’elle le fut délibérément. Sinon tous, on peut affirmer que certains décès classés "accidents" sans suite, auraient pu être évités ! Ainsi on a pu entendre notre monarque osé ricaner de l’Etranger qu’il n’y avait pas eu de morts ! Ou il fait un semblant ou il traîne une ignorance parfaite des règles Constitutionnelles de la circulation ? Pour quelqu’un chargé de veiller à l’application stricte de notre Constitution pour la tranquillité de nos citoyens, il tient une responsabilité certaine des causes de décès qui se sont déroulées hors protection de nos citoyens !

    • Oui, malheureusement il faut aussi penser aux morts sur les ronds-points. Lorsque la police y va c’est pour expulser les Gilets jaunes, non sans violence encore une fois.
      Pour ce qui est des victimes directes de la police, je n’ai pas oublié d’évoquer cette femme tuée à Marseille, que Macron et les siens refusent de compter - une pauvre, une Arabe, une musulmane, une des dernières de "ceux qui ne sont rien", quoi. HONTE À EUX