Accueil > Mort d’Adama Traoré : le « J’accuse ! » de sa sœur Assa (repris par le (...)

Mort d’Adama Traoré : le « J’accuse ! » de sa sœur Assa (repris par le yéti blog)

par nazairien

Publie le samedi 20 juillet 2019 par nazairien - Open-Publishing
1 commentaire

Trois ans après la mort de son frère Adama, Assa Traoré, devenue la figure de proue de la lutte contre les violences policières, parle de son combat.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-adama-traore-le-j-accuse-de-sa-soeur-assa-20-07-2019-8120490.php

Par Jean-Michel Décugis
Le 20 juillet 2019 à 08h05, modifié le 20 juillet 2019 à 15h28

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, décédait dans la cour de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise). Trois ans plus tard, sa sœur Assa, porte-parole du collectif « Vérité pour Adama », nous parle de son combat contre les violences policières. Une marche se tiendra ce samedi à Beaumont-sur-Oise.

ASSA TRAORÉ. Je suis plus déterminée que jamais, on ne lâchera rien. Jeudi soir, j’ai mis en ligne sur les réseaux sociaux une tribune qui s’intitule : « J’accuse… ! ». J’y accuse tous ceux (NDLR : elle donne leurs noms) qui ont entravé l’enquête sur la mort de mon frère : experts, gendarmes, procureur, juges… Leur nom va rester dans le marbre. Nous sommes dans un système qui protège les forces de l’ordre. C’est une machine de guerre. Il faut écouter les déclarations du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner après chaque violence policière. C’est de la provocation, une crise d’autoritarisme.

La vérité pour Adama : J’Accuse, par Assa Traoré

https://yetiblog.org/archives/18734

Aujourd’hui, l’acte 36 des Gilets jaunes étaient dédié à la mémoire d’Adama Traoré, mort lors d’une interpellation policière en 2016. Sa sœur Assa accuse…

Le 13 janvier 1898, les mots d’Émile Zola résonnaient dans l’Aurore. Il réclamait dans l’affaire Dreyfus une justice que la France était incapable de rendre.

Le 17 juillet 2019, c’est dans ce même pays que moi, Assa Traoré, j’accuse à mon tour.

J’accuse les gendarmes, Romain Fontaine, Arnaud Gonzales et Mathias Uhrin, d’avoir tué mon frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps.

J’accuse les gendarmes de ne pas avoir secouru mon frère Adama Traoré et de l’avoir maintenu menotté face contre le sol de la gendarmerie au lieu de le secourir.

J’accuse les gendarmes d’avoir refusé de démenotter Adama Traoré en affirmant qu’il simulait alors qu’il était en train de mourir.

J’accuse Nathalie Baylot, adjudante au sein de la brigade de recherches de L’Isle Adam, d’avoir menti en affirmant qu’Adama Traoré avait agressé des gendarmes durant sa fuite.

J’accuse Yves Jannier, procureur de la République de Pontoise, d’avoir publiquement menti sur les causes de la mort d’Adama Traoré.

J’accuse François Molins, procureur de la République de Paris, d’avoir suggéré la thèse de l’effort intense comme cause de la mort d’Adama Traoré à un collège de médecins experts.

J’accuse Rodolphe Bosselut, avocat de Marine Le Pen et des gendarmes de la présente enquête, d’avoir accusé la famille Traoré de crier au racisme et de faire une instruction médiatique, ce qui est totalement faux.

J’accuse les médecins du service mobile d’urgence et de réanimation d’avoir inventé une addiction à l’alcool et aux stupéfiants d’Adama Traoré.

J’accuse Judith Trinquart, médecin légiste, d’avoir affirmé qu’Adama Traoré était décédé en raison d’une probable toxicomanie, d’un probable alcoolisme et d’infections.

J’accuse Julien Cappy, médecin légiste, d’avoir affirmé qu’Adama Traoré était décédé en raison d’une infection généralisée et de lésions cardiaques.

J’accuse Caroline Rambaud, médecin expert mandaté par la justice, d’avoir inventé une pathologie cardiaque comme cause de la mort d’Adama Traoré.

J’accuse Patrick Barbet, Marc Taccoen, Michel Denis et Michel Bernard, médecins experts désignés par les juges, d’avoir inventé des pathologies comme causes de la mort d’Adama Traoré, d’avoir ainsi violé leur déontologie médicale et piétiné le serment d’Hippocrate en affirmant qu’Adama Traoré était mort tout seul après avoir couru.

J’accuse Émilie Bruguière, juge d’instruction à Pontoise, d’avoir instruit uniquement dans l’intérêt des gendarmes en refusant aveuglément toutes les demandes d’enquête effective des parties civiles.

J’accuse Lucie Berthezene et Laurence Lazerges, juges d’instruction à Paris, d’avoir été les “ouvriers diaboliques” de ce déni de justice en refusant la réalisation de plusieurs actes utiles à la manifestation de la vérité et en sélectionnant minutieusement des experts missionnés exclusivement pour exonérer toute responsabilité des gendarmes.

Assa Traoré

Portfolio

Messages

  • Ce n’est pas parce que les crapules, qui sévissent sur les media "mainstream" , s’efforcent depuis des lustres de cacher ce crime contre ton frère, commis par cette bandes de salopards, qui revendiquent le titre de "forces de l’ordre", que nous cederons, soeurette et camarade ; Nous ferons tout pour que ce crime soit mis à jour et qu’ils payent, même si c’est la justice populaire qui doit s’emparer de l’affaire et la traiter... Comme on s’est débassé des nazis, on se débarassera des "macroniens", pardon des "microniens".