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Laurent Pietraszewski chez Auchan a mis à pied une syndicaliste pour une erreur de 80 cents !!!

Publie le mercredi 18 décembre 2019 par Open-Publishing
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Laurent Pietraszewski, nommé au poste de secrétaire d’État en charge des retraites, en remplacement de Jean-Paul Delevoye, a travaillé auparavant en tant que responsable des ressources humaines pour Auchan. Et l’ancien député LREM du Nord n’a pas laissé que des bons souvenirs aux syndicalistes.

Ancien directeur des ressources humaines de magasins du groupe Auchan, Laurent Pietraszewski, nommé mercredi secrétaire d’État en charge des retraites, a laissé un « mauvais souvenir » aux délégués CFDT qui l’ont côtoyé dans le Nord-Pas-de-Calais.

« Le premier contact avec lui, il avait fait très fort », a expliqué Guy Laplatine, délégué syndical CFDT pour le groupe Auchan Retail France, qui se souvient d’un épisode de « chasse aux sorcières particulièrement violent » à Béthune (Pas-de-Calais) en 2002.

Une déléguée syndicale en garde à vue

Il avait fait mettre en garde à vue une déléguée syndicale qu’il soupçonnait d’avoir donné un pain au chocolat à une employée de la galerie marchande, « comme si elle l’avait volé », raconte-t-il. « C’était complètement disproportionné. Il n’a jamais pu prouver que c’était vrai et, de fait, ça ne l’était pas ».

La jeune femme, « très active » sur le plan syndical, avait « passé une nuit au poste » de police. Elle avait finalement été réintégrée après une mobilisation des salariés.« C’était clairement une discrimination syndicale, il voulait se séparer de la collègue », juge aujourd’hui Guy Laplatine.

Dans un article publié en août 2017, L’Humanité évoquait le « dialogue social made in Auchan » de Laurent Pietraszewski, nommé alors au poste de rapporteur de la loi « Renforcement pour le dialogue social ». Le quotidien indiquait que cette mise à pied concernait aussi "une erreur de commande de 80 centimes d’euro", citant Guy Laplatine.

« Mon rôle a été d’examiner des éléments objectifs Après avoir sollicité l’inspection du travail, j’ai pris cette décision. La collaboratrice ne l’a pas contesté aux prud’hommes », avait justifié Laurent Pietraszewski.

« C’était un cadeau empoisonné »

Après Béthune, Laurent Pietraszewski a notamment travaillé plusieurs années pour l’hypermarché Auchan de Roncq (Nord), près de Lille. « Quand il est arrivé, c’était un cadeau empoisonné », se remémore Luc Fourrier, 57 ans, lui aussi délégué syndical CFDT.

« Ce sont des mauvais souvenirs, il n’a jamais été sincère. Le rôle des ressources humaines, c’est d’être à l’écoute, mais lui, c’était tout le contraire », dit-il à propos de Laurent Pietraszewski, qu’il décrit comme un homme « carriériste », qui « licenciait à tout-va. C’est un homme hypocrite et méchant ».

« Des DRH, j’en ai connu d’autres, certains étaient vraiment humains, c’étaient des personnes fabuleuses, mais lui, ce n’est pas le cas », déplore-t-il.

https://www.charentelibre.fr/2019/12/18/laurent-pietraszewski-a-mis-a-pied-une-salariee-d-auchan-pour-une-erreur-de-commande-80-centimes,3533533.php

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Messages

  • " Retraite : cadeaux aux riches et déficit organisé " :

    " Pendant qu’il débite des mensonges contre les régimes spéciaux des petites payes, Macron créé un nouveau régime de retraites pour les grosses payes. Mais ce n’est pas sûr que ça leur profite non plus. Car il sera financé par l’ensemble des contribuables.

    Une autre conséquence de ce dispositif c’est le manque à gagner que cette faveur va entrainer pour les caisses de retraites. Et cela au moment même où il est question de lutter contre un éventuel déficit de celle-ci. Au total, c’est un somptueux cadeau supplémentaire fait au patronat : une somme supérieure à l’abolition de l’impôt sur la fortune. Et un beau trou dans la caisse de 7 milliards par an au total.

    Premier volet : le nouveau régime spécial grosse paye. En effet dans la loi PACTE votée il y a quelques semaines, il y a du neuf. Ceux qui cotiseront pour une retraite dans une assurance privée pourront déduire de leurs impôts le montant de leurs cotisations. Génial non ? Ce qu’ils ne paieront pas devra bien être payé par quelqu’un. C’est prévu : tous les autres contribuables passeront à la caisse. Ou bien sinon ce sera des services publics en moins.

    Ce nouveau régime spécial payé par les contribuables sera en fait quasi obligatoire si les cadres veulent maintenir leur niveau de revenu à la retraite. Ils paient dès maintenant, cela va de soi. Donc pour avoir de l’argent demain ils auront moins de pouvoir d’achat aujourd’hui. Une mesure qui va aggraver le ralentissement de l’activité économique. Pour compenser cette mauvaise affaire d’aujourd’hui, Macron fait un deuxième cadeau qui sera donné après-demain quand les heureux cotisants arriveront à l’âge de payer leur pension.

    En effet il a décidé que les pensions acquises de cette façon seront dispensées d’impôt pour 70 % de leur montant. Encore un cadeau à la charge de l’ensemble des contribuables. Les bénéficiaires de ces trouvailles devraient se demander à quel prix ils les payent vraiment. Ce qu’ils reçoivent d’une main ils le payent maintenant comme contribuables ou usagers des services publics de l’autre. Toute la classe moyenne supérieure ferait bien de se demander ce qu’elle gagne dans un système ou l’éducation de ses enfants, la santé de la famille et la retraite tout privé coûte autant. Le service public et la solidarité étaient plus économiques.

    Et maintenant voyons l’autre volet de ce système c’est-à-dire ce qu’il va coûter aux caisses de retraite. Reprenons : au-dessus d’un salaire annuel de 120 000 euros brut, la réforme « libère » 28.29% de cotisations qui ne seront plus versés au régime général. Total 7 milliards d’euros. Je viens de dire que c’est une façon de pousser les cadres et leurs milliards de cotisations dans les bras de « BlackRock » et des fonds de pensions. Mais ce n’est pas la seule arnaque non dite de cette réforme.

    Car sur ces 28.28% de cotisations sur le brut (qui font 7mds /an), 60% sont en fait des cotisations patronales et 40% seulement sont des cotisations salariales. Première conséquence : en ne payant plus ces cotisations, les cadres ne vont gagner que 11.3% (28.29 × 40%) en salaire net et encore moins en pouvoir d’achat puisqu’ils paient des impôts sur leur salaires. Après impôts, les cadres ne vont donc recevoir qu’environ 1,3 milliards à placer, s’ils le veulent, chez les « BlackRock » et consorts.

    Les « entreprises » de leur côté vont empocher 16.9 % du gain. Un effet non négligeable : le prix réel du travail pour tous ces salariés payés au-dessus de 120 000 euros annuels va baisser d’autant. Une part plus importante de la plus-value produite retourne dans la poche de l’actionnaire. Le total a été chiffré en interne par l’AGIRC ARCO. Ça représente 4.2 mds d’euros par an offerts aux entreprises qui ont des très hauts salaires.

    La voilà la vraie arnaque ! Un cadeau égal à une fois et demi l’impôt sur la fortune déjà supprimé. Un cadeau égal à 20% du Crédit Impôt Compétitivité Emploi offerts aux entreprises qui ont des très hauts salaires. Champagne chez Total, Atos, Sanofi et, surtout, dans les banques les assurances et autres secteurs de financiers.

    Autant de nouvelles liquidités qui trouveront un accueil chaleureux dans les fonds de pension et les instituts prévoyance. Mais le pire pour nous tous c’est que, à partir de 2025, le régime général de retraite perd de son côté 7 milliards d’euros tous les ans.

    Ce qui veut dire que pour la période réputée chaude pour les comptes de ces caisses, c’est à dire entre 2025 à 2040, il leur en coûtera plus de 70 milliards d’euros cumulés. Ce qui creusera d’autant le déficit que cette réforme était justement censée combler.

    Ce n’est pas fini.

    Ceci s’ajoute à la suppression d’une autre cotisation sociale (CET/CEG). Elle permet de payer les droits solidaires (maternité, famille, chômage...). Elle rapporte chaque année près de 3 milliards d’euros.

    Nouveau déficit 45 milliards cumulés pour la période 2025 à 2040.

    Contrairement au discours racoleur du gouvernement, sortir 10% des cadres du système par répartition est tout sauf une mesure de « justice sociale ». C’est un énorme cadeau à la finance qui sera cher payé par l’ensemble des salariés."

    Jean-Luc MELENCHON- Député Français