Accueil > Famines du futur et Coca Cola : have a great break !

Famines du futur et Coca Cola : have a great break !

Publie le lundi 20 juin 2005 par Open-Publishing
1 commentaire

« Il ne convient pas de boire et de fermer le puits »
Proverbe Africain

Famines du futur et Coca Cola : have a great break !

Comment nous allons vers des famines généralisées.
Comment une boisson apparemment « fun » assoiffe les pauvres et empoisonne tout le monde !

Bien que ce qu’on pourrait appeler la « conscience écologique » semble en augmentation dans le monde, c’est très loin d’être encore suffisant. Ceux qui engrangent les profits se moquent en général totalement de la misère et de la souffrance des peuples et n’ont comme souhait que de profiter de la situation jusqu’au point de rupture.

La belle appellation d’origine de « développement durable », étant entendue par certains comme un « gaspillage aménagé pour pouvoir durer le plus longtemps possible !

Alors que, si je suis bien renseignée, près de 40.000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde, non par fatalité, mais à cause de la mauvaise gestion et répartition des ressources, voire par volonté politique délibérée, les famines du futur risquent d’être encore bien plus sévères si un maximum de terres ne sont pas rapidement « soignées » et rendues progressivement à la culture bio.

Pourquoi ?
C’est grâce à Pierre Gevaert [1], que j’ai eu l’occasion d’entendre la semaine dernière, que je l’ai réellement compris.

La plupart des terres agricoles sont dopées par les pesticides et ne produisent plus (des aliments nocifs pour la santé humaine) qu’en étant, en quelque sorte constamment « droguées ». Ces drogues sont toutes (je pense) dérivées de la chimie du pétrole. 2000 litres de pétrole sont, paraît-il, nécessaires à la production d’un seul litre de pesticides !

La fin du pétrole ne voudra donc pas seulement signifier une reconversion (bénéfique, on l’espère) de nos modes de déplacement et de chauffage, mais la fin de ce type d’agriculture.

Les terres, rendues à elles-mêmes (en espérant qu’on n’invente pas d’ici là une saloperie pire encore - ce qui n’est pas impossible avec l’avènement insidieux des nano-bio-technologies !) ne seront plus, dans leur temps de convalescence, capables de produire de quoi nourrir les milliards d’humains. Nous rendons nous bien compte de cela ?

Dans le même ordre d’idées, je me suis aperçue à quel point COCA COLA est un vecteur de conquête et de destruction !

Savez-vous, au delà du « great break », qu’il représente pour les uns ou du symbole impérialiste évident qu’il est pour les autres, que « pour faire 1 litre de Coca ou Pepsi, il faut :

- 9 litres d’eau potable puisée dans les nappes phréatiques
 Du sirop extrait à partir du maïs ôté des stocks destinés à l’alimentation animale - De multiples ingrédients tenus secrets mais dont les rejets provoquent de graves pollutions de la terre et de l’eau !? » [2]

« Expulsé de l’Inde en 1977 par le gouvernement, Coca Cola y a repris pied le 23 Octobre 1993, au même moment où Pespi Cola s’y implantait. Les deux entreprises possèdent 70 « usines d’embouteillage » qui sont en réalité des « usines de pompage ». Chacune extrait entre 1 million et 1,5 million de litres d’eau par jour ! »

« En raison de leurs procédés de fabrication, ces boissons gazeuses présentent des risques. D’abord, parce que le pompage des nappes pratiqué par les usines dépouille les pauvres du droit de se fournir en eau potable. Ensuite parce que ces usines rejettent des déchets toxiques qui menacent l’environnement et la santé. Enfin, parce que les sodas sont des boissons dangereuses. Le parlement Indien a mis sur pied une commission mixte chargée d’enquêter sur la présence de résidus de pesticides. » [3]

« Le 20 janvier 2005, dans toute l’Inde des chaînes humaines se sont formées pour protester contre ces usines qui fabriquent, chaque mois, des millions de litres de boissons gazeuses. Depuis leur ouverture les nappes phréatiques ont baissé de plus de 100 mètres, des milliers de puits sont asséchés, des milliers d’hectares pollués. Pour fabriquer une boisson n’offrant aucun apport énergétique. » [4]

Aux toutes dernières nouvelles que j’ai obtenues aujourd’hui même d’un ami qui vient de rentrer de cette région, la commune avait donné son accord pour un pompage sous restriction, mais ce n’est pas suffisant pour Coca Cola QUI A REFUSE et est parti en appel contre la décision de la commune !

Mais les appétits de la firme ne s’arrêtent pas à l’Inde : loin de là ! Les nouvelles ne cessent de tomber. Entre autres, Coca-Cola prévoit d’investir 150 millions de dollars au Nigeria [5], de faire de Beijing, l’épicentre de ses ventes en Chine d’ici 10 ans [6] La pub, elle, se transforme en jeux téléchargeables gratuitement [7] ou en organisation de tournois sportifs !

La ville de Paris qui semble avoir renoncé à un parrainage de Coca-Cola pour "la fête des Jeux pour Paris 2012" [8] pourrait rendre son aval à la firme d’une autre manière...

Tous ces vols « légalement » organisés sont absolument INTOLERABLES !!! La seule conclusion pratique que nous pouvons en tirer à notre niveau, outre de le faire savoir au plus grand nombre possible de personnes, est le boycott total de telles firmes !!!

AFFAIRE A SUIVRE !

Citoyens contre Coca-Cola ! sens-de-la-vie.com

DOCUMENTATION ANNEXE : Le Kerala trouve le Coca-Cola imbuvable http://www.lecourrier.ch/

Créé sur : http://www.sens-de-la-vie.com/

[1] critlib.com

[2] www2.irc.nl

[3] Espérance des peuples n°421 Mai/Juin 05 - D’après Vandana Shiva, le Monde diplomatique, 20 mars 2005

[4] http://www.ciq-epinal.org/

[5] Coca-Cola prévoit d’investir 150 millions de dollars au Nigeria www.french.xinhuanet.com

[6] Coca-Cola prévoit de faire de Beijing l’épicentre de ses ventes en Chine d’ici 10 ans. fr.chinabroadcast.cn

[7] La pub, un jeu d’enfant http://www.letemps.ch/

[8] JO-2012 : Paris renonce à un parrainage de Coca-Cola pour le 5 juin http://www.tsr.ch/

Messages