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Nouvelles agressions fascistes en Italie

Publie le mardi 28 juin 2005 par Open-Publishing

Dis moi qui tu agresses et je te dis qui tu sers.

Il est trés clair que berlusconni et les fascistes fini et bossi se servent de nervis d’extréme droite pour nous traquer nous agresser et nous tuer

Solidarité antifasciste

Dans la nuit du 11 au 12 juin, une quinzaine de fascistes armés de couteaux et de bâtons forcent la porte du squatt « Barocchio », situé dans la banlieue de Turin.

Deux occupants du squatt sont blessés par des coups de couteaux.

L’un d’eux est gravement blessé. Il s’en est fallu de peu qu’il y ait un mort.

Cela démontre la volonté fasciste de blesser et de tuer. Une semaine avant, une agression avait déjà eu lieu au fort Prenestino à Rome, où les lames fascistes avaient frappé à la gorge un des occupants.

On est confronté à une escalade des violences fascistes d’une gravité extrême.

Toutefois, on a conscience que les responsables matériels de l’agression au couteau des habitants du « Barocchio squatt » ne sont que des exécutants au service direct ou indirect de qui voudrait mettre en sourdine les luttes sociales, nous obligeant à être sur la défensive.

Dans le langage militaire, les troupes de réserve sont les troupes qui appuient de temps en temps les militaires en service effectif.

Troupes de réserve : cela nous semble une définition adaptée au rôle d’exécuteurs des groupes pronazis et néofascistes qui, durant ce mois, sont en train d’accomplir, avec une progression alarmante, agressions et attentats contre les sujets et les situations qui sont déjà frappés par la répression gouvernementale, la criminalisation des journaux et la discrimination cléricale.

En effet, de manière parfaitement synchronisée, les actions de ces escadrons fascistes qui sont en train de se propager impunément de Turin à Rome, de Milan à Palerme, de Luca à Foggia, ont toujours comme cible immigrés, nomades, homosexuels, lesbiennes, communistes, anarchistes, centres sociaux et squatts, c’est-à-dire les mêmes cibles indiquées dans les rapports antiterroristes du ministère de l’intérieur, dans le projet de lutte contre les associations subversives, dans la politique institutionnelles en matière d’immigration, dans la campagne xénophobe de la Ligue du Nord et dans les condamnations du Vatican.

Ainsi, encore une fois, tombé le masque pseudo-révolutionnaire des « rebelles contre le système », les héritiers du nazi-fascisme montrent leur vocation de flicaille au service de l’ordre constitué, en gagnant les sympathies et les faveurs de la droite gouvernementale et des pouvoirs forts.

Une ville comme Turin, par exemple, vit une période délicate, encerclée par la crise irréversible du modèle de développement immatriculé Fiat et la volonté, coûte que coûte, de confier le futur au phénomène de foire des olympiades et aux grands travaux, comme le projet de train à haute vitesse (TAV).

Peu de jours après la grande manifestation populaire contre le TAV, du 4 juin, dans la vallée et en ville, on est en train de se préparer au 29 juin, date d’envoi des travaux du tunnel de Venaus : le train de la mort ne doit pas passer et les gens sont décidés à l’arrêter avant le début des travaux. Pendant que l’attention et l’engagement de beaucoup sont tournés vers la lutte populaire contre le TAV, vers la solidarité aux immigrants en révolte à l’intérieur du CPT (centre de rétention), vers la dénonciation du racisme homicide de l’Etat, ponctuels comme toujours, se présentent les troupes d’assaut des patrons.

La période actuelle est en plus favorable à la réapparition de ces tristes figures, face à une gauche politiquement incapable de sortir d’une logique électoraliste, mais aussi face à une lente reprise des conflits sociaux, conséquences d’une crise économique toujours plus forte.

Et d’autre part l’exercice de la violence des escadrons fascistes a toujours été, à l’intérieur de l’extrême-droite, le modèle à travers lequel se redéfinissent et s’expérimentent les hégémonies idéologiques, hiérarchies internes, méthodes d’action et nouvelles associations territoriales. C’est pour cela qu’il est urgent, avant de devoir pleurer une autre mort parmi nous, que la progression des violences fascistes trouve des réponses collectives adéquates, tant sur le plan de l’autodéfense militante qu’avec le développement de l’opposition radicale à une domination qui non seulement utilise les moyens législatifs du régime fasciste pour imposer sa paix, mais n’hésite pas à enrôler aussi les escadrons habituels de la main-d’œuvre nationale.

Lutte antifasciste contre les escadrons et ceux qui les protègent

. Solidarité aux victimes des agressions.

Solidarité au Barocchio et aux deux occupants blessés.

Fédération Anarchiste Italienne

Rassemblement le samedi 2 juillet devant la gare de Porta Susa à Turin, à partir de 15H.

solidarité anti fasciste