Accueil > Camarade, ne nous trompons pas d’union...

Camarade, ne nous trompons pas d’union...

Publie le vendredi 22 juillet 2005 par Open-Publishing
11 commentaires

de ichlo

Bien sûr qu’il n’est pas dans les convenances de fermer les portes qui seraient susceptibles de s’ouvrir ou seulement de s’entre ouvrir aux forces des gauches de la gauche après la victoire sur le référendum de la Constitution européenne française doit se dire un Parti Socialiste qui n’espérait plus une telle aubaine pour unifier sous sa houlette le Parti Communiste, la Ligue Révolutionnaire et une partie des écologistes toujours prêts à servir le partenaire socialiste jusque dans les défaites.

Et des défaites il y en a eu, plus certainement du côté de nos camarades que parmi les difficiles avancées gagnées par les socialistes à l’Assemblée parlant le langage de l’évolution des mœurs de bureau transmise en adéquation avec une base solide dans laquelle il pompait allègrement son discours de dirigeants et d’élus au service d’une représentation électorale dont on ne retranchera jamais assez la part des non inscrits et des abstentionnistes viscéraux qui mettent à chaque résultat de scrutin la validité des scores à la représentativité d’une petite, faible échelle ; majorité qui oublie toujours à mi chemin ses plus bas représentants...

Bien entendu que le Parti Communiste ne pourra refuser des avances fabiusiennes si elles se présentaient à lui - les rencontres d’Arles justifient d’une recherche d’alliance par le haut (le PS du « non ») - mais au-delà de son éventuelle réintégration sur les bancs d’un hypothétique gouvernement, le PC et la LCR n’arriveraient-ils pas sur le devant de la scène de l’actualité politique sans leurs confrères de Lutte Ouvrière ou autre composante dont ils diffèrent ?

Portée humaine et condition politique d’une« gauche de la gauche ».
Existence militante réelle « des gauches de la gauche ».

Alors que s’offre à toutes les formations politiques des gauches de la gauche l’occasion de créer une majorité parlante hors du Parti Socialiste sur les bases des formations politiques de Mmes Buffet et Laguiller ( ?), Mrs Besancenot et Bové qui, ajoutés aux voies de quelques affiliés syndicaux et sympathisants, réveilleraient à partition égale l’ensemble de la gauche invitée alors à suivre autour de ses forces alternatives un projet 100% à gauche sur lequel pourrait toujours venir tabler le PS si le cœur lui en dit, pour des raisons communes d’affiliation politique motivées par les mêmes projets de société.

Ce ne sont pas à ces formations d’aller vers le PS mais au PS de se tourner vers elles étant donné qu’elles représentent, unies par des liens communs plus solides que des lieus communs, le socle historique nécessaire à l’évolution de la société. Il n’y a rien à gagner d’une remise en main du destin de ces petits oubliés du socialisme à un nouveau projet d’une gauche à la même tête en dépit des changements que réserve le Congrès des socialistes de novembre si ce n’est de voire à jamais disparaître à la fois l’union des groupes de l’extrême gauche et la possibilité d’imposer démocratiquement les remaniements économiques et sociaux nécessaires que les socialistes ont toujours approchés du bout des doigts, sans trop changer le cours des rentabilités capitalistes.

Si nous n’allons pas vers une alliance organisée à partir des pupitres du « non » et que le Parti Socialiste se considère toujours comme étant la tête de fil d’un courant historique dont il ne modifie pas grand-chose, il est fort à parier pour que l’électeur des pluri gauches suivra non sans certaines réticences le chois de ses dirigeants en se sentant abandonné d’en bas par ses propres représentants appelés à diriger vers le haut tandis qu’écoeuré de ne pas avoir vu une alliance se former d’en bas, il en oubliera lui aussi la concrétisation historique de ses engagements remise aux vessies des lanternes de subalternes agitant la propagande en sens inverse du partage du destin économique et social qui nous unissait dans l’histoire...
A cet effet il serait préférable que notre engagement reste attaché solidement à une gauche de la gauche retrouvée à un niveau majoritaire prête à monter le perron de l’Elysée sans le Parti Socialiste ou avec le Parti Socialiste à ses côtés, au même titre que les petites formations ayant fait pupitre dans les forums organisés pour la campagne du « non », au cinquième de son poids idéologique.

En restant à la gauche de la gauche nous donnons la possibilité de rendre crédible une véritable alternative aux usures du système politique conventionnel dit « classique » (cf. la polémique droite / gauche) et nous offrons plus largement encore, par là même, à toute l’Europe, le réveil qu’elle attend au travers des creux de ses souffrances économiques et de la mise au ralenti de l’éveil humain...

De ce fait, parler d’une alliance des gauches de la gauche hors Parti Socialiste pour le contraindre à nous suivre ne résoudra sans doute pas la question politique mais ce projet montre et trace les contours de l’ampleur des chantiers à venir que le communisme solidaire aura à résoudre s’il doit passer par l’entité socialiste une nouvelle fois alors qu’à ses côtés, des formations similaires adjointes à des visées communes, pourraient alourdir son poids politique par une mise en commun de l’intérêt historique d’une gauche de la gauche qui referait descendre le Parti Socialiste au point d’égalité avec le confrère communiste dont il n’a jamais pu réellement se séparer même si pour autant il s’en est toujours admirablement distancié, l’appelant à la rescousse dès lors qu’il se retrouvait un peu à cours de voix, jouant des cordes de l’attirance ou de la répulsion à sa guise, en fonction de nécessités politiques plus proches des mondanités que des besoins humains.

Comment aller vers des jours plus humains...

La redéfinition du socialisme de l’autre côté du Rhin n’est pas anodine de durcissement politique face à la survie tantôt chaotique, parfois teintée de prouesses industrielles destinée à sourdre la masse de chômeurs galopante, si de la classe des chômeurs l’espoir leur est encore donné d’appartenir.
Quant au socialisme écossais représenté par un parti qui existe pour ses idées que les dirigeants appliquent d’une proximité quasi inexistante, il ne faut pas s’étonner d’une certaine dévalorisation du socialisme vraiment de gauche dans l’opinion de l’électorat qui demande le retour de politiques plus à gauche.

Mais au premier chef, le rassemblement à gauche au-delà du symbolisme socio démocrate unifié à de l’écologisme industriel qu’entreprend Oscar Lafontaine ne cherche pas à destituer ou saboter une économie mais d’en redéfinir des objectifs sérieusement en phase de dépasser les notions de simple rentabilité et de jonglage avec les éléments habituels de l’augmentation de la TVA et de l’impôt - Merkel est pour les deux, Lafontaine seulement pour l’impôt - que le capitalisme met à la disposition des dirigeants pour rallier à eux l’espoir social des électeurs, de s’empresser chacun son tour à développer ses recettes sans que jamais ne soit remise en cause cette notion de libéralisme incontrôlée. En se plaçant vraiment à gauche, Lafontaine se tient comme un pôle d’attraction unificateur proposant de redonner de fond en comble une citoyenneté avec un salaire de base pour tous, une dignité et un mieux être social ; Schröder et les Verts risquent de ne pas être à la hauteur des programmes à mettre en œuvre pour que l’Allemagne ne coule pas pour cause de se heurter éternellement à une droite trop libre de mouvement qui ne daigne jamais trop participer aux exigences du pouvoir lorsqu’elle n’y est pas, dès lors qu’elle n’y est plus au pouvoir.
Il s’agit effectivement non pas d’essayer sous différentes formes d’endiguer ou de réfréner ce fléau qu’est devenu le chômage et tous ces ubuesques mirages dont le capitalisme était prometteur mais de s’attaquer directement aux bases structurelles d’un système qui le produit ce parc à main d’œuvre flottant, capricieux à certains égards mais pas plus que ceux pour qui ils travaillent, prêts à tous les sacrifices pour les plus démunis toujours tenus en haleine par la stagnation du pouvoir d’achat et l’exigence de mise à l’épreuve à rallonge (de longue durée) chez les employeurs qui pendant ce laps de temps en profitent pour les sous payer, si ils les payent.

Passer du communisme du désespoir au communisme de réalisation...

C’est quand même étonnant dans quel flou se juge l’idée du communiste et la manière expéditive dont il est canalisé par une propagande droitière qui ne l’a toujours analysé que sous ses formes déviantes et chez qui, elle ne le considère qu’en termes cyniques où « la théorie représente la situation comme si dangereuse que l’on devrait croire qu’à tout instant la plus sombre des tragédies va commencer » (Karl Marx et Bruno Bauer, Bruno Bauer dans La question juive, p. 85). Alors que déjà en 1979 dans un article de Stéphane Just relatif à la Critique de la IVe Internationale parlait A propos d’une possibilité théorique et de la lutte pour la dictature du prolétariat d’une situation d’après-guerre où d’une part en Allemagne, la situation était si catastrophique qu’il était de toutes façons difficiles pour les partis ouvriers de se restructurer (cela ne les empêchât pas de rapidement regrouper leurs bases) tandis qu’en URSS, ils étaient obligés de se résoudre à la clandestinité soumis à une sévère répression. Cet état laborieux de la classe ouvrière au sortir de la guerre dépend de la primauté prise par le militaire sur la société durant cette période. Les ouvriers n’y auraient-ils vu que des alliés... « Plus brutalement encore que dans les zones que les troupes américaines, anglaises, françaises occupèrent, l’armée de l’URSS a exercé directement le pouvoir et réprimé dans sa zone d’occupation, détruisant toute organisation, toute forme politique prolétarienne ». Avant que de passer à l’étape du Capitalisme démantelé cet auteur nous rappelle avant tout que la première victime de la seconde Guerre mondiale fut la classe ouvrière, trop souvent passée au second plan derrière d’autres exterminations ou consolée par l’accession des femmes aux rangs des usines sous des motifs d’émancipation.
En vue de s’orienter vers une maximisation outrancière des profits, les Etats-Unis s’apprêtaient à dominer en grand vainqueur des marchés mondiaux tandis que l’URSS s’orientait sous une forme dictatoriale vers de similaires exploitations plaçant un rideau imaginaire qui devenait le lieu de toutes les convulsions, passant de la barrière monétaire symbolique à la concurrence militaire et scientifique des plus insultantes aux yeux des peuples vers qui ils promettaient la paix, l’assurance d’une cessation des conflits et le plein essor économique pour tous.

Au bout, mazette, rien ! Le même goulot d’étranglement saisi la fierté ouvrière en sa moelle... Des luttes de revendications avortées par des gouvernements qui passaient outre chaque fois l’intérêt de classe des dirigeants, aux minorités ouvrières et paysannes décrites sous la forme synthétique et limitée de pourcentages électoraux écrasés par les politiques aveugles du mercantilisme ; jamais le dominant ne se tournât vers la minorité que sous la contrainte des armes. Toujours à s’en détacher, alors que le sens démocratique devrait lui ordonner un accord de pouvoir, les molles majorités ont projeté d’insupportables abandons qui risquent de peser lourd dans leurs aspirations à les retrouver ces majorités perdues.
Mais c’est bel et bien la classe ouvrière, charpente de toute les industries et du capital en tant qu’outil humain sujet à moult réévaluations, qui chaque fois est aux frais des « crises » de l’histoire. A preuve du contrario encore ces pelletées de licenciements intempestifs allant à l’encontre de toute stabilisation et encore moins d’une orientation égalitaire de leurs niveaux. Au contraire, en piétinant la main d’œuvre par des demandes de sacrifices et l’usurpation des droits les plus élémentaires des formes de contrats de travail, en modifiant plus ou moins brutalement le cours de la vie de ses citoyens, le patronat oblige à une certaine servilité ; la docilité étant déjà obtenue grâce au subterfuge de la libre concurrence « humaine » qu’implique tout bureau d’embauches, établis de toutes les préférences idéologiques, présentoir de tous les racolages politiques. L’insertion humaine prise au même titre que l’humaine marchandisation des individus...

Ajoutez à cela l’effet de dé crédibilisation qui affecte les structures syndicales qui ne désirent pas s’insérer dans les marches du profit que l’imposition de certaines politiques appliquent pour briser les liens de solidarité, les rendre caduques et faire des politiques de l’histoire, des sciences du passé. Et bien non ! Vu les abus dont sont victimes les professions au bas de l’échelle des salaires, il n’y a pas plus à gauche pour confirmer les erreurs historiques et l’égarement dans lequel s’est fourgué le tout économique. Cruauté des pauvres servie en plat de résistance à l’indigne opulence des richissimes dirigeants pour qui nous travaillons tous.

Les pouvoirs cherchent donc à instaurer une indétermination des existences à travers des conditions, même plus de travail mais au départ déjà, dans les méthodes de recrutement en voile à des personnalités brutalisées rien que par cette appellation qui fait rage dans les couloirs de l’UMP au sujet du « tout venant », social et professionnel. Protection des privilèges de leur économie...
Un autre point soulève plus d’une interrogation quant à l’organisation des conditions du travail dans les économies de marché et se définit comme la répartition des richesses dans laquelle le capital n’appartient même plus aux dirigeants des entreprises mais sont transférés directement dans des centres bancaires sur lesquels l’anonymat commence à se lever pour des raisons de lutte contre les fraudes de blanchiments des flux, le financement du terrorisme. Bof ! La seule consolation consiste à se demander à en rire si effectivement ils sont aussi riches qu’ils le prétendent ?? ! !

Messages

  • toujours des questions d’appareils ! cela ne m’intéresse absolument pas !

    et si le ps associait le pc la lrd l’abf...

    et le peuple ?? tais-toi et vote ? et la capacité de CHACUNE et CHACUN d’entre nous de nous réunir, échanger, décider et contrôler les representants que NOUS aurons choisis et élus ?

    Comment peut-on tenir encore aujourd’hui des discours si loin des préoccupations quotidiennes des gens qui souffrent, qui n’en peuvent plus de toute cette merde -de droite ou de la gauche caviar-

    C’est aux Citoyennes et aux Citoyens de décider et de faire appliquer la politique qu’ils auront décidé ENSEMBLE, de construire un projet loin des utopies dévastatrices !!

    et surtout de ne recevoir aucune LECON de personnes, sinon de l’Histoire !

    Vive la Commune de Paris ...

    Arlequin

    • Ichlo va dans le bon sens...

      Arlequin,

      Tu parles de la Commune de Paris, mais celle-ci était très organisée... L’invocation abstraite du peuple est une farce grossière ...

      Sans des forces organisées ("de merde") du PC , de la LCR et des courants de gauche du PS il n’y aurait eu d’opposition au projet TCE de Giscard que celle du Front National et du fou du Puits...

      L’opposition à un traité libéral, anti-démocratique aurait été portée par les fachos...
      In fine le OUI serait passé...
      Non pas que le projet anti-democratique et liberal de la bourgeoisie soit mort, mais il évolue dans une situation qui lui est maintenant nettement plus défavorable (rappelons qu’ils essayent à nouveau de réintroduire la circulaire de Bolkenstein, chose à faire savoir aux citoyens...)..

      Ces forces organisées nous ont été très utiles... et sont -serons- précieuses tant que nous n’avons rien d’autre à proposer...

      Que celles-ci doivent muter et s’allier, c’était le propos de Ichlo, ça frappe le bon sens.

      Que de nouvelles formes d’organisation permettent de soumettre les organisations à leur mandants (leur base) et non l’inverse (la soumission des electeurs, des bases des organisations aux directions de celles-ci) c’est effectivement également une necessité impérieuse, un objectif central.

      En Allemagne, la création d’une alternative organisée à gauche était indispensable et sans celà il semble evident que quelque chose manquerait , les chiens aboyant et les partis du capital passant et imposant ce qu’ils veulent sans voix opposante audible...
      Le nouveau parti de gauche allemand n’est qu’un des premiers pas en avant dans ce sens...Pour parodier quelqu’un je dirai qu’il lui manque l’électrification, ....euh...pardon... l’internètisation....
      entre autres...+ un certains nombre de petites choses pour ne pas recommencer à l’infini les mêmes experiences, aboutissant à des partis qui dégenerent sans cesse avec le temps...

      Mais sans rassemblement sur la base de principes élementaires de défense des interets des travailleurs il n’y aura rien...Ce qui est proposé là c’est une alliance élémentaire en ce sens...

      Rien de miraculeux, mais que de l’indispensable....

      Pascal

    • je ne suis pas contre les forces organisées AU CONTRAIRE !
      je demande simplement la démocratie et la transparence,

      que les "négociations" entre appareil soient diffusées en direct et devant les citoyens, qu’ils puissent intervenir : c’est quand même de LEUR avenir qu’il s’agit.

      Quand à la Commune de Paris : reprenons son programme - appliquons-le : ce sera déjà un énorme progrès ! faut-il revenir sur les raisons de son échec et celui des communes de province ?

      en fait si j’ai bien compris, même avec des "nuances" nous voulons tous la même chose ??

      arlequin

    • Et bien moi, beaucoup plus prosaïquement, je dois avouer que je n’ai strictement rien compris à cet article. Outre le fait que des phrases longues de vingt lignes ininterrompues ne facilitent pas la lecture, j’ai le sentiment que son auteur s’est perdu dans des considérations à rallonge, dont je me demande toujours si elles sont de nature idéologique ou politicienne.

      Je n’ai tout simplement pas compris où voulait en venir Ichlo... S’agit-il pour lui de dénoncer quelque peu la position du PS officiel et la constance dans le mépris dont il fait preuve dans ses errements post-rejet du TCE ? Veut-il profiter de l’"aubaine" pour laisser entendre que l’idée communiste reste plus que jamais la quintessence du modernisme ?

      Enfin bref, je reste perplexe. J’ai eu, pour ma part, le sentiment que l’"affaire du référendum" éclairait la situation politique française et européenne d’une lumière crue qui ne laissait place à aucune zone d’ombre. Autrement dit, que le divorce fondamental constaté une fois de plus entre les politiques, que je me refuse à qualifier d’élites (sans oublier leurs auxiliaires, au premier rang desquels les médias... dont j’ai fait d’ailleurs partie), et la "masse citoyenne", ne pouvait décemment déboucher que sur une seule conséquence : la recomposition brutale et massive du paysage politique.

      Je reste abasourdi (quoique pas vraiment surpris) devant la médiocrité et l’absence totale d’intégrité d’un personnel politique français, notamment celui de la direction du PS, qui n’a pas affiché l’ombre d’un commencement de début d’esquisse d’autocritique. Je n’ai entendu aucun de ces généraux d’armée mexicaine faire mine de s’interroger sur les causes profondes de la claque qu’ils ont tous reçus. Encore très récemment le pontifiant Jack Lang, pour ne citer que lui, se répandait sur le seul thème qui, visiblement, lui tienne à coeur : sa candidature à la candidature pour l’élection présidentielle. En voilà un (la liste est longue) que nous devrions massivement inviter à quitter la scène pour aller s’occuper de tout, sauf de politique. Et si possible loin de France.

      Au-delà de considérations d’appareils qui me semblent effectivement relever du cynisme le plus absolu, j’ai la conviction que la seule et unique attitude que les tenants du non devraient actuellement avoir est celle de demander le départ de tous les "clercs" qui ont mené une campagne oui-ouiste méprisante, injurieuse et mensongère. Je ne vois pas comment ces derniers pourraient être encore considérés comme des interlocuteurs crédibles.

      Je précise d’ailleurs, au passage, que des deux côtés, il aura été possible de rencontrer des gens qui ont fait l’effort d’animer un débat de fond, qui ont mobilisé des arguments en faveur du oui ou du non sans jamais ostraciser la partie adverse. Que grâce soit rendue à ces quelques vrais démocrates, j’ai notamment grâce à eux trouvé cette période très stimulante sur le plan intellectuel... Je n’ai par contre aucune indulgence envers les DSK, Hollande, Dray et consorts qui me semblent de plus en plus incarner la figure caricaturale du "social traître".

      J’espère me tromper, mais je les estime responsables par avance d’un nouveau 21 avril en 2007...

      Theoven

    • Tu n’es pas dans l’erreur car vois-tu, les fameux consorts contre attaquent, ce qui signifie qu’ils n’ont pas fait d’erreurs de direction politique dans leur « précipitation » à défendre le OUI au TCE.

      Je citerai donc notre très chère E. GUIGOU, J.M. BOCKEL, J.Y. LE DRYAN, notre docteur B. KOUCHNER, le voici de nouveau D. COHN-BENDIT, la crème du savoir O. DUHAMEL.

      Voila tout ce beau monde engagé maintenant dans un mouvement, oui de gauche, qu’ils ont nommé « SAUVER L’EUROPE » pour « penser une troisième voie ».

      À ceux qui rêvent encore de la possibilité de « travailler » avec CES têtes pensantes, je leur demande humblement de se réveiller. Beaucoup de travail reste à faire du côté du NON, notamment à désamorcer les ambitions de certains qui sans concertation se positionnent en leader du NON alors que personne ne leur a rien demandé.

      esteban

    • C’est vrai, la seconde partie de ce qu’à dit Ichlo était très obscure et peu digeste....
      C’est sur ce que j’ai cru comprendre du corps de son intervention que j’ai répondu.

      Pour ce qui est de l’alternative :

      C’est vrai que ceux que les dirigeants socialistes du ouisme se sont profondement discrédités, autant par la forme que sur le fond.
      Anti-démocratiques sur le fond :
      en soutenant un projet en retard sur les constitutions des grandes démocraties (américaines, françaises, etc) ce qui est absolument stupéfiant car on aurait dû au contraire progresser (n’est-ce pas chers soi-disant reformistes ?)...

      Anti-démocratiques sur la forme :
      en profitant odieusement du fonctionement anti-democratique des médias d’état ou de grandes fortunes sans rien dire,
      en insultant avec récurrence le peuple de gauche qui ne voulait pas de ce traité, mentant sans vergogne sur les "adversaires".

      C’est un naufrage moral qui pose probleme dans le sens où, c’est vrai, ils ne sont toujours pas revenus en arrière, ni sur leurs injures, ni sur le fond...
      Il est interessant d’ailleurs de voir combien une certaine "classe politique" s’arqueboute sur les médias pour tenir un discours de plus en plus suréaliste, on tatonne pour faire avancer Sarko, puis Villepin et dans l’opposition Lang, puis le maire de Paris avec des magouilles médiatiques dont même les plus grossiers des spectateurs connaissent maintenant toutes les ficelles par coeur...

      Une chappe de plomb s’est abattue sur les médias français de concession d’état (télés et radios) ne laissant aucune place à la plus infime des critiques de fond....

      Le Parti Socialiste là dedans n’a aucun objectif démocratique si ce n’est d’avoir lui les leviers de commande des médias...

      Donc rien,
      rien qu’un discours pétainiste (dans le sens du discours sado-maso visant à injurier et à accuser un peuple de leurs propres incuries et malfaçons), discours partagé par une grande partie de la petite nomenclatura médiatique et une grande partie des directions du PS, de l’UMP et des Verts.

      C’est une terrible épreuve qui est vécue là et impose à ceux qui ont défendu l’honneur de la gauche, avec une majorité populaire sans appel, de pousser plus loin le bouchon...

      Il serait fou maintenant de la part de cette gauche réelle de se mettre à nouveau sous la coupe de ceux qui ont failli, ça serait une formidable impasse...

      Il faut au contraire appuyer sur l’accelerateur de l’unification de ceux qui ont mené cette belle bataille du non au referendum.

      La gauche allemande montre le chemin et le potentiel en France est de plus du double de ce qui est estimé pour nos voisins, du moins electoralement parlant.

      Alors ?

      Pascal

    • Citation : "Non pas que le projet anti-democratique et liberal de la bourgeoisie soit mort, mais il évolue dans une situation qui lui est maintenant nettement plus défavorable"

      Ah ouiche ! Imaginons ce que cela serait si cela "évoluait dans un sens favorable " ? On privatiserait GDF ? puis EDF ? les autoroutes ? On s’attaquerait au Code du Travail ? On permettrait à France Télécom de dépenser 10 milliards d’euros pour acheter une nouvelle filiale ? On proposerait Madelin à la tête de l’OCDE ?

      Heureusement que nos valeureux porteurs du non "de gauche" (Buffet, ex-ministre d’un gouvernement privatiseur, Fabius, du même gouvernement, auteur de la première baisse d’impôts sur le revenu réalisée par la gauche) étaient là !

      À la vérité, je me félicite comme jamais d’avoir renoncé définitivement à voter en 1999. La désillusion sera pour les autres.

      BT

    • Evidemment, on peut toujours se glorifier de regarder passer la locomotive poussive, les mains dans les poches en ricanant.

      On peut se croire un instant, un instant seulement, bien plus futé que ceux qui essaient de la faire avancer.

      Assez des donneurs de leçons qui restent sur le bord de la route, assis à l’ombre, à regarder la caravane qui essaie d’avancer et qui n’ont même pas tenté de donner un coup de pouce pour huiler les rouages ou passer les ornières !

    • Je m’associe pleinement à ce dernier commentaire.
      Assez des donneurs de leçons, des lanceurs d’anathèmes et tutti quanti...
      Il n’y a qu’une voie possible, c’est la création d’un puissant mouvement ( ou parti, comme on voudra)
      réellement de gauche et capable d’élaborer un programme de gouvernement REALISABLE dans un environnement européen et mondial capitaliste. Sinon, gare aux désillusions et un retour en force de la droite ( et ça, selon moi, ce n’est pas dans la poche. Espérons quand même ).

    • PLutôt que des petits bouts de la gauche de la gauche ou de la gauche, si c’étaient l’ensemble des citoyen-ne-s qui souhaitent une lutre majorité en 2007 qui étaient associés à un processus permettant d’élaborer un programme pour la législature 2007-2012 et de désigner le candidat unique de la gauche et des écologistes à la présidentielle et aux législatuves ?
      Parce que nous pensons que ce qui s’est produit le 22 avril 2002 peut se reproduire en 2007 nous proposons une cyber @ction pour demander des Assises Citoyennes de la Transformation Ecologique et Sociale
      http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=58
      Et au-delà nous souhaitons associer toutes celles et ceux qui veulent qu’un tel processus associe partis politiques, mouvements, syndicats, associations et citoyen-ne-s à la définition d’un nouveau Pacte Social.

      Alain Uguen