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MOBILISATION MONDIALE CONTRE COCA-COLA

Publie le vendredi 22 juillet 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Dans le Forum Social Mondial du 2003, on a fixé le 22 juillet comme le jour mondial contre la politique des transnationales, par sa responsabilité dans l’exploitation de ressources, anéantissement des peuples et la violation systématique des droits humains.

À Bogota de 8h00 à 17h00 dans les installations de la plante de Coca Colle située dans le cartier de Fontibón, nous élèverons notre voix de protestation contre les violations commises par la multinationale Coca-Cola.

LANCEMENT DE LA REVU “PUEBLO Y TERRITORIO”

C’est une publication de " L’Observatoire Social des entreprises transnationales, Megaproyectos et Droits Humains en Colombie ", qui cherche visibilizar les impacts de la politique du capital transnational dans notre pays et les initiatives et les expériences de résistance des Communautés.

Movilisation Mondiale

6:00 p.m. - 8.00 p.m.
Corporación Colombiana de Teatro -Sala Seki Sano
Calle 12 No 2-59 (La Candelaria)
Bogotá D.C.

Messages

  • petit supplément : MARCHE CONTRE COCA-COLA
    Varanasi, Inde (25 novembre 2004).

    Plus d’un millier de membres de communautés indiennes lésées par le groupe Coca-Cola se sont rassemblés à l’occasion d’une marche pour la fermeture de l’usine de Coca-Cola située à Mehdiganj, près de la ville sainte de Varanasi. La marche était partie 10 jours plus tôt de Ballia, une ville située à 250 km où est installée une autre usine d’embouteillage de Coca-Cola. Le but était d’attirer l’attention sur les conséquences négatives de l’implantation du groupe Coca-Cola sur les communautés indiennes.

    Partout en Inde, les communautés vivant à proximité d’usines d’embouteillage de Coca-Cola sont touchées par de graves pénuries d’eau, auxquelles vient s’ajouter la pollution des nappes phréatiques et des sols, conséquence directe de l’activité des usines sur des terres occupées illégalement par le groupe. De plus, des tests ont confirmé qu’en Inde, les produits Coca-Cola contiennent des taux de pesticides élevés, notamment de la DDT, dans des proportions parfois 30 fois supérieures aux taux autorisés par les normes américaines et européennes. Le groupe Coca-Cola distribuait également les déchets toxiques produits par ses usines aux fermiers indiens, y compris à Mehdiganj, en les faisant passer pour des "engrais".

    La marche, qui regroupait pour plus de la moitié des femmes et des jeunes, était festive, colorée et pacifique. Les marcheurs ont été accueillis à l’usine d’embouteillage par des policiers armés de pistolets et de matraques, et vêtus de tenues anti-émeute. Les uns après les autres, les orateurs ont dénoncé les pratiques illégales du groupe Coca-Cola dans la région et partout en Inde. Ils ont évoqué les dommages immenses subis par les communautés indiennes résultant des pénuries d’eau, de la pollution et de la perte des terres. Les fermiers de la région et dans tout le pays sont particulièrement affectés par ces pratiques.

    Alors que le rassemblement touchait à sa fin, les marcheurs se sont dirigés vers les grilles de l’usine situées à une centaine de mètres du lieu de rassemblement. Les policiers armés ont réagi violemment et rapidement, sans avertissement. Ils ont chargé les marcheurs à coups de lathi (matraque). De nombreuses femmes, en particulier, sont devenues la cible des officiers de police masculins qui les ont frappées sans s’arrêter. Les policiers ont également pourchassé dans les champs alentour les gens qui fuyaient le lieu des violences afin de les frapper. Un moine bouddhiste a également été attaqué par la police qui n’a montré aucun égard pour qui que ce soit. Les attaques ont été ordonnées par M. Tahir Iqbal, Juge de Paix Suppléant à Varanasi.

    Plus de 350 marcheurs ont été arrêtés, parmi lesquels une centaine de blessés. Ils ont été détenus toute la nuit sans qu’aucun procès-verbal n’ait été dressé. Les procès-verbaux n’ont été dressés que le lendemain, et les marcheurs ont tous été maintenus en prison.
    "Coca-Cola vole notre eau, nos terres, et ils s’en sortent légalement. Et ils qualifient d’illégale notre lutte pour notre survie, pour notre existence," explique Nandlal Master, l’un des organisateurs de la marche, membre de l’association Lok Samiti et de la National Alliance of People’s Movements. "Nous n’acceptons pas cela, et notre lutte l’emportera," poursuit Nandlal Master.

    La répression violente de la marche et du rassemblement à Mehdiganj n’a rien de nouveau - des manifestants ont déjà été violemment attaqués par des policiers armés en septembre 2003. D’autres luttes contre le groupe Coca-Cola en Inde sont de plus en plus souvent réprimées dans la violence.

    La condamnation des actions policières violentes approche. "L’attaque violente menée contre la manifestation pacifique contre Coca-Cola est bien sûr choquante, mais elle n’est pas surprenante. Coca-Cola opère en toute impunité, et la violence fait partie intégrante de la façon dont le groupe mène ses affaires dans le monde entier," a affirmé Amit Srivastava, membre de l’ONG India Resource Center également présent au rassemblement. M. Srivastava faisait allusion à la campagne internationale menée pour que le groupe Coca-Cola rende compte de ses actions. Les groupes locaux de lutte contre les pratiques abusives de Coca-Cola en Inde et le syndicat colombien Sinaltrainal ont unis leurs forces à l’occasion de cette campagne. Le syndicat United Steelworkers of America a entamé des poursuites contre le groupe Coca-Cola aux Etats-Unis au nom de Sinaltrainal, accusant le groupe de complicité de meurtre, de torture et d’intimidation de délégués syndicaux au sein des usines d’embouteillage de Coca-Cola

    (source : Sustainable Trade).