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Vous me faites chier avec votre GREVE GENERALE !

Publie le mardi 17 juin 2003 par Open-Publishing

Voilà, avec un argumentaire digne des meilleurs micro
trottoir de TF1, ce que je pense désormais de l’appel à la
grève générale : C’est de la connerie en boîte !
Quand je vois que certains gueulent "grève générale" alors
qu’on est de moins en moins nombreux et que les instances
chargées de "protéger" les travailleurs ne font rien ou pas
grand chose pour le développement du mouvement (certains les
soupçonnent de s’y opposer au moins par passivité) je ne
vois pas comment, une poignée de "furieux" connectés en
permanence à internet pourraient obtenir ce résultat.

Bien sur, si nous arrivions à obtenir la grève générale se
serait ce qu’il y a de mieux. Mais il ne faut pas brûler les
étapes et il est conseillé de rester lucide. On ne peut
proposer ce genre de moyen que lors d’une phase ascendante
d’un mouvement, pas lors de sa décrue. Or, quelques soit les
raisons et les paramètres, forces est de constater que le
mouvement s’essouffle dans son recrutement.

ESSOUFFLEMENT : LA FAUTE A QUI ?
Répondre à cette question n’est pas ce qui est de plus
important et ne peut contribuer qu’à envenimer les choses.
Certes, on peut toujours rester perplexe sur la
désinformation qui pèse sur le chiffre des temps forts
(notament la manif de PAris le 25 mai), Certes on peut être
totalement frustrer du comportement des syndicats dans cette
action (voir le pseudo accueil de chichi à Toulouse jeudi
dernier, une honte pour le mouvement syndicale). Mais se
tirer dans les pattes n’avance à rien. I faut transcender sa
rencoeur et contourner les énormes difficultés.

INTENSITÉ DU MOUVEMENT
Cette dernière est hétérogène, aussi bien dans l’intensité
de l’action que dans sa géographie que dans le temps.
Certains bahuts sont en grève reconductible, alors que
d’autres en sorte ; certains étaient massivement en grève
alors que d’autres ne l’étaient à peine. Au niveau inter
pro, on a pu constater de la très bonne volonté (nous étions
bien placé avec les parents d’élèves pour nous informer),
mais sans instances décisionnelle nous ne pouvons pas lutter
avec nos petits poings fermés.

MARGINALISATION DES GRÉVISTES PURS ET DURS
Je suis personnellement entouré de mous : des collègues qui
me regarde comme si j’étais un guignols (certains,
ex-gréviste se permettent même des sarcasmes). Mais la
plupart me regarde comme un extra-terrestre, comme s’ils
n’étaient pas concernés par ce que je leur raconte. Fort du
découragement passager de certains grévistes les autres
lâchent, car tout comme la plupart d’entre nous, ils sont
fatigués ; fatigué de ne rien voir avancer.
Au final, il m’est difficile d’éviter le sentiment de
marginalisation. Et il semblerait que je ne soit pas le seul
dans ce cas si j’en crois les discutions au sein des
cortèges de manif.

RESTER LUCIDE
Tous cela pour une simple et bonne raison. Nous n’avons pas
convaincu nos camarades de travail. Nous les avons pas mis
devant leur contradiction. Nous leur avons pas sorti leur
cou d’autruche du sable.
De plus, sur Colomiers (banlieue de Toulouse où je travail),
il y a quatre établissements secondaires. Malgré des efforts
répétés de plusieurs enseignants de deux de ces
établissements, il n’a jamais été possible d’organiser
quelques chose en commun. Seule victoire, deux collèges ont
fait un cortège commun lors d’une manif à Toulouse. Je me
dis que si ça se passe comme ça dans les autres coins de
l’hexagone, il n’est pas étonnant que nous soyons arrivé là
où nous sommes aujourd’hui.
Au bilan, la plupart des manifestants toulousains sont
dégoûtés de temps d’énergie dépensée pour rien ou presque.
LA journée de jeudi dernier y est pour beaucoup. (Ceux qui
en France ne l’on pas vécu ont échappée à un sentiment fort
de dégout et c’est tant mieux pour eux).

De plus, l’information ne passe pas. Beaucoup de chose sont
décidé en A.G. (ici c’est au mirail que ça se passe) mais un
nombre infime de gréviste peuvent y participer (du moins au
début). Le comité action avait de bonnes idées mais la
plupart des gens été prévenu en retard ou apprenait par voie
médiatique l’action en question. Beaucoup, ostracisés des
A.G. pour des raisons techniques, ont été frustrer de ne
pouvoir participer à des actions d’envergure (exemple, le
blocage du rectorat de Toulouse s’est effectué à 300 alors
qu’on aurait pu y être plus de 1000). La peur de
l’interception de l’information par la police y fait
beaucoup mais n’explique peut être pas tout. Car je crois
que l’on peut leur faire confiance pour être rapidement
débordé si l’assaut reste constant (notamment en raison du
plan vigipirate qui tirent sur les effectifs : par exemple,
la gendarmerie mobile ne peut pas être employée en ce moment
par le gouvernement contre les gréviste. Il est obligé de
faire avec ses seules compagnies de CRS, j’ai une taupe dans
la place qui m’informe).

Au final, sans instance directionnelle nous sommes foutu. Et
selon toute évidence aucun syndicat ne peut supporter le
défi que nous lance le gouvernement avec ses réformes. Soit
pour cause de mauvaise volonté soit pour cause d’isolement
et d’impuissance à rassembler sous sa seule bannière.

AGIR POUR ÉVACUER SA RANCOEUR
Je crois que le plus important, dans les jours qui viennent
et que nous nous retournions contre les non grévistes ou
ceux que j’ai appelé les mous (qu’ils m’excuse du manque de
respect que ce termes impute, c’est pour faire vite). Ils
faut les convaincre, qu’une fois en vacances ils n’auront
plus aucune raison morale de s’opposer à l’action. On se
rendra vite compte, et eux aussi, de ceux qui ne veulent pas
se priver de leur journées de vacances et ceux qui sont près
à ne pas se laisser faire. Si nous n’arrivons pas à
mobiliser durant les premières semaines de juillet, c’est
tout simplement que le jeu n’en vaux pas la chandelle et
qu’il faudra bien se faire une raison, démocratie oblige,
notre position n’étant pas majoritaire il faudra abandonner
la partie que nous aurons perdu. Charge aux plus téméraire
et jusqu’au boutiste de poursuivre le combat.
Personnellement je ne vais pas me sacrifier pour des
personne qui ne veulent pas se bouger un peu quand leur
avenir est en danger. AMis chacun est libre de faire ce
qu’il veut.
Pour palier le problème de la communication, il serait bon
de donner rendez vous à tout le monde un jour donné à telle
heure devant la préfecture du département où ils se trouvent
durant les vacances. Il sera alors facile de faire passer
l’information pour déterminer une action commune. Si les
troupes du département ne sont pas assez nombreuses, elles
pourront se regrouper au niveau du chef-lieu de région et
agir de même.

ACTIONS ENVISAGÉES
Après des échanges fructueux sur le net voici quelques idées
de bases :

###VENDREDI 11 JUILLET 18H00 Rendez vous de tous les
participants éventuelle devant la préfecture du département
et on se compte. Si on est assez nombreux on manifeste
devant la préfecture en question une heure ou deux façon
sitting/appéro. C’est pas fatiguant et on peut faire passer
l’information pour des actions futures souvent spécifique du
lieu (blocage d’un pont, défilé burlesque etc...)
Si il n’y a pas assez de monde on se donne rendez-vous pour
la prochaine action au chef-lieu de région et c’est tout,
mais c’est déjà beaucoup.

###DEFILE DU 14 JUILLET EN PROVINCE
Généralement, il à lieu le 13 au soir avant le feu
d’artifice et souvent, seuls les chef-lieu de région sont
concernés. S’organiser (des la réunion du vendredi 11 si
possible) pour pouvoir défiler à l’arrière des militaire
avec comme seuls signes distinctifs la cocarde et le drapeau
tricolore en berne. Pas de chant ou alors une musique
mortuaire, mais pas de manifestation ostentatoire autre que
l’enterrement de l’éducation nationale. Les inter pros
motivés peuvent donner un coup de main en s’installant comme
badauds à un endroit pour laisser passer ceux qui défilent
et les applaudir abondamment sur leur passage.

Voilà c’est déjà pas mal et merci à tous ceux qui m’ont lu
jusque là. Faites passer l’info. Si nous nous organisons pas
nous arriverons à rien. Des moyens simples peuvent suffire.
N’oubliez pas de prévenir le maximum de gens (surtout avant
les vacances). Quitte à faire intercepter l’info par la
police. Nous sommes plus nombreux qu’eux et dans un premier
temps seuls les symboles comptent. Ils peuvent
judicieusement pallier le manque d’effectifs s’ils sont bien
choisis.

Courge la troupe

STéphane qui dit que la grève générale c’est bien de la
vouloir mais il faut savoir la préparer (pas question de
compter sur un mouvement spontané).

PS : désolé pour le libélé de l’objet du message "racoleur".