Accueil > La « décroissance soutenable » :

La « décroissance soutenable » :

Publie le mardi 2 août 2005 par Open-Publishing
15 commentaires

De plus en plus de gens se soucient à juste titre de la situation écologique de notre planète. Nous avons assisté, ces dernières années, à un certain nombre de catastrophes écologiques, dont les naufrages de L’Erika et du Prestige. A ces « accidents », qui en fait résultent de la course au profit à laquelle se livrent les capitalistes, s’ajoute le réchauffement de la planète, qui est très probablement dû à de trop grandes émissions de gaz carbonique. Il en résulterait des dérèglements climatiques qui, à terme, pourraient prendre des dimensions effrayantes. Enfin, les ressources fossiles (pétrole, gaz, etc.), sur lesquelles l’industrie repose encore largement, seront épuisées d’ici quelques décennies, ce qui pose la question des énergies alternatives.

Nous ne pensons pas qu’il faille minimiser ces problèmes. Nous ne partageons pas l’optimisme intéressé des multinationales qui polluent ou sont spécialisées dans le pillage des ressources naturelles. Il semble clair que l’écosystème est à terme gravement menacé - et nous avec - par des catastrophes de type écologique et climatique.

A ce sujet, certains pensent qu’il est possible de « réguler » le capitalisme, de le réformer, de l’aménager, de façon à en maîtriser les conséquences écologiques. Nous estimons au contraire que les mécanismes fondamentaux du système capitaliste s’opposent à toute régulation durablement efficace, et qu’il faut par conséquent lui substituer un système socialiste, c’est-à-dire une planification démocratique et rationnelle des ressources productives et naturelles.

Il existe encore une autre tendance, qui a produit ces derniers temps un certain nombre d’articles dans la revue Silence ! et dans Le Monde Diplomatique : la tendance des partisans de la « décroissance soutenable ». Face aux menaces climatiques et écologiques, ses « théoriciens » pensent que le problème, ce n’est pas le capitalisme, mais... la croissance économique. Dès lors, la solution coule de source : l’économie doit « décroître », et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous nous proposons ici de sonder l’argumentation sur laquelle repose cet ambitieux programme.

« Faire tourner à l’envers la roue de l’histoire »
A la lecture des écrits des apologues de la « décroissance soutenable » (voire « conviviale » !), la plupart des gens hausseront simplement les épaules. Cependant, nous aurions tort de considérer que ces idées émanent simplement d’esprits farfelus. En réalité, l’idée que la croissance économique est ce qui pose problème et qu’il faudrait faire marche arrière en ce domaine se rattache à un courant idéologique et politique qui remonte au début du XIXe siècle.

Comme tout autre courant intellectuel, celui-ci a des racines de classe. Autrement dit, il exprime, fut-ce confusément, la situation et les intérêts d’une classe sociale déterminée. En France, au milieu du XIXe siècle, Proudhon proposait de réorganiser l’ensemble de l’économie nationale sur le modèle d’un immense réseau de coopératives paysannes et artisanales. Il fustigeait la grande industrie et la concentration du capital qui l’accompagne. Ce faisant, il exprimait les intérêts et la situation matérielle des petits artisans, commerçants et paysans, autrement dit des classes moyennes, dont la position était menacée par le processus d’industrialisation et de concentration du capital. Par le biais de la concurrence, la production de grande échelle avait tendance à les pousser à la ruine et à les jeter dans la classe des travailleurs salariés, qui, eux, ne possèdent ni terre ni moyen de production, mais seulement leur force de travail. Dans la mesure où il refusait d’adopter le point de vue socialiste, expression générale des intérêts du salariat, Proudhon en était réduit à réclamer un retour à une économie fondée sur la petite propriété artisanale et agricole. Comme l’écrivait Marx, Proudhon voulait « faire tourner à l’envers la roue de l’histoire ».

Ce n’est pas par hasard que l’on retrouve ces idées, presque mot pour mot, dans les écrits des « décroissants ». Voilà ce que Bruno Clémentin et Vincent Cheynet nous proposent comme « premier niveau » de leur « modèle économique alternatif » :

« Le premier [niveau] serait une économie de marché contrôlée évitant tout phénomène de concentration. [...] Tout artisan ou commerçant serait propriétaire de son outil de travail et ne pourrait pas posséder plus. Il serait nécessairement le seul décideur de son activité, en relation avec sa clientèle. Cette économie de petites entités, outre son caractère humaniste, aurait l’immense mérite de ne pas générer de publicité, ce qui est une condition sine qua non de la mise en place de la décroissance soutenable. »

La référence à la publicité est ici la seule nouveauté par rapport à Proudhon. Si, dans cette citation, les seuls artisans et commerçants sont évoqués, un autre passage fait l’apologie de « l’agriculture extensive non motorisée », c’est-à-dire des petites exploitations agricoles. Nous voilà renvoyés à la bonne vieille économie précapitaliste.

Peut-être que les deuxième et troisième « niveaux » du « modèle économique alternatif » nous en diront plus ? Oui, mais ils pèsent tellement lourd sur le premier niveau que celui-ci s’écroule comme un château de cartes. En effet, « le deuxième niveau, celui de la production d’équipements nécessitant un investissement, aurait besoin de capitaux mixtes privés et publics, contrôlés par le politique. » Ainsi, loin de ne compter que sur leurs propres ressources, l’agriculture et l’artisanat de petite échelle jouiraient d’« équipements nécessitant des investissements ». Mais les choses s’aggravent avec le troisième niveau, qui fournit à ses petits paysans, commerçants et artisans des « services publics de base, non privatisables : accès à l’eau, à l’énergie disponible, à l’éducation, à la culture, aux transports en commun, à la santé, à la sécurité des personnes. »

Si on appliquait à la France le projet de Bruno Clémentin et Vincent Cheynet, il faudrait fermer un grand nombre d’entreprises, renvoyer des millions de salariés à leur campagne et ateliers artisanaux, mais garder quand même une infrastructure industrielle et une large main d’œuvre salariée pour alimenter tout ce petit monde en services publics de qualité. D’un côté, on ampute allègrement le potentiel productif de l’économie - mais, de l’autre, on exige de cette économie exsangue qu’elle dispense des services publics aux quatre coins de nos campagnes repeuplées !

Cette contradiction, caractéristique d’un mode de pensée utopique, ressurgit sans cesse sous la plume de nos deux candidats aux joies de l’économie locale. Prenons un exemple parmi tant d’autres. On nous assure que, sur la base d’une économie « décroissante », nous aurions accès à la santé. Tant mieux. La santé, cependant, suppose notamment des hôpitaux, des centres médicaux, etc, vers lesquels un malade puisse se rendre rapidement. Or, on apprend que « les véhicules à moteur à explosion seraient condamnés à disparaître. Ils seraient remplacés par la marine à voile, le vélo, le train, la traction animale. » Pour les malades que leur état de santé ne dispose pas à se déplacer sur une bicyclette, sur un chariot tiré par des bœufs ou sur un catamaran, il reste le train. Le problème, c’est que jusqu’à présent, les lignes ferroviaires ne desservent que les principaux axes du pays, les habitants des très nombreuses petites communes rurales se contentant d’utiliser les « véhicules à moteur à explosion ». Mais dans le monde que Bruno Clémentin et Vincent Cheynet appellent de leurs vœux, ceux-ci ont disparu. Il faudra donc élargir considérablement, soit le réseau ferroviaire, soit le réseau hospitalier (soit les deux). En résumé, s’ils voulaient tenir leurs promesses en matière de santé publique, les « décroissants » seraient obligés de lancer le pays passablement désindustrialisé dans... de grands travaux - et pas des moindres.

Il s’agit là d’un exemple assez trivial, mais ce type de contradiction est monnaie courante dans les écrits des « décroissants ». Au fond, elle exprime le caractère complètement abstrait et utopique de leur construction théorique. Ils ne se soucient nullement d’appuyer leur « programme » sur telle ou telle force sociale réelle. Ils s’adressent à la bonne conscience des citoyens « en général », à leur intelligence, en espérant que la graine des vérités qu’ils diffusent finira par germer. Leur problème, en effet, c’est que ni la classe capitaliste, ni le salariat - les deux forces essentielles de la société - ne peuvent s’identifier à un tel programme, qui est à l’antipode de leurs intérêts.

Pour les capitalistes, le développement économique et la concentration du capital sont indispensables : leur course au profit en dépend. Pour les salariés, la « décroissance » signifierait une régression majeure de leur niveau de vie. Voilà ce qu’on trouve dans le programme « décroissant », entre autres envolées « humanistes » : « Le réfrigérateur serait remplacé par une pièce froide, le voyage aux Antilles par une randonnée à vélo dans les Cévennes, l’aspirateur par le balai et la serpillière, l’alimentation carnée par une nourriture quasiment végétarienne, etc. » La liste n’étant apparemment pas exhaustive, on craint le pire !

« C’est le prix à payer », nous expliquent en quelque sorte Clémentin et Cheynet. C’est ça ou la mort certaine. En effet, leur analyse de la situation et des perspectives écologiques conclue à la catastrophe imminente et inévitable, sous quelque système politique et économique que ce soit, si nous n’entrons pas très vite dans la « décroissance ».

Pour y parvenir, les « décroissants » en appellent d’abord au bon sens de chacun d’entre nous, à notre bonne volonté, mais dressent aussi quelques perspectives politiques en ce qui concerne la révolution décroissante. Dans ce domaine, la situation est assez sombre, comme l’expliquent bien nos deux professeurs dans le passage suivant : « L’écologiste millionnaire et conservateur Edward Goldsmith avance qu’en réduisant de 4% par an et pendant 30 ans la production et la consommation, nous aurions une chance d’échapper à la crise climatique " avec un minimum de volonté politique. " [...] La réalité sociologique est tout autre. Même les riches des pays riches aspirent à consommer toujours plus. Et ce n’est pas " un minimum de volonté politique " qui serait nécessaire si un groupe désirait conduire cette politique d’en haut, mais bien un pouvoir totalitaire. Celui-ci aurait toutes les peines à contrer une soif sans fin de consommation attisée par des années de conditionnement à l’idéologie publicitaire. A moins de rentrer dans une économie de guerre, l’appel à la responsabilité des individus est la priorité. Les mécanismes économiques conduits par le politique auront un rôle fondamental à jouer, mais demeureront secondaires. Le tournant devra donc s’opérer " par le bas " pour rester dans la sphère démocratique. »

La menace est claire. On nous dit : « soit vous vous pliez aux joies humanistes de la décroissance, soit il faudra une dictature. » En effet, les faux frais d’une dictature ne valent-ils pas mieux que l’auto-destruction à coup sûr ? La « réalité sociologique » est montrée du doigt : tout le monde veut consommer ; les travailleurs comme les patrons veulent garder leurs maudits privilèges. La société devra donc peut-être subir l’électrochoc d’un pouvoir fort, trônant au dessus des classes sociales, pour « remettre de l’ordre ». A leur façon, les « décroissants » expriment la tendance bonapartiste qui parcourt l’histoire politique des classes moyennes.

La menace écologique et climatique
Les « décroissants » estiment que nous allons tout droit vers la destruction générale si nous ne faisons pas baisser nettement et au plus vite le PIB mondial. Selon eux, soit on reconstitue le « capital naturel » (énergétique) détruit au fur et à mesure, soit on meurt tous à coup sûr. En effet, « imaginer que l’humanité a les moyens de coloniser d’autres planètes relève du délire. Les distances dans l’espace sont hors de portée de nos technologies. Pour faire des sauts de puce dans l’espace, nous gaspillons inutilement des quantités gigantesques de ressources précieuses. » Et si, malgré les « sauts de puce », les capitalistes étaient capables d’importer de l’énergie à partir d’autres planètes, on est d’ailleurs prévenu : « si nous pouvions ramener sur terre et de façon rentable une ressource énergétique extra-terrestre, cela aurait pour conséquence une nouvelle dégradation écologique. » En effet, « l’arrivée d’une nouvelle ressource énergétique ne ferait qu’amplifier les changements climatiques » du fait de l’inévitable pollution qu’elle entraînerait.

Il fallait s’attendre à ce que, privé de « véhicules à moteur à explosion », l’homme soit aussi privé de navettes spatiales, fusées, satellites et autres fleurons de la technologie moderne. Mais il faut surtout remarquer que la conquête spatiale est présentée (avant d’être rejetée) comme la seule alternative à la situation actuelle. Ni le socialisme ni aucune autre forme d’organisation sociale susceptible d’augmenter ou de maintenir la capacité productive actuelle ne sont évoqués. Or c’est pourtant là qu’est tout le problème. Les catastrophes écologiques et les menaces climatiques qui pèsent sur notre planète ne peuvent être évaluées indépendamment du système économique et social dans lequel elles ont lieu.

La menace écologique est fondamentalement le fait du système capitaliste. Pour accroître leurs marges de profits, gagner tel marché ou mettre la main sur telle source de matière première, les capitalistes ne s’embarrassent ni de principes sociaux, ni de principes écologiques. En fin de compte, ils polluent la planète pour les mêmes raisons qu’ils bombardent l’Irak ou licencient des milliers de salariés : pour accroître la rentabilité de leur capital. Pourquoi des tonnes d’hydrocarbures sont-ils constamment rejetés au large de nos océans ? Parce que cela coûte moins cher qu’un recyclage non polluant. Pourquoi l’Amazonie subit-elle une déforestation massive, au risque de graves conséquences écologiques ? Essentiellement pour accroître les profits des multinationales qui exploitent le bois. Et ainsi de suite.

Dans le cas des émissions de CO2, qui sont probablement responsables du réchauffement de la planète, le problème se pose dans les mêmes termes. La plupart des grandes puissances dépendent largement des énergies fossiles (pétrole, gaz, etc.), dont la combustion émet de grandes quantités de CO2. Pour s’en passer ne fut-ce que partiellement, elles devraient réaliser d’énormes investissements dans des industries énergétiques alternatives. Or, la concurrence est telle, dans le système capitaliste, que de pareils investissements désavantageraient les capitalistes qui les réaliseraient par rapport aux capitalistes qui se contenteraient de continuer d’exploiter l’industrie existante. La course au profit et la lutte pour des marchés poussent donc les dirigeants des grandes industries énergétiques à continuer d’exploiter les réserves fossiles. Certes, elles ne tarderont pas à s’épuiser et leur combustion constitue une menace écologique. Mais la bourse, elle, n’est pas sensible à de tels arguments. Or, dans le système capitaliste, c’est avant tout elle qui décide.

Dans la mesure où il n’y a pas de limite absolue aux progrès des sciences et de la technologie, le potentiel énergétique dont nous disposons est lui aussi illimité. Aux énergies « renouvelables » (énergie des marées, énergie solaire, éolienne, etc.) s’ajoute l’énergie atomique. Si celle-ci est aujourd’hui une grave source de pollution, c’est parce que les capitalistes ne veulent pas rogner sur leurs marges de profits en investissant dans un traitement sérieux des déchets radioactifs. D’un point de vue scientifique, cependant, rien ne permet d’affirmer que l’exploitation de l’énergie atomique ne puisse pas se réaliser de façon à n’impliquer ni pollution, ni risque de catastrophe nucléaire. En d’autres termes, la pollution et les différents risques liés à l’industrie énergétique reposent, non sur la « croissance », mais sur les mécanismes fondamentaux du capitalisme. Par conséquent ils ne disparaîtront que lorsque ce système lui-même sera renversé. Seule une planification rationnelle et démocratique de l’industrie et des ressources énergétiques permettra de concilier le développement de l’appareil productif avec l’équilibre écologique de la planète.

Croissance et « décroissance »
Dans Le Monde Diplomatique du mois de novembre, l’un des chefs de file des « décroissants », Serge Latouche, reconnaît que la perspective d’une récession prolongée n’est pas propre à susciter l’enthousiasme des salariés, des jeunes et des chômeurs. Aussi s’empresse-t-il de préciser - à la différence ses amis Cheynet et Clémentin - que « décroissance » ne signifie pas nécessairement récession. Il écrit, en effet, que la « décroissance n’est pas la croissance négative ». Et c’est bien heureux, ajoute-t-il, car « on peut imaginer quelle catastrophe serait un taux de croissance négatif ! »

On pourrait faire remarquer qu’il n’y a pas besoin de « s’imaginer » quoi que ce soit, le système capitaliste ayant largement montré, au cours de son histoire, quels sont les effets d’une récession sur l’emploi, les salaires, etc. Mais le plus intéressant, c’est ce qu’il entend par « décroissance », après avoir écarté l’idée de récession. Selon lui, la « décroissance » se met en place, notamment, grâce à « la remise en question du volume considérable des déplacements d’hommes et de marchandises sur la planète, avec l’impact négatif correspondant (donc une relocalisation de l’économie) ».

Quiconque a joué au jeu du Mikado sait bien qu’il est impossible d’enlever certains bâtonnets sans faire tomber tout l’édifice. C’est pourtant ce que s’efforce de faire Latouche. Dans le cadre du capitalisme (que Latouche ne remet jamais en cause), une diminution des « volumes de déplacements d’hommes et de marchandises » signifierait un affaiblissement correspondant des exportations et des importations, c’est-à-dire du commerce mondial. Or, le dynamisme économique du capitalisme repose, pour une bonne part, sur le dynamisme du commerce mondial lui-même. Par conséquent, la première conséquence de la mesure que propose Latouche serait une « croissance négative » du PIB mondial. Chassée par la porte, la récession revient immédiatement par la fenêtre !

Ce n’est pas la première fois que Le Monde Diplomatique publie des articles dans lesquels, sous couvert de préoccupations sociales ou écologiques, leurs auteurs font l’apologie de l’économie locale. Or, il s’agit là, encore une fois, d’une idée complètement réactionnaire. La mondialisation de l’économie, loin d’être un problème, constitue une prémisse fondamentale du socialisme, lequel est complètement inconcevable sur la base de petites économies locales. Le fait est, par contre, que le capitalisme a depuis longtemps atteint ses limites historiques, qu’il est incapable de faire progresser le niveau de vie de la vaste majorité de la population mondiale, et que, pour se survivre, il doit renforcer sa pression sur les salariés et piller toujours plus les ressources des pays sous-développés.

Loin de réduire la production, une organisation socialiste de la société aurait pour résultat de libérer les forces productives des chaînes d’un capitalisme en plein déclin. Elle donnerait une puissante impulsion à l’économie, ce qui ouvrirait la perspective d’une diminution progressive et indéfinie du temps de travail. Pour la première fois de l’histoire de l’humanité, l’accès à une éducation de qualité se généraliserait. Le racisme, le fanatisme religieux et tous ces fléaux qui reposent, en dernière analyse, sur la misère que génère le système capitaliste, disparaîtraient. La science, les arts et la philosophie cesseraient d’être le monopole des classes dirigeantes pour devenir un bien collectif que tout le monde pourrait enrichir. L’humanité se débarrasserait enfin du fardeau du besoin matériel. En ce sens, comme le disait Marx, le communisme constituera le véritable commencement de l’histoire humaine.

Jérôme Métellus

Messages

  • Bravo, les temps arriveront effectivement où le concept de communisme reprendra toute sa valeur, éloigné qu’il sera de toute idée de dictature et se rapprochant au plus près de l’individu puisque c’est à travers les individus - qui décideront d’eux-mêmes - que ce communisme de l’être humain se réalisera...

    C’est d’une exigence démocratique de la plus haute importance...

    Le temps presse et pressant ce dont l’humanité a besoin...

    Alors dépêchons-nous Camarades !

  • Soutenir la décroissance ou la déconstruire ?

    La vision un peu courte du socialisme dans cette interprétation qui vise plus à imposer le collectivisme globalisant que reconsidérer nos échanges et la valeur travail.
    Ne pas remettre en cause le nucléaire et le productivisme en dit long sur votre archaïsme politique et votre conditionnement dogmatique...

    La décroissance n’a pas besoin de gourous ponctuels, elle nécessite une prise de conscience large dans la durée, une révolution lente vers un autre modèle de développement...
    et redéfinir la place de l’homme dans nos sociétés d’exclusions en relocalisant l’emploi

    Salutations alternatives

    • Cet article est un gachis de bon sens, et a finalement le même cheminement de pensée que la pensée dominante : la technologie nous sauvera et rien n’arrête le progrès même pas la fin probable des matières jugées indispensables ?

      Les aspirateurs ? Sais-tu qu’il y a des gens en France qui n’en ont pas par choix ? Ils préférent le balai. Les végétariens ? vas faire un tour dans les biocoop, il y’en a plein et regarde : ils ne sont pas rachitiques. Sais-tu que je n’ai pas de portable et que je n’ai pas l’air d’un extraterrestre, qu’il y a des gens qui préférent la marche à pied aux voitures...

      Et pour en venir aux hopitaux et à la santé : élimine les parabens et le proprylène glycol de tes produits "d’hygiène", tu verras, ça ne réduira peut-être pas le nombre d’hopitaux mais sois sûr que ca réduira le nombre de cancers...
      Et n’oublie pas que nous, européens, nous avons fait la morale à tous les peuples (japonais, chinois, amérindiens, pygmées....) alors que franchement, certaines civilisations s’en sortaient franchement mieux que nous en matière de santé.

      Combien de fois ai-je parlé avec mon grand-oncle ? Avant le "dévelloppement’ des 30 glorieuses, il y avait une voiture par village, pas de télés, on marchait à pied, on prenait le vélo, et pour aller loin (loin, c’était 50 kilomètres) on prenait le train. Mon grand oncle ne m’a jamais dit que c’était mieux maintenant. Il m’a toujours dire que certaines choses sont plus agréables, d’autres non. En fait, avant, ce n’était pas pire : c’était différent. Bien sûr, ce n’était pas idyllique, mais aujourd’hui, 3 aout 2005, est-ce idyllique ?

      quand à la déforestation, c’est de la faute au méchants capitalistes ? Et toi, tes meubles, ils viennent d’où ?
      Et le pétrole ? La crise écologique ? Méchants capitalistes ? Et toi, quand tu prends ta voiture par fainéantise à la place d’y aller à pied ou en vélo, c’est pas de ta faute ?

      Attends le progrès qui te sauvera, alors que l’alternative existe déjà. Tiens, je vais t’aider : Melvita, Logona, Ardelaine, Argiletz...

      La décroissance, c’est une idée à la con qui engendre dictature et récession ? La décroissance, c’est une idée de bon sens, c’est tout. Et ce n’est pas une théorie figée.

      L’avenir est dans le communisme et l’énergie nucléaire ? Putain, les gars, si c’est ça, la grande idée du XXIeme siècle.... Au fait, si tu traines du coté de la centrale de St Laurent des Eaux, ne te baigne pas dans la rivière, EDF y rejette sa merde.

      Alain

    • Reprendre l’expression les "Trente Glorieuses", c’est se faire piéger par l’idéologie dominante. Qu’avaient-elles donc de glorieuses ces trente années-là ? Un pays ravagé par la guerre à renconstruire grâce à l’aide des USA, ces vainqueurs suprêmes ? Une décolonisation qui n’en finissait pas ? Un général mégalo providentiel pour les souteneurs du régime ? Une ruineuse politique de grandeur ? etc.
      Guic

  • Je ne comprend pas bien cette schysophrénie qui consiste à faire l’apologie de ce que l’on méprise.
    Le capitalisme serait donc le passage obligé et indispensable vers le communisme. Alors pourquoi le diaboliser alors qu’il est notre tremplin pour le salut de l’humanité ?

    Tout le reste de l’argumentation me semble caduque à partir de ce simple constat. Peut mieux faire.

  • Juste en passant, je voudrais vous informer de l’existence d’un commerce juteux qui consiste à élaborer des unités médicales hyper sophistiquées et à les vendre à des nababs en tout genre à travers le monde. Ces unités connectées à un réseau mondial de spécialistes grassement rénumérés ne prennent pas plus de place qu’un petit container et rendent tout à fait inutile pour ceux ou celui qui le possède le besoin d’hopitaux ou de déplacement rapide.

    De plus, lier la santé à la présence d’hopitaux et centre médicaux, c’est comme lier la paix avec la multiplication des casernes et des ogives nucléaires. Cette logique moribonde est justement une des bases de toute décroissance sélective et rationnelle : s’intéresser plus aux causes qu’aux conséquences, faire de l’humanisme une véritable art de vivre et une science de l’humain.

    Le texte présenté nous en éloigne.

  • Décroissance ne veut pas dire retour à l’âge de pierre. C’est vivre autrement. C’est arrêter de penser que la croissance est synonyme de progrès, que le progrès technologique, scientifique est synonyme de progrès social. C’est arrêter de croire que la compétition est source de progrès et de bien être. C’est se remettre en question, garder l’esprit critique sur ce qui nous est vendu à grand renfort de publicité, se donner une chance d’améliorer notre quotidien en diminuant notre empreinte écologique et détruire ces images grotesques de consommateurs heureux !

    • La décroissance, c’est s’imposer certaines limites dans ce monde consumériste. C’est refuser le marketing sans refuser une certaine sorte de publicité (si tu trouves un produit bien, bio, ou respectueux, personne ne t’empêchera d’en parler autour de toi).
      Ce qui va vite n’est pas forcément garant de qualité. La vitesse de notre monde, au contraire, courre vers l’imbécilité.

      Les Cowboys Fringants (groupe Québécois) chantent "Plus Rien" et c’est le monde d’aujourd’hui, c’est le monde nucléaire, productiviste, et avide d’argent. L’article que nous avons tous lu ici, propose la même chose : il veut juste le rationaliser, mais l’optique est la même. Cela nous conduit dans une impasse.

      Il ne reste que quelques minutes à ma vie
      Tout au plus quelques heures
      je sens que je faiblis
      Mon frère est mort hier au milieu du désert
      Je suis maintenant le dernier humain de la terre

      On m’a décrit jadis, quand j’étais un enfant
      Ce qu’avait l’air le monde il y a très très longtemps
      Quand vivaient les parents de mon arrière
      grand-père
      Et qu’il tombait encore de la neige en hiver

      En ces temps on vivait au rythme des saisons
      Et la fin des étés apportait la moisson
      Une eau pure et limpide coulait dans les ruisseaux
      Où venaient s’abreuver chevreuils et orignaux

      Mais moi je n’ai vu qu’une planète désolante
      Paysages lunaires et chaleur suffocante
      Et tous mes amis mourir par la soif ou la faim
      Comme tombent les mouches...
      Jusqu’a c’qu’il n’y ait plus rien...
      Plus rien...

      Alain
      Plus rien...

      Il ne reste que quelques minutes à ma vie
      Tout au plus quelques heures,
      je sens que je faiblis
      Mon frère est mort hier au milieu du désert
      Je suis maintenant le dernier humain de la terre

      Tout ça a commencé il y a plusieurs années
      Alors que mes ancêtres étaient obnubilés
      Par des bouts de papier que l’on appelait argent
      Qui rendaient certains hommes
      vraiment riches et puissants

      Et ces nouveaux dieux ne reculant devant rien
      Étaient prêts à tout pour arriver à leurs fins
      Pour s’enrichir encore ils ont rasé la terre
      Pollué l’air ambiant et tari les rivières

      Mais au bout de cent ans des gens se sont levés
      Et les ont avertis qu’il fallait tout stopper
      Mais ils n’ont pas compris cette sage prophétie
      Ces hommes-là ne parlaient qu’en termes de profits

      C’est des années plus tard qu’ils ont vu le non-sens
      Dans la panique ont déclaré l’état d’urgence
      Quand tous les océans ont englouti les îles
      Et que les inondations ont frappé les grandes villes

      Et par la suite pendant toute une décennie
      Ce fut les ouragans et puis les incendies
      Les tremblements de terre et la grande sécheresse
      Partout sur les visages on lisait la détresse

      Les gens ont dû se battre contre les pandémies
      Décimés par millions par d’atroces maladies
      Puis les autres sont morts par la soif ou la faim
      Comme tombent les mouches...
      Jusqu’à c’qu’il n’y ait plus rien...
      Plus rien...
      Plus rien...

      Mon frère est mort hier au milieu du désert
      Je suis maintenant le dernier le humain de la terre
      Au fond l’intelligence qu’on nous avait donnée
      N’aura été qu’un beau cadeau
      empoisonné

      Car il ne reste que quelques
      minutes à la vie
      Tout au plus quelques heures,
      je sens que je faiblis
      Je ne peux plus marcher, j’ai peine à respirer
      Adieu l’humanité...
      Adieu l’humanité...

  • la décroisance, c’est d’abord de l’action ! " change en toi ce que tu veux changer autours de toi " Gandhi

    ps : et cesse ton bla bla stéril...

    guevara

  • J’ai survolé l’article. Mais déjà ceci me choque :

    << Loin de réduire la production, une organisation socialiste de la société aurait pour résultat de libérer les forces productives des chaînes d’un capitalisme en plein déclin. Elle donnerait une puissante impulsion à l’économie, ce qui ouvrirait la perspective d’une diminution progressive et indéfinie du temps de travail. >>

    Quand le travail est (toujours) une marchandise, qu’il s’intensifie toujours plus avec les nouvelles organisations de travail (flux tendus et orientation-client), à mon humble avis, la réduction du temps de travail n’est que ce qui permet au travailleur de s’abrutir dans la consommation de ipod et autres conneries issues de l’économie immatérielle qui épuisent eau, énergie fossile. Quant au chômeur, ces besoins n’existent même pas.
    Par ailleurs, une organisation socialiste existe déjà actuellement, on peut l’apercevoir si tant est qu’on s’abstrait des idéologies sur la séparation du privé et du public : voir les pôles de compétitvité, voir l’intrication de la demande armée et de l’industrie de pointe. Tout cela est affaire d’efficacité uniquement et de croissance d’un systèmet technicien qui exige du temps libre pour consommer des marchandises inutiles. Si la croissance exige à l’avenir pour cela une organisation de l’économie plus administrée, cela se ferra. Mais le travail vivant est et restera une marchandise.

    Deun

  • La décroissance serait un "intéret de classe", mais alors c’est quoi le socialisme ? C’est quoi un bureaucrate ? (encore un qui n’a pas lu Debord...)

    Passons sur l’ensemble de l’article. Le dernier paragraphe est terrifiant :

    "Loin de réduire la production, une organisation socialiste de la société aurait pour résultat de libérer les forces productives [...] L’humanité se débarrasserait enfin du fardeau du besoin matériel."

    Balayons d’un revers de la main les menaces environnementales, climatiques, de ressources évoquées en début d’article : elles n’existent que pour ceux qui ne croient pas en la Très Sainte Science ! Tout ce qui compte, c’est de relancer la production. Reformatés pour un monde automatisé, gavés de produits manufacturés, assistés par des machines toujours plus sophistiquées, nous pourrions enfin nous débarrasser de notre enveloppe corporelle et devenir des existances purement spirituelles, n’existant que par l’"art" ou la masturbation intellectuelle...

    Merci Jérôme de nous proposer un futur aussi enthousiasmant ! Je ne sais pas si la décroissance est un remède miracle, mais au moins nous savons où nous allons.

  • Voilà par contre une critique qui me paraît intéressante :

    << Mais dans le monde que Bruno Clémentin et Vincent Cheynet appellent de leurs vœux, ceux-ci ont disparu. Il faudra donc élargir considérablement, soit le réseau ferroviaire, soit le réseau hospitalier (soit les deux). En résumé, s’ils voulaient tenir leurs promesses en matière de santé publique, les « décroissants » seraient obligés de lancer le pays passablement désindustrialisé dans... de grands travaux - et pas des moindres.

    Il s’agit là d’un exemple assez trivial, mais ce type de contradiction est monnaie courante dans les écrits des « décroissants ». Au fond, elle exprime le caractère complètement abstrait et utopique de leur construction théorique. Ils ne se soucient nullement d’appuyer leur « programme » sur telle ou telle force sociale réelle. Ils s’adressent à la bonne conscience des citoyens « en général », à leur intelligence, en espérant que la graine des vérités qu’ils diffusent finira par germer.
    >>

    L’exemple donné du réseau ferré n’est pas bien choisi (car ce réseau ferré qui maillait les campagnes existait bel et bien avant la dernière guerre !... c’était pas ponctuel et on réservait pas par Internet, mais c’était possible)...

    ...mais de fait, pour reprendre les termes de Jérôme Métellus, les écrits des décroissants ne cherchent pas à s’appuyer sur une force sociale réelle, ou du moins ne cherchent pas pour le moment à l’expliciter. C’est d’abord au "consommateur" que la décroissance s’adresse pour l’instant, qui n’est pas une appartenance sociale, dans le sens où la sociologie analyse l’appartenance sociale par la stratification des professions et par les revenus des personnes.

    La décroissance casse donc l’analyse des inégalités sociales, non pas en niant les stratifications sociales, mais en critiquant radicalement les critères de réussite sociale. Ce qui n’empêche que les stratifications sociales existent réellement, et que les personnes ne sont pas égales devant les possibilités de vivre de façon décroissante.

    Mais ces possibilités sont théoriques, justement, car les classes aisées sont les moins susceptibles de comprendre et de mettre en pratique les idées décroissantes (par opposition au développement durable qu’elles défendent ardemment... avec leurs professions et leurs capitaux). Ce sont les classes les plus aisées qui sont le moins décroissantes. La décroissance est une invective lancées aux classes aisées des pays riches par la petite bourgeoisie des pays riches, qui s’est saigné pour rien à l’école ou à l’Entreprise, et qui, sans avoir été récompensée pour ces efforts n’en a pas moins les ressources minimales pour mettre en pratique une contestation radicale. Et elle dit : Les "riches" n’apportent rien, ils consomment trop, ils travaillent trop, leur travail se borne à créer des nuisance, à vivre des complications qu’ils créent, à accroîte à la mobilité et l’accumulation de capitaux, etc.

    Par conséquent, la décroissance met la société à l’envers en niant radicalement les compétences professionnelles et les critères de réussites par lesquels on récompense les meilleurs. La décroissance est donc forcément désagréable à entendre, non pas seulement pour les dominants, mais pour les dominés dans la mesure où ils sont dominés pour avoir été conduit à accepter les dispositifs sociaux qui les infériorisent.

    L’école par exemple n’est pas seulement le système de reproduction sociale. Elle est le système à produire un sentiment d’infériorité chez les classes populaires, en même qu’une adaptation parfaite au système de travail, et, chez les classes aisées un comportement compétitif et un asservissement au système technicien par une spécialisation imbécile qui fabrique de l’irresponsabilité (marketing, ingéniérie, etc) nuisibles socialement et écologiquement. Bref la décroissance met la société sans dessus dessous. Elle met à nu le rôle joué par les techniques combinées entre elles, leur autonomie, la filouterie des experts qui vivent de ses complications, l’opportunisme l’entrepreneur qui fait de l’argent avec les nuisances qu’elles produisent, et le caractère vain qu’il y a à se raconter toutes ces histoires sur le niveau de vie, la Croissance -anciennement appelée le Progrès-

    Deun

  • Et bien, mes amis ! Quel auteur bien bilieux nous lisons là !
    Cette critique de la "décroissance soutenable" est un tissu de phraséologie !

    Messieux Clémentin et Cheynet apprécieront, mais l’auteur se méprend, je crois, sur leurs intentions. Il manque à ce dernier une nombre considérable de lectures, certaines ayant bien plus de 100 ans, et témoignant d’un ininterrompu courant de pensées et d’action dans le sens d’un mode de vie raisonnable et non pas rationnel !

    Quelle fascination, chez l’auteur, pour le Modèle !!! Quelle incapacité à sortir de ses propres schémas afin de tenter un autre regard, une autre approche de nos sociétés... ! Quel oubli MAJEUR en n’évoquant à AUCUN moment l’Homme, la qualité de vie... ! Et nous rabacher que le salariat est un pilier... Merci bien ! A-t-on trouvé meilleure camisole à l’épanouissement individuel et collectif ...?
    Enfin, l’autre versant de cette fascination pour le modèle (qu’il soit capitaliste ou "socialiste") cache à mon goût une vision européanocentrée, sinon impérialiste d’un classicisme désolant (du à l’aveuglement des concernés). L’histoire doit forcément s’écrire ici et maintenant et pour l’avenir, mais le plus proche... une vie d’homme, au cours de laquelle on peut rationnellement calculer... Non, cher auteur, l’Europe et le monde occidental ne détiennent pas le secret de l’Histoire de l’humanité... Il DOIT continuer d’exister d’autres visions du monde, des socialités, d’autres sources d’explication et d’autres types de production de signe et de sens...

    Vous êtes donc tant obnubilé par ce train de l’Histoire (religion, croyances, Technique...) que vous en oubliez TOTALEMENT la question du SENS. C’est dramatique, car oui Monsieur, il existe bel et bien un nombre grandissant de personnes, de citoyens, d’acteurs, qui pensent fermement qu’il faut sortir de l’Etat-Nation guerrier, corrompu, superproductif et des logiques économico-financières à tout crin, des logiques de domination des milieux environnants et des hommes et femmes entre eux.
    Et contrairement à vous, certains ne raisonnent pas qu’en termes de modèle. Certains comme moi croient - par exemple - en l’éducation populaire et au changement, et sont prêts à tenter des expérimentations socio-environnementales librement discutées et choisies, mais à des échelles territoriales significatives.

    Bref, renseignez-vous, lisez, cher auteur, vous n’êtes peut-être pas au bout de vos surprises !
    Un géographe, fan de recherche action !

  • Les plus "grands" économistes affirmant qu’il n’y a pas de croissance possible sans accroissement perpétuel de la population, la toute première urgence consiste à stabiliser, puis à réduire la population mondiale. Dans ce contexte il faut impérativement arrêter d’inciter les familles à faire toujours plus d’enfants en supprimant les allocations familiale au-delà du 2ème, voire du 1er enfant. Cette mesure est l’une des plus importantes pour enfin résorber la surpopulation qui n’engendre que chomâge et destruction de la planète par l’épuisement de ses ressources naturelles. Le plus dramatique étant que l’immense majorité des français n’ont pas encore compris cette nécessité absolue pour arrêter la course folle à la consommation, et à cette compétition suicidaire entre les hommes qui n’abouti qu’à l’élitisme et au rejet du plus grand nombre, pour renforcer le grand capital international. Résorbons la surpopulation mondiale et répartissons les richesses au mérite réel de chacun, et le Monde sera moins malade.... Gérard - Paris.

  • Bonjour,

    Vous concluez votre article en affirmant qu’une organisation socialiste, en libérant les forces productives et en impulsant l’économie, débarrasserait l’humanité du fardeau du besoin matériel. Même si cétait vrai, ne serait-il pas plus simple de remettre en question ces besoins matériels plutôt que de vouloir les satisfaire ? La plupart d’entre eux ne sont-ils pas des créations artificielles du capitalisme en recherche de profit ? Dans La société de consommation (1970), Baudrillard oppose au schème besoin-satisfaction celui de désir-jouissance. Pour moi la décroissance, c’est savoir remettre en cause ses besoins matériels et prendre conscience qu’il y a autre chose dans la vie que la production-consommation.

    rjolly