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Un contrôle de routine tourne mal dans un tramway.Cinq contrôleurs pour un fraudeur

Publie le jeudi 4 août 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Le 30 mars dernier, un contrôle de titre de transport dégénère. Le fraudeur est
poursuivi pour des violences à l’encontre des contrôleurs. Le procureur a
demandé la relaxe.

Dans les transports en commun nantais, le 30 mars dernier n’était pas un bon
jour pour les fraudeurs. Benjamin, 21 ans, l’a compris à ses dépens. Alors
qu’il est contrôlé à la descente du tram, il est plaqué au sol par cinq agents
de la Tan qui pensaient que le jeune homme allait s’enfuir.

Le corps couvert d’hématomes, Benjamin est placé en garde à vue par la police et le procureur de la République décide de le poursuivre pour violences sur personnes chargées de mission de service public.

Hier, au tribunal correctionnel, Benjamin, qui a perdu son emploi le jour des
faits, ne comprend toujours pas la violence des contrôleurs, ni les poursuites
dont il fait l’objet. « J’ai toujours été prêt à payer l’amende », explique
t-il au juge. Les contrôleurs présents à l’audience nient avoir été violents.

« On ne se jette pas sur les gens comme ça, explique l’un deux, on essaie toujours
d’arrondir les angles. »

Ce qui est surprenant dans cette affaire, ce sont surtout les incohérences qui
en ressortent. En effet, aucun des agents de contrôle n’a été blessé et, de
surcroît, aucun d’eux dit avoir été frappé.

Par ailleurs, le parquet, qui a entamé les poursuites pour violences, requiert à l’audience la relaxe du jeune fraudeur, autrement dit, l’arrêt des poursuites. « La seule certitude c’est qu’il y a eu un incident lors du contrôle. »

L’avocat de Benjamin, « avec force et conviction », plaide, elle aussi, la relaxe. Selon elle, son client est victime d’une « erreur judiciaire ». Le délibéré sera rendu le 2 août.

Article paru dans Ouest-France, édition de Nantes du 29 juillet 2005

Messages

  • Les transports publics payants ne répondent pas à une logique de rationnalité économique.

    La billetterie, le contrôle, la repression policière, judicaire, voire désormais pénitentiaire, coutent plus cher que ce que rapporte le système dans un cadre ou l’employeur participe déjà largement au fiancement.

    En fait, ce sont les entreprises pour qui l’enjeu des transports publics est VITAL, c’est elle de financer le service public : à 100%.

    L’obligation de payer, pour l’usager, représente une forme particulièrement détestable de contrôle social, en particulier de surveillance des pauvres et des chômeurs.

    Il faut la gratuité pour TOUS des transports urbains.

    Il faut, plus généralement, la GRATUITE du SERVICE PUBLIC : POUR TOUS.

    gratuitemuseesnationaux@yahoo.fr

  • Au cours d’une discussion avec un contrôleur de la SNCF, celui-ci m’a confié qu’il trouvait normal d’aller en prison après 11 PV d’infraction (loi LSQ votée par un gouvernement de "gauche" ). Je lui ai demandé si ceux qui vont envoyer 100 000 citoyens à la mort en raison de l’amiante iraient en prison. Il a fini par me dire qu’il faudrait une bonne révolution dans ce pays...

    Le problème est donc que les esprits sont dans l’errance intellectuelle. La fausse gauche est le premier responsable de cette situation, qui transforme des contrôleurs en cons trop leurre.