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Bush est donc politiquement en difficulté, au point de devoir accepter l’aide de Cuba et du Venezuela

Publie le mercredi 7 septembre 2005 par Open-Publishing
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Les Etats-Unis accueillent l’aide internationale avec gratitude

Les Etats-Unis, qui se sentaient isolés du reste du monde depuis la guerre en Irak, accueillent avec gratitude l’aide internationale qui afflue après le cyclone Katrina, loin de l’humiliation perçue à l’étranger.

L’assistance matérielle et financière proposée désormais par quelque 90 pays »n’est pas perçue comme une humiliation ici », soulignait mardi un responsable du département d’Etat ayant requis l’anonymat.

 »C’est perçu comme un geste très généreux de la communauté internationale », a ajouté ce diplomate, alors que la presse internationale voyait dans l’acceptation de l’aide étrangère »l’humiliation de la superpuissance ».

L’administration du président américain George W. Bush a quelque peu tardé à accepter les offres d’aide venues du monde entier la semaine dernière, mais lorsqu’elle l’a fait, au cours du week-end, elle s’est félicité sans réserve de l’élan de sympathie suscité par les images de désolation dans les régions dévastées.

Dans une lettre au chancelier allemand Gerhard Schröder, M. Bush lui-même s’est déclaré »reconnaissant des offres d’aide importantes faites par vous et d’autres membres de la communauté internationale ».

La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui s’est rendue dimanche dans son Alabama natal pour se rendre compte des dégâts, a souligné elle aussi la générosité des pays étrangers.

 »Les gens disent que l’Amérique a été tellement généreuse (...) ailleurs, que maintenant, c’est le moment d’être généreux envers l’Amérique », a-t-elle noté.

Contrairement à ce qui s’était passé après les attentats du 11 septembre 2001, où Washington avait accepté l’aide de certaines nations mais avait rejeté les propositions d’autres pays comme Cuba, les Etats-Unis ont cette fois-ci assuré qu’ils accepteraient toutes les aides, d’où qu’elles viennent.

Le Venezuela et Cuba figuraient ainsi sur la liste, publiée dès vendredi par le département d’Etat, des pays ayant proposé leur assistance.

 »Quand des gens à travers le monde voient ces images de destruction totale, peu importe que ce soit dans un pays socialiste, communiste ou capitaliste. Ils ressentent la souffrance individuelle, la perte d’une famille. Je sais que c’est vrai en Chine par exemple », a souligné le père du président américain, l’ancien président George Bush.

Celui-ci et l’ancien président démocrate Bill Clinton ont été chargés par George W. Bush de coordonner les opérations de collecte de fonds pour les rescapés du cyclone Katrina, sur le mode de l’opération menée après le tsunami ayant ravagé en décembre 2004 plusieurs pays asiatiques.

A Bruxelles, l’ambassadrice américaine auprès de l’Otan, Victoria Nuland, a souligné que les Etats-Unis étaient »énormément reconnaissants de l’afflux de soutien, tant sur le plan moral que matériel de la part de nos alliés au cours de la semaine écoulée ».

Les autorités américaines ont demandé aux Européens l’aide de logisticiens, l’envoi de rations alimentaires, de lits de camp, de tentes et des couvertures, de literie, de matériel médical et logistique, de générateurs, d’eau, de couches culottes et de fournitures vétérinaires.

Ils ont utilisé des hélicoptères canadiens et de Singapour pour survoler les régions dévastées et accepté deux bateaux de croisière grecs pour accueillir des sans-logis.

Même la presse américaine, qui n’a pas ménagé ses critiques à l’encontre de l’administration Bush, s’est abstenue de tout commentaire négatif sur l’aide internationale, soulignant au contraire la générosité de pays démunis comme le Sri Lanka, l’Afghanistan ou le Bengladesh, qui ont débloqué des aides financières en faveur des victimes de Katrina

http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=39489

Messages

  • Donc finalement, l’aide de Cuba va être acceptée ?

    Quelque part, j’ai un peu honte pour les Etats-Unis... Le pays de la richesse qui reçoit des aides de pays plus nécessiteux qu’eux sur le plan matériel (ça la fout mal)... Je comprends que l’administration US ait mis du temps à accepter. En tireront-il des leçons ? Changeront-ils leur comportement vis-à-vis des autres pays ? J’en doute fort...

    En tout cas, Cuba, est toute petite en superficie et dans le monde économique, mais ses actions extérieures sont d’une générosité inégalable.