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Lettre ouverte aux promeneurs à fusils

Publie le dimanche 18 septembre 2005 par Open-Publishing
1 commentaire

Adepte de la bicyclette, j’étais le week-end dernier en Normandie, et pendant ma pérégrination campagnarde, non loin des routes, j’ai entendu de nombreux coups de feu.

A chaque fois, le même réflexe s’empare de mon corps : j’ai la tête qui rentre dans les épaules, comme pour me protéger d’une quelconque agression. Pourtant, vêtu comme un cycliste je ne ressemble pas à un gibier. Vous me direz qu’un coup de feu s’entend de loin, et que le tireur n’est pas forcément près de la route, mais comment ne pas s’inquiéter. La rubrique des faits divers, de tous les journaux régionaux, fait régulièrement état accidents de chasse. Alors quand je vois ces pseudos paramilitaire à fusil emmener des enfants avec eux....

A les entendre, c’est pour le plaisir de la promenade. Un appareil photo peut tout aussi bien remplacer leurs maudites armes à feu. Et je vous pose la question suivante, la chasse est elle encore nécessaire de nos jours. J’entends déjà ces défenseurs dire que c’est pour réguler les espèces. Elle est bien bonne celle là !!! Ne serait ce pas l’homme qui aurait fait disparaître les prédateurs (les loups cf article de mon ami Félicien). Ces derniers temps j’entends parler de la prolifération des sangliers en région parisienne, il faut réduire le nombre de cet animal car il se rapproche des zones urbaines, détruit les cultures et bien d’autres dégâts. Encore un prétexte pour nos « amis chasseurs » d’aller assouvir leur soif meurtrière.

Avez-vous déjà assisté à une battue ? Quelle chance a l’animal de s’en sortir ?
Un homme derrière chaque arbre à attendre le passage de la bête( si, si je l’ai vu) sans compter les risques pour ces messieurs de se tirer dessus vu l’état d’excitation dans lequel ils se trouvent au moment de l’approche du traqué. Un jour lors d’une de ces fameuses battues, j’interrogeais donc un chasseur sur le plaisir qu’il prenait à faire cela, et qu’il ne serait pas plus équitable pour la bête qu’il la chasse au couteau, à l’ancienne, plaisantais-je. Sa réponse fut stupéfiante et preuve de l’état intellectuel de la majorité des hommes au fusil. « Ben t’as qu’a le faire toi !!! - Oui mais moi je ne chasse pas » lui répondis je.
Voilà donc une grande preuve de courage. Et le courage est bien se qui caractérise le chasseur.

Le GUERINEAUCEROS DE http://evolutionnaire.free.fr

Messages

  • Les chasseurs sont d’autant plus courageux qu’ils savent bénéficier de la complaisance des pouvoirs publics et des médias locaux.
    Annecdote béarnaise. L’année dernière, dans le fief du président du parti de l’extrême chasse, (CPNT) une étudiante a eu l’épaule fracassée pratiquement sur le pas de sa porte par une balle à sanglier et n’a du la vie sauve qu’à l’intervention immédiate de son entourage pour arrêter l’hémoragie. Le lendemain le père de la victime se répandait dans la presse locale pour désigner les responsables... les écologistes !!! Coupables d’avoir fait interdire, il y a quelques décennies, le tir à la chevrotine bien moins dangereux parait-il en cas de balles perdues.
    Bien qu’il n’y ait eu que 2 battues organisées ce jour là dans les parages, il va de soi que l’enquête n’a jusqu’à présent pas abouti.