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AZF : quatre ans après, les victimes continuent leur bataille judiciaire contre Total

Publie le mercredi 21 septembre 2005 par Open-Publishing
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Alors que Toulouse va commémorer mercredi le quatrième anniversaire de l’explosion de l’usine AZF, la municipalité préfère "regarder vers l’avenir", tandis que les victimes se battent toujours au plan judiciaire pour faire reconnaître la responsabilité pénale de Total.

Quatre ans après la catastrophe, les stigmates sont presque effacés, le site de l’usine détruite est en plein chantier de dépollution. Seuls deux bâtiments publics, une MJC et le Palais des sports, sont encore en reconstruction, la mairie ayant reçu près de 86,5 millions d’euros d’indemnisation, dont 77 pour réparer les logements et équipements municipaux.

"Sans oublier la tragédie", le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc préfère mettre en avant "la renaissance des quartiers sud" grâce au projet de Cancéropôle (qui concentrera à terme près de 4.000 emplois sur l’ancien site d’AZF), aux investissements du Grand Projet de Ville (GPV) et aux opportunités de la zone franche urbaine, où 591 nouveaux emplois ont été créés dans les quartiers les plus touchés.

Jusqu’à présent, le groupe Total a consacré environ 1,9 milliard d’euros à l’indemnisation des victimes, près de 90.000 dossiers de préjudices corporels et matériels ayant été ouverts, selon son directeur délégué à Toulouse Patrick Timbart.

Sur les 70.720 dossiers ouverts pour préjudices matériels, seuls 141 cas sont encore en cours d’indemnisation et devraient être, "pour la majorité, réglés d’ici six mois". Concernant les préjudices corporels, sur les 15.165 demandes d’indemnisation, 11.968 personnes ont été expertisées et 13.315 ont été indemnisées. Cependant, plus de 2.000 nouveaux dossiers ont été ouverts ces six derniers mois.

A l’Association des sinistrés du 21-Septembre, les bénévoles continuent en effet à recevoir des sinistrés dans les cas d’aggravation de leur état (psychologique et auditif principalement) et parfois pour l’ouverture tardive de nouveaux dossiers.

"Nous devrions arrêter nos activités en mars, car nous n’avons pas pour but de nous pérenniser en service social", précise toutefois son président Frédéric Arrou, dont l’objectif est avant tout la bataille judiciaire.

Coïncidence du calendrier, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse devrait se prononcer jeudi sur la demande de mise en examen du groupe Total en tant que personne morale pour mise en danger de la vie d’autrui.

Le 15 septembre dernier, c’est le président d’une autre association représentant les familles de victimes qui a finalement obtenu en appel l’ouverture de deux informations judiciaires pour "entrave à l’enquête pénale" après l’explosion et pour "mise en danger de la vie d’autrui par non respect des règles de sécurité".

Deux procédures qui pourraient cependant déboucher sur d’éventuels non-lieux.
"L’avocat de Total est bien le seul à affirmer que l’usine était dans un excellent état. Tous les témoignages de salariés ainsi que les conclusions des expertises disent le contraire", souligne M. Arrou qui ne souhaite pas que seuls des "lampistes" soient jugés. Deux personnes restent mises en examen dans le dossier instruit par le juge toulousain Thierry Perriquet : le directeur de l’usine Serge Biechelin et un employé d’une entreprise sous-traitante.

Par ailleurs, les conclusions d’une expertise sismique indépendante, qui s’est déroulée en septembre 2004 affirment la forte probabilité d’une seule explosion, sans doute à l’origine des deux ondes -sismique et acoustique- qui ont été entendues par des témoins.

"Selon les experts, si une autre explosion avait eu lieu avant la principale, elle aurait été distante l’une de l’autre de 200 mètres maximum. Cela signifie que, dans tous les cas, l’explosion n’a pas pu avoir comme origine le site de SNPE", a expliqué mardi Nadia Nouvion, porte-parole du groupe SNPE, qui a pris connaissance des conclusions.

La Société nationale des poudres et explosifs, société voisine de l’usine AZF, a longtemps été soupçonnée par Total d’avoir été à l’origine de l’explosion.

Procès ou pas, comme chaque année, les sinistrés se retrouveront mercredi matin à 10h au rond-point du 21-Septembre, route de Seysses à Toulouse non loin d’AZF, pour commémorer la catastrophe.

Une messe, à laquelle le maire et des élus participeront, sera célébrée à 10h30 dans le même quartier. De leur côté, les anciens salariés et leurs familles se recueilleront sur le site même de l’usine. TOULOUSE (AP)

Messages

  • mon mari victime de l accident d azf a ete oublie dans cette histoire si son collegue n avait pas repris son travail ce jour et bien c etait mon mari qui serait reste cela me travail encore meme apres 4ans on vit toujours avec ca mon mari ce jour la se trouvait pas tres loin du site lorsque l explosion a eu lieu il a eu quelques chose qui lui est tombe dessus resultat 1mois et demis d arret piqure tous les matins personne ne s est occupe de savoir si ca allait ou non pourtant il a ete blesse dans cet accident