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Toulouse AZF : PJCNIna, 4 ans déjà

Publie le jeudi 22 septembre 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

Texte lu ce matin par l’association Plus Jamais Ça, Ni ici ni ailleurs, organisatrice de la commémoration du 4e anniversaire de l’explosion d’AZF. (il fallait voir la tête des élus et représentants de l’Etat à l’écoute des 10 déclarations faites par les associations de sinistré-e-s, toutes revendicatives à leur niveau...)

Dans les jours qui ont suivi le 21 septembre 2001, nous avons souvent eu envie de nous retrouver. Nous nous cherchions, dans l’envie de parler. Nous avons très vite souhaité nous reconstruire malgré les désordres de notre cité, de nos maisons et de nos émotions. Malgré les douleurs des disparitions et des blessures, malgré les dégagements de gravats, nous avons tenté de comprendre. Tout en témoignant de notre soutien aux victimes du présent, nous avons agi en pensant à notre avenir et à l’avenir de nos quartiers.

4 ans après où en sommes-nous ?

Sur le site AZF ainsi que sur celui de la SNPE, l’activité industrielle est presque définitivement terminée : les dirigeants ont préféré tout arrêter et licencier plutôt que de réformer les productions. La qualité de l’air des Toulousains y a énormément gagné, l’économie par contre y a énormément perdu. Quand donc les responsables politiques ou industriels sauront-ils concilier environnement et économie ?

On nous répondra cancéropole. Certes, des projets d’activité future, liés au développement de la production pharmaceutique et de la santé, sont affichés haut et fort. Mais à y regarder d’un peu plus près, leur possible existence semble être beaucoup plus une matière virtuelle destinée à remplir les colonnes du bulletin municipal qu’un réel projet de construction durable dans l’avenir. Ce cancéropole souffre en effet d’une tare majeure : il sera bâti sur un site très pollué ! Ce qui fait que sans doute jamais dans l’histoire, il n’aura été édifié d’établissement de soins contre le cancer si près des causes de l’apparition de cette maladie ! Quant au laboratoire Vinca, en projet sur le site de la SNPE, en vue de la fabrication de Vinflunine, médicament contre le cancer, il faut s’imaginer qu’il produira douze mille fois plus de déchets toxiques dangereux favorables à cette maladie que de substance active prévue pour la soigner, en apportant seulement 130 emplois en 2012.

Effets d’annonce

L’administration et les collectivités territoriales auraient pu saisir l’opportunité du bilan environnemental sérieux produit en 2004 sur le site AZF, et de la nécessaire dépollution de grande ampleur qui aurait dû s’en suivre, pour s’engager dans un combat d’intérêt universel. A la demande et grâce à l’engagement des riverains, il était possible d’obtenir des industriels qu’ils rendent les terrains, site de leurs activités, dans l’état de propreté où ils l’ont trouvé en arrivant en 1924 ! Malheureusement, ce ne sera pas fait, loin s’en faut, et bien au contraire, complice d’une réhabilitation cosmétique suggérée par les propriétaires fonciers actuels, la ville communique sur papier glacé et en couleurs sur le niveau élevé de sérieux des travaux, mettant en avant ses prétendues exigences.

De la communication, par contre, il en a manqué beaucoup au début de 2005, lors de la diffusion des consignes de sécurité en cas d’accident, car malgré une sérieuse baisse d’activité, les risques demeurent ! Un périmètre, contraignant pour l’urbanisme dans lequel résident près de trente mille personnes est toujours en vigueur ! Combien d’habitants, combien de passants, éventuellement concernés, 6 mois après la diffusion du document, se souviennent des bons gestes à accomplir quand ils entendront la sirène ? Qu’en sera-t-il dans quelques années ? Nous continuons à réclamer à l’administration un exercice grandeur nature avec participation de la population depuis deux ans maintenant, justement pour mesurer l’inefficacité des mesures envisagées. Si l’on excepte le 21 septembre 2001, un tel exercice n’a jamais eu lieu.

Grains de sable sur les rails de la justice ?

Nous ne pouvons pas enfin, nous satisfaire de l’enlisement de l’enquête judiciaire sur les causes de l’accident. La limitation des investigations, programmée dès les premiers jours, pourrait aboutir à garder dans l’ombre ce qui s’est réellement produit le 21 septembre 2001. Cependant, un fait nouveau s’est produit jeudi dernier : deux plaintes déposées (il y a un an) par le Président de l’association des familles endeuillées ont enfin été jugées recevables par la cour d’appel de la chambre d’instruction. Les demandes insistantes des associations de sinistrés commenceraient-elles à être entendues ? L’instruction de la plainte pour « mise en danger délibérée d’autrui » devrait, normalement, examiner de près la gestion de la sécurité par la direction du groupe auquel appartient l’entreprise. Cela évitera peut-être la désignation de « lampistes » comme responsables de la catastrophe...

Quatre ans après, le changement de législation tant annoncé n’a pas vraiment eu lieu. Les moyens de contrôle mis en œuvre restent dérisoires. Les dirigeants de l’industrie ne voient toujours dans la sécurité qu’une ligne économique qu’il faut limiter dans leur compte de résultats. Les pouvoirs publics n’ont toujours pas entendu notre désaccord profond avec la situation qui nous est faite. De partout, on nous propose d’accepter la « culture du risque ». On nous recommande de nous résigner, d’oublier, de nous taire, de ne plus y penser, de passer à autre chose. Mais c’est ce passé qui ne passe pas. C’est le deuil d’une vie paisible de quartier qui ne se fait pas. C’est une confiance qui ne se refabrique pas, tant que les responsables n’auront pas admis leur part de responsabilité. Qu’y aurait-il de plus effrayant, de plus insultant pour la mémoire des sinistrés que le fait que cette catastrophe ne connaisse jamais ses causes ni ses réels auteurs ?

L’avenir dira si le temps, seul, peut effacer nos tristesses et nos colères.
Que chacune et chacun parte d’ici un peu réconforté de sa visite en notre jardin, et nous aurons le sentiment d’avoir œuvré dans le socialement utile et l’écologiquement soutenable.

Nous vous remercions de votre visite et de votre attention.

Plus Jamais Ça, Ni ici ni ailleurs ­ Croix de Pierre

Messages

  • Beaucoup de questions sans réponse, c’est vrai !

    Mais au lieu d’attendre les résultats d’une justice qui doit composer entre les pressions de toutes sortes et des milliers de pièces pour la plupart ignorées, au lieu d’espérer de cette chère justice "indépendante" qu’elle se penche sincèrement sur certains aspects obscurs de l’affaire AZF, aidez là, forcez là à mettre le nez sur les vrais données qui pourraient enfin dévoiler le mystère...

    LA VERITE EST SISMIQUE :

    Recupérez sur internet le gros fichier numérique des courbes sismiques du réseau des Pyrénées Rénass (avec google vous tombez sur le site immédiatement), récupérez sur ce même site la liste des stations sismiques et leur coordonnées et demandez à un sismologue, à un géophysicien, à un scientifique capable de lire une courbe sismique et de calculer des vitesses entre deux points de la terre de comprendre qu’il y a quelque chose d’extraodinaire dans ces courbes !

    Si, si, dans l’hypothèse d’un séisme souterrain profond vous constaterez que les ondes Pg, les premières à arriver sur les stations <135 km, sont très facilement repérable, que leur heure d’arrivée permet de calculer la vitesse moyenne de ces ondes Pg. Et oh miracle, sur plus de 7 stations, sans aucun ajustement, une vitesse homogène (6050 m/sec), très stable est possible sur la zone de la colline de Pech David à plus de 2 km d’AZF. Et puis en affinant, vous verrez qu’avec quelques correctifs de moins de 250 à 500 m d’écart, les autres stations vérifient également cette approche !

    Si,si, cette convergence existe et a été discrètement dissimulée sur un des fichiers de calcul automatique qui fournit une idée de cette zone avec une profondeur de 1 km. Mais l’imprécision a été laissée par défaut car aucune étude n’a été menée avec cette approche.

    Mais la justice a écouté les experts, les fameux experts sismologues et en premier rang la spécialiste des ondes sismiques naturelles (et pas artificielles) : Mme Souriau.
    Son rapport, la référence dans le dossier AZF, s’appuie, lui, qu’une sur une seule chose : les deux courbes sismiques que l’OMP, à Toulouse, a récupéré sur un sismographe au rebus, non horodaté et qui plus est, incomplet.
    Qu’a découvert cette scientifique extraordinaire : une onde acoustique environ 10 sec après les premières ondes Pg. Cette onde acoustique est une petite verrue et ne ressemble même pas aux ondes acoustiques habituellement récupérées sur de bons sismographes.
    Mais chance ! elle est à peu près bien placée (et encore) pour justifier la présence du séisme principal au niveau du cratère. (vitesse du son-vitesse onde Pg). Et voilà le séisme est au cratère.

    FOUTAISES LE SEISME N’EST PAS FORCEMENT ISSU DU CRATERE !

    D’abord Mme Souriau n’a pas fourni les signaux de sa courbe avant le début des premières ondes sismiques qu’elle a voulu présenter : donc aucune preuve d’un séisme précédent.
    Ensuite : aucune preuve que cette verrue est une onde acoustique !
    Ensuite : aucune autre hypothèse étudiée et notamment la possibilité de la présence de deux séismes !
    Et surtout, toujours cette évidence lancée à la cantonnade : le cratère a forcément fait le séisme de magnitude 3,4 !

    Ah oui ! La preuve ?

    Dans un terrain sédimentaire, avec de plus une énergie surtout très aérienne et non vers le sol que tous les toulousains ont perçu, il n’est pas du tout évident que les 10% d’ ammonitrate qui ont sauté aient pu faire plus de 1,5 de magnitude. Des gros cratères ont déjà eu lieu à d’autres occasions et aucun sismographes sensiobles ne les avaient répérés (cf l’été 2004 en Belgique)
    A quelques km on ressent sans problème les ondes de surface mais à plus de 60 km, il n’est pas dit que les ondes parviennent.
    En revanche un séisme souterrain en contact direct avec la roche, n’a peut-être pas eu beaucoup d’effets visibles au sol (et encore les témoins de la faculté de Médecine, du lycée Bellevue ont un souvenir tout particulier...car très antérieur à l’onde de choc !) Aucune recherche de ce côté.

    Le CEA-DAM (CEA militaire) a confirmé les dires de Mme Souriau mais dans son rapport exemplaire d’imprécisions (il a fourni des courbes de ses 35 sismographes pourtant hypersensible avec une sortie 10 fois plus petites que le réseau RéNaSS et des données inexploitables pour espérer de la précision), le CEA-DAM a dès le départ fait l’hypothèse que le séisme est localisé sur le cratère. Bref il n’a rien calculé du tout et s’est caché derrière l’inconsiente Mme Souriau.

    Pourquoi avoir restreint les recherches sismiques avec un tel acharnement ?
    Pourquoi la police scientifique, pourquoi Total, pourquoi les différentes commission d’enquête n’ont pas exigé les données sismiques les plus fines de la part du CEA-DAM ?

    Et l’été 2004, comme on se rend compte que les courbes de l’OMP ne sont pas terribles, on va faire croire avec des super tests sur le terrain que l’on peut ne pas infirmer les courbes de Mme Souriau.
    Hélas, il s’avère que beaucoup d’erreurs ont été avancées par l’OMP, mais ça, personne ne vous le dit, non, on préfère vous donner un résultat final qui de toute manière ne pouvait être que comparé aux courbes de l’OMP et pas aux autres hypothèses de travail et notamment à un séisme d’origine souterraine. Bref il y a dans tout cela tout ce qu’un élève nul de mauvaise fois pourrait écrire dans un rapport de stage de 1ère année pour faire croire qu’il comprend quelque chose !

    SCIENTIFIQUES : REGARDEZ TOUTES LES DONNEES SISMIQUES :

    à ma connaissance personne ne l’a encore fait.
    Total a même demandé à une société experte en explosif d’étudier les courbes de l’OMP mais en introduction de son rapport, cette société a mentionné que les données sismiques du RéNass n’avaient pas été fournies faute d’avoir le logiciel de lecture. Si, si c’est vrai, c’est la science dans toute sa splendeur ! Les experts nommés eux n’ont même pas demandé ce type de recherche !
    C’est bête, ça aurait pu être utile d’exploiter des données que l’on peut tout de même avec un peu d’astuce décoder encore aujourd’hui !

    Exigez de la justice qu’elle vous communique des données sismiques précises du CEA-DAM que ce dernier n’a pas encore communiqué aux parties civiles depuis la demande il y a 1 an.
    Exigez qu’aucun secret défense ne soit apposé sur ces données : le CEA est capable de le faire !

    Exigez que le CEA-DAM réalise un rapport complet et solide sur l’exploitation de ses propres données corrélées avec celles du RéNaSS, de l’Espagne et de l’OMP. (Les Suisses et les Allemands ne sont pas partageurs)

    Exigez qu’une étude sur les impacts sismiques dans tout Toulouse soient réalisés. Sur les bâtiments il y a encore quelques traces, des témoignages sont riches d’informations mais on les ignore et surtout fouillez du côté du VRAI épicentre !
    Vous allez découvrir des choses stupéfiantes que la ville de Toulouse et le repreneur VEOLIA essaie de cacher, concernant l’ancien réseau d’eau de la Saur !

    Tout ça, je l’ai fait, je continue à le faire mais AUCUN SISMOLOGUE renommé n’a voulu, ni me répondre, ni aborder cette approche, certains m’ont même écrit qu’il se sentaient incompétents pour les séismes artificielles, d’autres se sont alignés sans aucune réflexion (ou parfois avec humour) derrière Mme Souriau...

    voilà l’état de la Sismologie Française : AMEN au dieu CEA-DAM et à la Prétresse Souriau

    Heureusement que des sismologues étrangers de pays déjà sensibiliés par les explosions de ce type étaient curieux, ça m’a un peu rassuré sur cette science !

    RECHERCHEZ LA VERITE POUR LA MEMOIRE DES VICTIMES C’EST AUSSI ETRE VIGILANT ET VERIFIER CE QU’UN COLLEGE D’EXPERTS SOIT-DISANT SISMOLOGUES OSE REDIGER.

    Beaucoup de leurs conclusions sont accessibles sur le net, beaucoup de données sont publiques comme celles du ReNaSS ou celles de l’ORAMIP (pollution en continu)

    Alors PLUS JAMAIS CA, d’accord mais AU TRAVAIL, 4 ans ce n’est pas trop tard pour la vérité !

    Pierre Grésillaud

    • Mr Grésillaud, vous finissez votre diatribe anti-sismologues officiels par "Alors PLUS JAMAIS CA, d’accord mais AU TRAVAIL, 4 ans ce n’est pas trop tard pour la vérité !". Avez-vous conscience de l’injure que vous faites à celles-ceux qui, depuis 4 ans, à leur niveau, se débattent pour réparer, recoller, nommer les responsables, TRAVAILLENT pour que cela ne se produise plus NI ICI NI AILLEURS ?
      D’où nous parlez-vous, Mr Grésillaud pour que votre parole, certes sûrement intéressante et pleine de vérité, parvienne aux sinistré-e-s de Toulouse 4ANS APRÈS l’explosion ? Avez-vous tenté de contacter une seule des 10 associations qui se sont exprimées ce 21 septembre 2005, et qui existent depuis au moins 4 ans ? Ou bien pensez-vous qu’il suffit de laisser un message sur ce site pour que tout soit dit ?
      Quant à vos hypothèses plausibles, un peu de vulgarisation serait peut-être bienvenue, pensez que vous ne vous adressez pas à des universitaires de Rangueil mais à des habitants de quartiers sinistrés (à moins que vous ne souhaitiez choisir votre auditoire).

      A bientôt sûrement,

      Pascal Desjours
      Membre de Plus Jamais Ça, Ni ici, ni ailleurs - Croix de Pierre

    • Pardonnez-moi pour la dernière phrase. Je parlais du Travail sur les données sismiques. Le jeu de mot était un peu juste, je le reconnais.

      Je connais certaines des associations depuis plus d’un an. D’autres n’ont pas répondu à mes emails proposant une discussion de mes recherches. Mais je sais que toutes ont le soucis d’aider et de réconforter les victimes, de comprendre ce qui s’est passé. Et je suis d’accord pour communiquer les résultats de mes recherches à tout le monde...

      Certaines de ces associations ont accès au dossier judiciaire et peuvent donc contrôler en partie tout ce que je raconte. Elles peuvent également constater que le dossier ne se résume pas à un simple accident industriel avec une seule phase explosive. Cela c’est la thèse du départ, celle de M. Bréard et c’est toujours celle des experts du début. Mais elle ne tiendra pas.

      Accuser Total, je commence à le faire depuis peu à cause de l’attitude de son avocat et des nouvelles données géographiques mais je me rend compte que Total a fait encore bien plus grave que ce que vous vous contentez de dénoncer dans "Plus Jamais Ca". Son avocat M.Soulez-Larivière, se joue de vous, de votre nâïveté et fait durée un plaisir financier que vous n’imaginez pas !!!

      Pourquoi dis-je cela ?

      Total sait très bien que son site n’a pas sauté tout seul par la seule présence de deux composés chimiques en contact sur un terrain dégradé... ! Cette thèse pour des centaines de chimistes est débile et les rapports officiels en cela donnent une image de la chimie française complètement minable ! Votre respect pour ses expertises hélas guide les victimes vers une fausse consolation.
      Les choses ne sont pas aussi simples. La soupe chimique ne pouvait être aussi bébète dans le secteur du Hangar 221. L’amorçage de l’ammonitrate nécessite autre chose qu’une succsession de conditions trop idéales et exceptionnelles même vérifiables en labo à toute petite échelle.
      Un ou plusieurs éléments initiateurs ont provoqué l’explosion du Hangar et bien d’autres dégats également. Et il s’avère que j’aurais pu croire à l’origine d’un désordre interne à AZF du style électrique avec par exemple l’explosion initiale de la tour de Prilling. Mais d’autres éléments du dossier et bien d’autres données et témoignages montrent que quelque chose d’autres s’est passé avant et en-dehors des limites du site industriel (AZF+SNPE)

      AZF, c’est ATOFINA et ATOFINA ce n’est pas que les hydrocarbures. La recherche est pluridisciplinaire et les résultats de tests militaires ou civils de très haute technologie l’intéresse autant que ceux qui les ont préparés (exemple de la chimie des piles).

      M. Soulez Larivière a évité de réellement défendre son groupe en ne cherchant pas des éléments clés dans ce dossier et les éléments clés manquants sont les données sismiques et les données électriques.

      Total, à la demande de l’état a laisser le temps nécessaire pour que toutes les données électriques sensibles disparaissent : EDF annonce honteusement ne pas avoir d’historique des enregistrements 20 kV, la SNPE annonce avoir tout perdu, si, si !!! Aucun archivage des incidents électriques de la SNPE n’a été gardé. Depuis le début l’avocat de Total et les juges pouvaient exiger de manière très forte ces informations qui auraient confirmé ce que des témoins ont révélé de la SNPE par exemple et notamment des dégats de ce site ! Et bien non. Il a fallu des journalistes et des associations pour le faire.

      Vous attaquez Total pour obstruction, vous avez raison mais Total ne le fait pas pour éviter l’accusation directe, non, elle le fait à la demande des vrais responsables que couvre l’état depuis le 21-9-2001. Et cela elle le monnaie chère !
      Le but étant de faire durée la thèse chimique des experts jusqu’à ce que les gens oublient et se contentent d’une version que l’on ne pourra plus vérifier après effacement des traces.

      Totale était prête, il y a quelques jours, a assumer une part de responsabilité dans la catastrophe au grand désarroi des salariés qui savent que la cause n’est pas celle qu’annonce les experts.

      Tous les média, sans offuscation de Total, avaient préparé le terrain ces derniers jours. Les expertises des tests sismiques 2004, lancées à la demande de Total avaient même permis aux experts "indépendants" de continuer à s’appuyer sur la thèse sismique de Mme Souriau qui pourtant ne tient sur aucun élément probant.

      Et patatra ! Total ne sera pas tout de suite mis en examen. L’appel a été rejeté. C’est annoncé le 22-9-2005, presque personne ne l’a appris ! Même Total ne le crie pas sur le toit ! Bizarre !

      Il y a des éléments qui commencent à faire trembler la justice et cette dernière ne veut pas boucler un dossier avec autant d’abérations scientifiques et policières à l’intérieur. Le risque pour elle commence aussi à prendre forme. Elle se prend encore du temps.

      Les experts et M. Soulez-Larivière vont devoir être le plus compatibles avec les 4/5ème des éléments techniques en contradiction avec leurs négociations du départ et ils ne savent pas encore comment faire ! Les nombreux reports sucessifs des rapports d’experts ont des vrais raisons techniques ! Les experts vont de plus devoir intégrer toutes les données encore manquantes ou récemment arrivées à la demande d’autres parties civiles et des associations qui seront conscientes de ces énormes lacunes techniques.

      Il y a aussi autre chose : des gens qui ont approché de près le scénario causal réel de la catastrophe commencent à parler... et là ce sont les politiques qui commencent à trembler.
      D’une certaine gauche, des quelques élus locaux jusqu’aux contreforts de la présidence, l’omerta est désirée depuis 4 ans pour des raisons très tenaces !

      Je ne parle pas des auteurs du Groupe AZF, qui eux étaient parfaitement au courant de l’origine de la catastrophe d’AZF et ont utilisé les informations qu’ils avaient pour réaliser leur chantage entre le 11-12-2003 et le 27-02-2004 (les bombes désarmorcées n’étaient qu’un message en revanche les lettres sont bourrées d’indices), après cette date tout est du pipo comme la révélation de La Dépêche sur cette affaire d’ailleurs.
      De ce côté aussi, des choses commencent à transpirer notamment par la trace d’actions irresponsables de la part du ministère de la Défense début mars 2004 et par le fait que l’Allemagne ne connait pas assez bien la soupe française.

      Tout ceci ne peut se détailler dans un simple message. Si vous souhaitez comprendre comment la direction de Total est complice de sa fausse-culpabilité tout en montrant un minimum d’une réelle défense, je vous détaillerai les raisons volontiers. Pour moi une des premières raisons est la volonté de toutes les parties de ne pas introduire les données sismiques précises du CEA-DAM et tous les enregsitements électriques à disposition le jour de la catastrophe.

      Sachez également que ce travail il est vrai un peu trop technique est réalisé avec le concours de plusieurs scientifiques indépendants de tout bord qui d’une manière générale, n’admettent pas que l’on se moque des victimes, des associations, des témoins avec des rapports d’une tenue scientifique et d’une rigueur investigatrice indignes d’un pays comme la France.

      Sachez enfin, qu’informer n’est pas évident. Toutes les informations que vous avez pu lire sur ce site sont systématiquement censurées par les modérateurs sur les forums de Wanadoo et de France 2 entre autres ! Les écoutes téléphoniques (sauvage ou non) sont également en cours lors des communications (les légers échos entre postes fixes, des soudaines erreurs d’aiguillage téléphonique, des bruits de raccrochés en cours de communication... bref toute la panolpie que des anciens employés des télécom de pays de l’est m’ont parfaitement détaillée.

      Pour résumer les éléments caractéristiques :

       il y a eu deux séismes à environ 9 sec, un souterrain à 2,6km du cratère et le cratère lui-même
       des phénomènes électromagnétiques de grandes ampleurs y sont associés
       ils ont eu lieu pendant, plus d’une minute avant et après l’explosion
       les conséquences électriques ont eu lieu très rapidement en au moins deux phases
       plusieurs explosions ont eu lieu sur le site dont deux audibles : une à la SNPE et Hangar 221
       le cadre général des phénomènes s’étend de Toulouse à Le Vernet.
       l’hélicoptère de la gendarmerie était en vol plus de 2 minutes avant la catastrophe
       des drones stationnaires identifiables ont été aperçus 10 mn avant l’explosion
      etc..

      Pierre Grésillaud
      06 66 07 79 05

    • Bonsoir monsieur Gréssillaud,
      En ce 2 avril 2007, est-ce que vous avez des éléments nouveaux pour étayer votre thèse ? Quelqu’un a-t-il dépouillé les enregistrements sismiques ? Quelqu’un a-t-il parlé, enfin !

      Le destin chimique de l’île du Ramier semble reparti ! Isochem (filiale à 100% de SNPE, donc, de l’Etat) noue des partenariats avec les universitaires pour qu’ils "profitent" des installations et des "utilités" dont l’usine dispose et ne sait qu’en faire, car c’est sur-dimensionné.
      Ces universitaires, pas très conscients du symbole de cette reprise et, toujours en recherche d’argent et de stages pour leurs étudiants et chercheurs, pactisent avec les héritiers de ceux qui ont vraisemblablement fauté gravement en 2001 !

      Et, c’est reparti pour de la chimie dite "fine", verte, blanche ou rouge ? Le tout sur les lieux de la catastrophe du 21 septembre 2001, en pleine ville et, à moins de 3 km du Capitole...

      Et, ce qui est le plus triste, à moins d’un km de la Clinique Universitaire du Cancer qui, en 2012, accueillera 312 malades et toutes les équipes soignantes de haut niveau qui les entoureront. Le voisinage accepté et construit sciemment depuis 2005 au moins est un non sens cautionné par la CCI et par les autorités du Grand Toulouse.
      Pourquoi faut-il que l’on ne profite pas de l’essor du Cancéropôle, pour rendre les environs sûrs et sains ?
      Laisser les chimistes se réinstaller sur l’île du Ramier est une grave erreur qui va se perpétuer sur plusieurs dizaines d’années.

      Si au moins les activités SEVESO AS quittaient les lieux et que la chimie se contentait du secteur de la recherche concernant les seuls médicaments ?

      Rêvons que le bon sens, la santé publique et la vie prennent le dessus.
      Signé : LABAYETTE