Accueil > Dixième jour de grève à la raffinerie Total de Gonfreville

Dixième jour de grève à la raffinerie Total de Gonfreville

Publie le samedi 1er octobre 2005 par Open-Publishing

Vendredi 30 septembre 2005, 15h07

GONFREVILLE-L’ORCHER, Seine-Maritime (Reuters) - La grève qui bloque la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, la plus grande de France, a été prolongée jusqu’à lundi, apprend-on de source syndicale.

La décision a été prise à l’unanimité lors d’une assemblée générale réunissant une quarantaine de salariés sur les 70 employés dans le service "transferts, mélanges et expéditions" (TMEX), seul secteur à faire grève dans la raffinerie où travaillent 1.600 personnes.

Le mouvement de grève déclenché à l’usine le 20 septembre a été reconduit jusqu’à lundi 13 heures. Une nouvelle assemblée générale sera organisée pour décider de la suite.

Ce mouvement de grève, qui paralyse les entrées et sorties d’huiles et de produits raffinés, porte sur des questions de salaires et de conditions de travail.

Selon la direction de Total, le mouvement fait perdre à l’entreprise entre un et deux millions d’euros par jour. La CGT estime pour sa part à quelque quatre millions d’euros les pertes journalières pour Total.

"Et ce, sans compter le maritime", a déclaré Philippe Saunier, délégué CGT de l’usine, selon qui plusieurs bateaux chargés de pétrole brut sont immobilisés en rade du Havre et d’autres ont été déroutés.

Lors des prises de parole qui ont précédé le vote à l’assemblée générale, un délégué CGT, Serge Lor, a fait valoir que "les 200 euros supplémentaires réclamés ne constituent pas une augmentation, mais un rattrapage des salaires".

"C’est à celui qui va craquer le premier, ou la direction ou nous", a-t-il prévenu.

Selon un autre militant syndical, Patrick Varache, la direction accepte de "discuter", mais pas de "négocier" et uniquement sur la question des salaires. "C’est le blocage complet", a-t-il estimé.

La raffinerie de Gonfreville traite 328.000 barils par jour de pétrole brut permettant de satisfaire la consommation de 15 à 17% de la population française