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Les proches du ministre de l’Intérieur tentent de relativiser ses déclarations sur l’expulsion d’émeutiers étrangers

Publie le dimanche 13 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

Sarkozy sous le feu des critiques

de Dominique SIMONNOT

La brèche est ouverte. Par celui-là même, le ministre de l’Intérieur, qui s’était glorifié d’avoir "aboli" la double peine. Avec ses déclarations enflammées, mercredi, réclamant aux préfets d’expulser « sans délai » les émeutiers étrangers, "y compris ceux qui ont un titre de séjour", Nicolas Sarkozy s’est attiré une volée de critiques. Précisément de ceux qui, à gauche, l’avaient soutenu, contre son camp, lorsqu’il avait ­ non pas abrogé ­ mais adouci la double peine. "Il s’agit bien d’un reniement de principe sur l’abrogation de la double peine dont Nicolas Sarkozy se gargarisait depuis quelques mois !", affirme, entre autres, Malek Boutih pour le PS.

Et avec lui les Verts, la FSU, SOS Racisme... Gilbert Bonnemaison, le "père" de la prévention de la délinquance, se dit sidéré : "Tenir des déclarations pareilles est susceptible de tout relancer. Et que ressentiraient les familles et les camarades des jeunes qui seraient expulsés ? Cela reviendrait à créer un martyrologue." Et à jouer avec le feu...

Calmer le jeu. Hier, Michel Gaudin, directeur général de la police nationale, s’est cru obligé de relativiser les propos de son ministre et de calmer le jeu lors de son point presse quotidien : « Ces expulsions se traiteront au cas par cas. D’une part, il y a des tribunaux qui seront amenés à prononcer des interdictions de territoire. Deuxième cas, pour les gens en situation régulière qui troublent l’ordre public, les préfets ont la possibilité d’utiliser la reconduite à la frontière. Mais les mineurs ne peuvent pas l’être, ni ceux qui ont séjourné trop longtemps sur notre territoire. » Gaudin évalue « à une centaine » le nombre d’étrangers qui ont été en garde à vue, en deux semaines d’émeutes, soit « 6 à 8 %» des fauteurs de troubles. Preuve que l’affaire n’est pas bien claire, le haut policier semble confondre « interdiction du territoire », qui ne peut être prononcée que par un tribunal, et « expulsion », qui est du seul ressort ministériel. Passons...

Exceptions. Qui s’agit-il donc d’expulser ? L’hypothèse la plus probable est que, parmi cette « centaine » de gardés à vue « étrangers », se trouvent une majorité de jeunes arrivés en France avant l’âge de 13 ans, y vivant depuis longtemps et y ayant toutes leurs attaches. Et, de ce fait, protégés de l’expulsion. Sauf... Sauf si le ministre de l’Intérieur considère qu’ils entrent dans les exceptions à la loi. Dont la « provocation à la haine contre un groupe de personnes déterminées », les policiers en l’occurrence, lors des émeutes. « En fait, analyse Nathalie Ferré pour le Gisti, tous les filets de protection peuvent sauter. » D’autant que le ministre de l’Intérieur, pour contourner la loi et justifier les expulsions, peut invoquer l’« urgence absolue ».

Sarkozy aura, en tout cas, bien du mal à convaincre qu’il ne se renie pas. Quant à Jacques Chirac, interrogé sur les proclamations de son ministre, il a déclaré : « Il faut respecter la loi, toute la loi. » Avec ça, tout est clair...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=337703

Messages

  • SARKO FACHO, PETIT ESPRIT ETRIQUE ET PSYCHORIGIDE QUI CROIT QU’IL PEUT FAIRE UN BRAS DE FER A LUI TOUT SEUL CONTRE UN PAYS. DEGAGE AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD, TU ES UNE CATASTROPHE POUR LA REPUBLIQUE, TU AS BESOIN D’UNE REEDUCATION. CHRIAC NE FINIRA PAS SON MANDAT A CE TARIF-LA PUISQUE 2006 EST L’ECHEANCE DECIDEE DEPUIS LONGTEMPS POUR Y ALLER TOUT SCHUSS POUR LES REFORMES AVANT 2006 (PAS D’ELECTION). CA NE VA PAS S’ARRANGER PUSIQU’ILS SONT SOURDS. LA MOUCHE DU COCHE

  • JE L’AI PAS DIT FORT...

    Comme disait Coluche, "c’est pas moi qui a dit que... Ou alors je l’ai pas dit fort !"...
    Sarkozy essaie lui aussi de minimiser tout en maintenant que sur les épithêtes il les a utilisé à bon escient.
    Mais ce lâche avorton politicien a montré comme il considère le peuple de France. Il nous méprise, même s’il sait qu’il a besoin d’un certain nombre de nos bulletins... Il ne faut pas lui donner. Il faut qu’il vire ! D’ailleurs, c’est vrai qu’on pourrait le renvoyer en Hongrie si on admet sa logique !
    On n’a pas besoin d’apprentis sorciers comme lui, de boutte feu, mais de gens responsables pour règler au fond la question de la fracture sociale. À ce propos, on mesure également l’impuissance et l’incompétence de l’ex-maire de Paris à faire avancer les points sur lesquels il avait fait campagne. Quant à l’autre aristo de la politique musclée et du hérisson dans le porte monnaie, c’est du même tonneau.
    On a dans ce gouvernement une secte de profiteurs qu’il faut mettre à la retraite dès qu’on aura l’occasion de manier nos bulletins de vote.
    Leur échec est criant et plus on perdra de temps, plus les difficultés seront profondes.

    C’est dans les entreprises et dans les quartiers qu’il faut se bouger et travailler aux solidarités à reconstruire.

    NOSE