Garde à vue d’un journaliste du Parisien

Un journaliste en garde à vue : la protection des sources mise en cause une nouvelle fois

Notre confrère Roberto Cristofoli du Parisien-Aujourd’hui est en garde à vue depuis plus de 12h00 maintenant.

L’IGS l’a interpellé ce mardi matin à 6h00 à son domicile. Une perquisition y a été menée ainsi qu’au siège de sa rédaction dans les Hauts-de-Seine où son disque dur a été saisi. Il est soupçonné d’avoir écouté les fréquences de police avec du matériel prêté lors des événements récents dans les banlieues.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) constate que l’IGS semble vouloir faire pression sur ce journaliste pour le contraindre à révéler ses sources.

La protection des sources des journalistes est inscrite dans le droit français depuis la loi de janvier 1993 et confirmée encore récemment par une décision de la Cour Européenne de Justice.

Le SNJ dénonce la méthode brutale employée à l’encontre de Roberto Cristofoli et interpelle le Ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux sur le renouvellement de plus en plus fréquent de ce genre d’affaires (L’Equipe, le Point, l’A.F.P. Agra Presse). Le SNJ demande des explications aux deux ministres.

Roberto Cristofoli doit être libéré immédiatement et son disque dur lui être restitué.

Paris, le 15 novembre

http://www.snj.fr/ 2005

Syndicat National des Journalistes