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RIEN ni PERSONNE ...

Publie le lundi 21 novembre 2005 par Open-Publishing
6 commentaires

Trois mots lourds de conséquences.

Il vous l’a dit compatriotes ! En directe à la télé. Moi ça m’effraie d’entendre quelqu’un qui prétend accéder au "pouvoir suprême" parler de la sorte. On ne peut pas accorder sa confiance à un individu qui se dit prêt à tout pour assouvir sa soif de pouvoir. On peut craindre le pire, de sa part, s’il devient tout puissant.

RIEN !

On a vu, ces derniers temps, de quoi il est capable alors qu’il n’est que ministre :

 il flatte les plus bas instincts (pire que le F.N.). Et dire que nous avons été 82% à voter pour celui qui, aujourd’hui, laisse ce monsieur nerveux agir à sa guise. Nous avons été bernés, nous qui croyions faire barrage à l’extrême droite en votant ainsi.

 il parle de "pays réel", faisant référence au maurrassisme http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurras, indiquant clairement que tous les français ne sont pas de même importance. Il ne peut ignorer que ce sire Maurras était royaliste, pétainiste et penseur d’extrême droite. Avant lui, un autre individu peu recommandable (c’est le moins qu’on puisse dire) avait parlé de race aryenne et on sait ce qu’il a "commencé" à faire (il était loin d’avoir terminé) pour "privilégier" cette soi-disant race. On sait ce que cela a coûté à l’humanité. On sait aussi, malheureusement, que cela n’a pas servi de leçon.

 il parle de rupture (pas étonnant lorsqu’on est un disciple de Maurras), mais rupture avec quoi ? Avec le modèle français ? Mais il est agonisant justement parce que lui et ses acolytes mettent un point d’honneur à l’étouffer complètement. Il faut dire, hélas, que les gouvernements de gauche ne l’ont pas bien traité non plus. Pendant que les regards se portaient sur la révolte des banlieues, le ministère de l’économie a effectué en misouk (misouk = mot créole de la Réunion signifiant : de façon sournoise, pas franche, pas courageuse) des coupes sombres dans les financements de certaines institutions pourtant indispensables au bon fonctionnement du modèle français. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a attrapé la galle, s’agissant du modèle français c’est bien pire, on lui a donné la galle. On a fait la même chose avec certaines entreprises publiques qu’on a voulu donner aux patrons et aux actionnaires.

 il n’ouvre la bouche que pour stigmatiser une partie du peuple français (toujours la même) : racailles, Karcher, polygamie, barbus, barbares... Il ajoute même qu’il est à la recherche de mots plus forts encore. Ses inconditionnels parlent de : gens pas tout à fait français http://www.acrimed.org/article2193.html, de gens de bonne famille [http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=46811] (qui ne sont pas les mêmes évidemment) etc.

 il ne jure que par la coercition : état policier, état d’urgence, expulsions de gens en situation régulière et j’en passe.

 il n’obéit pas aux lois de la République (sur les logements sociaux par exemple) et ne demande pas non plus à certains de ses amis de l’U.M.P. de le faire. Il est intraitable pour les autres.

 il a un ego démesuré dans sa façon de s’exprimer : je veux, je ne veux pas, j’ai décidé, j’exige, je ne transigerai pas ...

 il excuse l’inexcusable et défend l’indéfendable avant même de connaître la vérité.

La liste est non exhaustive

PERSONNE !

En d’autres temps, sa démission, aurait été exigée et obtenue depuis longtemps.
Les rares personnes qui l’ont demandée l’ont fait du bout des lèvres.
Le premier ministre (après avoir vu les sondages) s’est déclaré solidaire du personnage.
Le président, qui a renié sa parole en le nommant, dit qu’il fait un travail nécessaire.
Le parlement lui est acquis sans aucune limite. L’opposition regarde les sondages et pense aussitôt qu’il faut être "un peut" d’accord avec ses grandes idées.
La presse est aux mains de son disciple (le MEDEF). Les sondeurs, on sait de quoi ils sont capables (ils sont aussi le MEDEF).
La justice : on a vu ce qu’il pense des magistrats. Ils n’auront pas de quoi résister.

On est bien obligé de constater que le monsieur est très fort. Personne pour lui résister.

Vous me direz sans doute : et le peuple français ?
Je vous répondrai : il a dit PERSONNE !
Eh oui ! Cela veut dire aussi ça.
Il n’a pas froid aux yeux le triste sire. Il met au défit le peuple français de l’arrêter dans ses oeuvres.
Gardons à l’esprit qu’il fait référence au maurrassisme !
Je ne crois pas que le "tout sécuritaire", l’augmentation des effectifs de la police et le renforcement de ses pouvoirs, le contrôle de tout (le terrorisme a bon dos), qu’il met progressivement en place, soit destiné au bonheur de la République.
L’état d’urgence, qui lui attribue des pouvoirs incompatibles avec la République, durera-t-il seulement trois mois ? Rien n’est moins sûr.

ALORS ?

Alors il nous reste l’espoir que le PEUPLE FRANCAIS ne se laissera pas défier indéfiniment.

Espérons que les sondages publiés ces temps-ci soient truqués.

Espérons que LE PEUPLE FRANCAIS n’acceptera pas qu’un individu qui lui dise "personne ne pourra m’arrêter" devienne Président de la République, de SA REPUBLIQUE.

Espérons qu’il n’acceptera pas que l’on transforme SA REPUBLIQUE en PLOUTOCRATIE, en OLIGARCHIE ou en MONARCHIE (je n’ose pas citer un autre régime politique qui me vient à l’esprit dès que je vois ce monsieur), avant qu’il ne soit trop tard !

Faisons de notre mieux, là ou nous sommes.

Messages

  • Durdo REIL, on peut effectivement penser les Français durs de la feuille. A leur décharge, avec cette avalanche de sondages bidons et le flot incessant de la propagande vichyste, ils sont totalement intoxiqués.

    Les descriptions du sinistre personnage et de la situation sont très justes. Je partage tout à fait cette analyse, notamment les références historiques à Mauras. J’ajouterai que ce frustré dangereux craint d’être pris de vitesse dans son camp, ce qui le rend de plus en plus nerveux.

    Je vois une lueur d’espoir : que les crabes se bouffent entre eux. Ce qui en revanche est déplorable, c’est d’entendre des éléphants PS reprendre le thème de "la sécurité " à leur compte (Guigou, hier)..

    Quant à 2002, je fais partie des 18% qui n’ont pas participé à la mascarade de l’élection, tel un pape africain, du bandit Chirac. Depuis, ma vision d’un certain peuple français à quelque peu "évolué".

    Verdi

    • Mes amis,

      Il y a longtemps que j’ai fait cette analyse, mais malgré tout, je garde espoir :

      En France, c’est toujours le PEUPLE qui a le dernier mot

      LES SONDAGES SONT TRUQUES

      Michèle

    • Désolée, Michèle, je ne suis pas si optimiste : même sans l’avoir élu, le Peuple français a bien aimé le général Bonaparte, dans un premier temps au moins ; il a bien aimé le général Boulanger, le général De Gaulle, et même le maréchal Pétain...
      Le Peuple français aime bien les hommes à poigne !
      Le petit excité actuel représente un réel danger pour la démocratie et il faut montrer du doigt sans relâche ses failles.
      LePen n’était pas en mesure de remporter le 2e tour de l’élection présidentielle (moi non plus, je ne me suis pas fait avoir !) mais là, je crois que ce sera pour moi TSS (tout sauf sarko) !
      Hélène

    • Patrick Devedjian

      Affirme, ce jour, sur Europe 1 : 55 % de NON au référendum européen ce n’est pas possible. L’U.M.P. devra "proposer" des solutions.

      Devinez quelles solutions ? A la question de l’animateur "Les français doivent revoter ?", il n’a pas répondu non.

      Pour ce monsieur de l’extrême droite (voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patric...), il s’agit bien de passer outre l’opinion de 55 % des français.

      Les obliger à voter OUI ? Faire voter le Parlement à leur place ? Déclarer le PEUPLE incapable et le placer sous tutelle ? Il faut s’attendre à tout de la part d’extrémistes. J’ai toujours pensé que ce monsieur était un clown, il en a tous les comportements. Il ne lui manque qu’un gros nez rouge.

      Ce qui m’inquiète d’avantage c’est de savoir que c’est un proche conseiller du petit nerveux, extrémiste lui aussi. Petit nerveux qui a de terribles pouvoirs en ce moment !

      PEUPLE, n’abandonne pas ta souveraineté !

  • Analyse très noire mais malheureusement clairvoyante. Certains, comme Michèle pourraient te taxer de pessimisme, mais comme le disait Desproges, "un pessimiste est un optimiste qui a de l’expérience". Ceux qui prennent la peine d’essayer de comprendre comment les dictatures se sont installées dans le passé et bien évidement encore plus ceux qui ont vécus ces noires périodes ont une certaine expérience en ce domaine.

    Le plus inquiétant, c’est que même si le peuple français en vient miraculeusement à se dire qu’il est plus que temps de remercier ce monsieur et de le virer par le biais des urnes, et bien ce n’est pas gagné pour autant.

    N’est pas Sarkozy qui veut installer et généraliser le vote électronique en France ?

    Il parait que le petit nerveux s’inspire beaucoup de se qui se passe outre-atlantique. Les deux dernières caricatures de démocratie qui se sont déroulées aux Etats-Unis et que l’on nomme pudiquement "élections présidentielles". Ca ne vous rappelle rien ?

  • Quelqu’un, une chose peut stopper le petit nain bleu Hongrois.

    C’est assez simple, il suffit de faire un peu attention.

    Premièrement il faut arrêter de parler du peuple.
    C’est cette manière de parler qui permet aux dictateurs de prendre le pouvoir.
    En effet, si quelqu’un sait parler au peuple, il sait aussi détruire ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
    Il lui suffit d’affirmer que l’opposition n’est pas le Peuple.
    Par conséquent, pour vaincre le totalitarisme, c’est vraiment simple, il suffit d’être contre.
    Avoir une attitude négative contre l’opinion générale, c’est suffisant pour contrer la Vox Populi majoritaire.
    Une personne est contre et tout d’écroule. C’est simple.

    Secondo il suffit de se concentrer sur les cas particuliers pour les opposer aux généralités séduisantes qui permettent aux discours Sarkosiens de gagner l’opinion publique. Par exemple, comparer les violences quotidiennes à l’intérieur des familles, des villages, qui débouchent sur des morts, avec l’impact réel des émeutes dans la rue.

    Et enfin, pour une victoire joyeuse et festive contre les forces de l’ordre, l’argument le plus déterminant, c’est que les ruines nous appartiennent, et qu’après le départ des troupes, cela sera à nous de reconstruire.

    jyd