Accueil > COMMUNIQUE DU COLLECTIF C’ SUR (Comité de Soutien d’Urgence aux Réfugiés) (...)

COMMUNIQUE DU COLLECTIF C’ SUR (Comité de Soutien d’Urgence aux Réfugiés) de CALAIS

Publie le lundi 28 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

A DIFFUSER LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE.LA VIE DE 500 MIGRANTS EN DEPEND.

Le collectif C’SUR

Un SDF est mort de froid, cette nuit à CALAIS.

Combien faudra t il encore de drames semblables pour que l’Etat réagisse à
ce qui se passe dans notre ville ?

Cette nuit c’est un français qui nous a quitté dans des conditions
horribles.

Demain ce sera peut être l’un des 500 migrants qui sont actuellement dans
les rues.

500 migrants qui errent toute la journée dans la ville, de terrain vague en
abri de fortune, en plein vent avec la pluie qui les transperce, le vent
froid qui les gèle, les giboulées qui leur font plier le dos.

La nuit impossible de dormir, ils marchent, se terrent mais le froid est le
plus fort.3

13 H aujourd’hui « cabina » :

Distribution d’un peu de thé chaud par des bénévoles.

En face d’eux des hommes, des femmes, des ados, des enfants qui
frissonnent, qui tremblent, des visages bleuis par le froid, des traits
durs, harassés, marqués par la fatigue.

Des corps meurtris, qui se recroquevillent pour essayer d’échapper à la
froidure, certains n’ont pas de blousons. Il manque terriblement de bonnets,
de gants, de couvertures.

Alors ils gardent le gobelet de thé chaud entre leurs mains, le boivent
brûlant. Un peu de chaleur passagère, un sourire fugitif en nous remerciant.
Mais qu’ont fait ces hommes, ces femmes, ces enfants pour subir un tel
traitement ?

Pensaient-ils ceux qui viennent d’Afrique, d’Irak, d’Afghanistan et
d’ailleurs que la France c’était ça ?

La France pour le monde entier c’est pourtant un pays civilisé, le berceau
des droits de l’homme, liberté égalité fraternité .

Le gouvernement demande aux préfets de prendre toutes les mesures
nécessaires pour que personne ne dorme dehors.

La ville de CALAIS ne fait elle donc pas partie de la France ?

Combien faudra t il de morts ? Combien de tragédies ? Combien de larmes ?

Combien de honte ? Combien d’horreur ?

L’année dernière à pareille époque nous avions pu trouver une salle pour les
héberger. Ce n’est plus possible aujourd’hui et malgré nos différents
messages d’alerte aux politiques, l’indifférence est toujours de mise et
CALAIS risque fort de connaître d’autres morts.

Aussi, c’est un SOS que nous lançons.

Nous voulons un abri pour ces migrants, nous voulons qu’ils puissent manger
assis au chaud, qu’ils puissent se reposer, qu’ils puissent simplement se
poser . avant de reprendre leur errance.

Nous voulons juste un peu d’humanité et de solidarité.

Calais, le 27
novembre 2005

Messages