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NUCLEAIRE :Tchernobyl : les risques sous-estimés

Publie le jeudi 15 décembre 2005 par Open-Publishing

Selon un rapport d’expertise, les autorités de contrôle disposaient de données sur les risques de contamination radioactive en France mais ne les ont pas transmises.

U n rapport d’expertise rendu à la juge chargée de l’enquête française sur le passage du nuage de Tchernobyl en 1986 au dessus de la France a souligné que des mesures radioactives ont été "occultées" par les autorités de contrôle, a-t-on appris mercredi 14 décembre de sources proches du dossier.
Ce rapport définitif des experts Paul Genty et Gilbert Mouthon a été notifié en fin de semaine dernière aux parties par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, en charge de cette information judiciaire depuis juillet 2001.
Selon ce rapport, le Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI) a eu connaissance de données précises concernant la contamination radioactive de la France peu après le passage du nuage.
Or le SCPRI a restitué ces informations aux autorités et au public de façon incomplète et imprécise, selon les experts.
Selon une source proche du dossier, si les autorités avaient eu connaissance des informations recueillies par le SCPRI, elles auraient pu ordonner de façon ciblée des mesures pour la protection des populations.

Chiffres sous évalués

Ces mesures auraient fait défaut notamment aux foetus et enfants en bas âge particulièrement exposés, toujours selon le rapport d’expertise cité par une source proche du dossier.

Selon la même source, les experts stipulent que la SCPRI a fourni des cartes de relevés inexactes, car elles comportaient des moyennes par département, ce qui a "masqué" la réalité.

Chantal L’Hoir, l’une des présidentes de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) a indiqué que ses membres sont "fiers du travail fourni par la justice".

"On a désormais les preuves du dysfonctionnement, maintenant l’instruction va pouvoir aboutir, ce n’est pas possible autrement", a-t-elle ajouté.

La CRIIRAD, laboratoire privé créé après l’accident de la centrale ukrainienne du 26 avril 1986, avait déjà réclamé en avril 2005 la mise en examen de Pierre Pellerin, l’ancien directeur du SCPRI.

A l’époque, l’organisme était déjà montré du doigt, dans un rapport d’expertise d’étape, pour avoir fourni des chiffres de contamination sous-évalués

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