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UGTG : 2° conférence caraïbe

Publie le mercredi 28 décembre 2005 par Open-Publishing
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DECLARATION DE LA DEUXIEME CONFERENCE CARAIBE POUR LA SOUVERAINETE DES PEUPLES ET L’INDEPENDANCE DES SYNDICATS.

La politique coloniale commencée il y a 5OO ans n’est pas révolue.

Situées de chaque côté de l’Atlantique, deux puissances impérialistes, l’Europe et les USA, enserrent les peuples de la Caraïbe.

Ce serait illusion de croire l’une plus progressiste que l’autre. Comme elles l’ont montré maintes fois dans l’histoire, elles sont fondamentalement complices et unies contre le droit de nos peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ainsi, aujourd’hui, la Constitution Française, révisée pour être en conformité avec l’Europe des régions, poursuit sans relâche son œuvre destructrice des peuples de Guadeloupe, Martinique et Guyane ces dernières colonies françaises, les traitant de populations fondues dans le peuple français. L’état français prétend-il alors remettre en cause la lutte pour la souveraineté des travailleurs et des peuples colonisés ?

Ki yo vlé ki yo vlé pa nou sé pèp !!

Il est temps que les pays de la Caraïbe ne soient plus les porte avions des intérêts de ces puissances impérialistes étrangères.

Il est temps qu’ils s’affranchissent des liens de subordination politiques et / ou économiques qui les inféodent à l’Europe et aux USA, bloquant la libre disposition de leurs richesses naturelles, humaines, économiques, culturelles.

IL EST TEMPS DE FAIRE EMERGER L’UNION LIBRE ET FRATERNELLE DES PEUPLES LIBRES DE LA CARAIBE.

Barbares sont les conséquences de la subordination à l’impérialisme.

Haïti, première République noire du monde, occupée par des troupes de l’ONU sous commandement Brésilien, est actuellement plongée dans un chaos sanglant. Et tout pays qui perd son indépendance risque de connaître un sort semblable. Ainsi, le Nicaragua, après avoir élu une Présidente à la solde des USA, a régressé au rang d’un des pays les plus pauvres de la planète.

A l’inverse, les pays ayant résisté aux menées de l’impérialisme comme Cuba ou le Vénézuéla sont devenus des symboles d’espoir pour tous les peuples de la région.

La deuxième Conférence Caribéenne se déclare partie constituante de la résistance anti impérialiste des peuples de la Caraïbe, du continent Américain et du monde.

Elle se déclare solidaire du combat du peuple Haïtien pour le retrait des troupes d’occupation de l’ONU sous commandement Brésilien

Elle se déclare solidaire du combat des travailleurs et du peuple Mexicain pour la défense de leur souveraineté nationale et de leur intégrité territoriale contre une politique de privatisation dictée par les multinationales Etats Uniennes.

Elle se déclare solidaire du combat des travailleurs et du peuple de Bolivie pour la nationalisation sans indemnité ni rachat des hydrocarbures , condition de leur pleine souveraineté nationale.

Elle se déclare solidaire de la conférence continentale Africaine pour la paix et le droit des peuples d’Afrique à disposer d’eux-mêmes, prévue au deuxième semestre 2OO6.

Dans ces pays où la présence coloniale s’exerce toujours par des exactions, tel qu’en Côte d’Ivoire.

Elle propose d’inviter au cours de l’année 2OO6 des représentants de cette conférence à une tournée caribéenne pour un fructueux échange d’expériences entre travailleurs et peuples de notre continent d’origine et travailleurs et peuples de la diaspora.

Elle se rallie au mot d’ordre de réparations vis-à-vis des puissances européennes et Etats Uniennes qui ont bâti leurs richesses sur notre sueur et notre sang.

Pour ce faire, les délégués présents à cette Conférence décident de renforcer l’ATPC

1. Par l’adhésion des nouvelles organisations présentes.

2. Par la participation de tous au comité de rédaction de Tribune Libre des Caraïbes.

3. La tenue régulière de réunions dans les pays membres.

4. Décident de convoquer une 3ème Conférence dont la date et le lieu seront fixés ultérieurement après concertation.

5. Décident de tout mettre en œuvre pour contrecarrer les obstacles dressés par les puissances impérialistes contre la libre circulation et la libre communication entre des travailleurs et des peuples de notre région

Sainte-Anne, le 17 décembre 2005

http://resister.over-blog.com/

Messages

  • Madame, Monsieur
    Bonjour, je suis guadeloupéen et fière de constater que l’on se préoccupe réellement de l’avenir des Antilles françaises.

    Mais permettez moi de vous rappeler que l’UGTG est un syndicat. Et je ne crois pas que tout vos militants aient pour finalité l’autonomie, voire l’indépendance des Antilles Françaises. Dois-je vous rappeler que la conférence du 28 décembre fut un échec.

    Vous avez certes, de très bonnes motivations mais si vous voulez réellement oeuvrer pour les
    Antilles commencez par réfléchir aux véritables fondements de vos grèves. J’ ai suivie le conflit entre vous et Carrefour, et j’ai été profondément déçu. Par votre faute bon nombre de fournisseurs antillais ont été lourdement pénalisés. Par ailleurs certaines de vos grèves se soldent par des échecs (Texaco, par ex).

    Oeuvrer pour les Antilles c’est commencer par ne pas asphyxier nos économies. C’est également promouvoir l’entreprenariat local. Par la j’entends les TPE qui créent de nombreux emplois. Oeuvrer pour les Antilles C’est impulser un changement de mentalité de nos propres concitoyens : Dépendance vis à vis des allocations, du RMI.
    Revenir à un mode de consommation, basé sur des produits locaux. Nous sommes premier consommateur de Champagne alors que nous n’en produisons pas.

    J’appelle également à votre responsabilité. Car malheureusement vos méthodes desservent très mal votre cause. Il faut vous résonner.... .On ne comprend pas toujours votre finalité. Faire de la Guadeloupe un pays communiste ?? Est-ce pour cela que vous demandez à acquérir certaines entreprises après les avoir asphyxié par la grève (Texaco, les pépinières Bébin et Vions). Il est vrai que Marx préconisait la grève général.
    Je doute fort qu’il existe en Guadeloupe de nombreux prolétaires. Cet impérialisme comme vous l’appelez ne semble pas déplaire aux Antillais. Avant de rompre avec ce premier il faudrait que vous proposiez une alternative viable. Combien de routes, de ponts (pont de l’alliance) ont été réalisés grâce aux aides de l’Europe et de la France . Où trouverez vous demain les ressources nécessaires pour assurer le développement de la Guadeloupe ?? Dans le sucre ( je doute fort), la banane ??, Le tourisme ?? (pourquoi pas). Nous n’avons pas de pétrole et de secteurs industriels aussi dynamiques qu’à Trinidad ou qu’à Barbade.

    Dans un contexte de mondialisation nous ne pouvons faire face seul. Le soutient des îles de la caraïbe comme vous l’affirmez est important. Mais pourront-ils supporter longtemps un "boulet" comme la Guadeloupe ???.

    Je suis néanmoins convaincu que c’est en menant une action plus réfléchie et moins violente que vous parviendrez à vos fins.

    Un étudiant guadeloupéen.