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Nantes : appel du Collectif "Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires"

Publie le mardi 24 janvier 2006 par Open-Publishing

Ils s’appellent Amina, Dragan, Nora, Farid , Victoire, Aziz...
A Nantes comme dans de nombreuses villes de France, ces enfants et leur famille vivent sous la menace permanente d’une expulsion du territoire. Parfaitement intégrés, ils poursuivent les mêmes études que nos enfants, parlent la même langue, fréquentent les mêmes lieux.
Leur différence : être "sans papiers", mener une existence sans droits, sans statut à la merci d’une interpellation. Privés du droit au logement, ils vivent pour la plupart dans une extrême précarité qui ne peut que s’aggraver au sortir de l’hiver.

Que ces enfants soient écoliers, collégiens, lycéens ils sont avant tout des êtres humains ayant fui la guerre, la misère, les persécutions. Leur espoir : que la France, patrie des Droits de l’Homme, leur accorde l’asile conformément au texte de notre Constitution.

Hélas, ce droit est aujourd’hui remis en cause
 par l’aggravation des conditions d’entrée et de séjour des étrangers
 par l’augmentation du nombre de reconduites à la frontière
 par une atteinte croissante aux Droits de l’Homme en matière d’immigration.

Face à ces menaces, un large mouvement citoyen s’est mis en place dans toute la France, au travers de collectifs de parents, d’enseignants, de lycéens ...
Leurs mobilisations, relayées par les associations de défense des Droits de l’Homme et les collectifs de soutien aux sans papiers, ont eu pour résultat le report des expulsions envisagées. Les jeunes scolarisés bénéficient ainsi de quelques mois de répit pour achever leur année scolaire.

Mais qu’adviendra t-il en juin 2006 ?
La chasse aux "boucs émissaires" reprendra t-elle de plus belle ? On peut légitimement le craindre.

Il nous est toujours aussi insupportable d’imaginer qu’avec les grandes vacances, des enfants soient arrêtés avec leurs parents, transférés en centre de rétention et expulsés vers des destinations périlleuses, des pays qu’ils ont dû fuir.
Comme le rapporte Claire BRISSET, Défenseure des enfants :
"...il apparaît tout à fait contraire au respect de la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant que, du fait de leurs liens familiaux, des enfants qui n’ont commis aucun délit soient maintenus dans un lieu privatif de liberté. Enfin, il importe de vérifier si l’intérêt de l’enfant souvent né et scolarisé en France, justifie un départ avec ses parents dans un pays dont il peut tout ignorer."

Parce que pour nous, les valeurs de solidarité et de liberté ont un sens
Parce que pour nous, la lutte en faveur d’une politique respectueuse des droits de l’homme est essentielle

nous appelons le plus grand nombre à nous rejoindre

le mercredi 1° février
devant la Préfecture à partir de 17h30

Comme partout en France au même moment, à l’appel du Réseau Education Sans Frontières (RESF) et avec l’appui du Collectif de Soutien aux Sans Papiers,
 nous dirons « NON aux expulsions aujourd’hui comme à la fin de l’année scolaire »
- nous demanderons qu’un véritable processus de régularisation soit engagé

Tous ensemble nous voulons poursuivre
la construction d’un avenir de justice et de fraternité

Collectif « Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires »
Manufacture des Tabacs - Maison des associations ; 10, bd de Stalingrad 44000 Nantes
06 72 47 04 33 - collectifenfantsétrangers@yahoo.fr / Réunion hebdomadaire le mardi à 18 h 30