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OGM : Communiqué du PCF

Publie le mercredi 15 février 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

COMUNIQUE DE PRESSE DU PCF : OGM

Sous la pression de Bruxelles, le Conseil des ministres vient d’adopter un projet de loi autorisant de fait la culture
d’organismes génétiquement modifiés en milieu non confiné. Ce texte, qui sera discuté au Sénat en mars, reprend
deux directives européennes sur les biotechnologies auxquelles il est proposé d’ajouter la création d’un fonds de
compensation destiné à indemniser rapidement « d’éventuels préjudices économiques de la dissémination des
OGM » et d’un Conseil des biotechnologies chargé de rendre un avis sur l’usage des plants modifiés génétiquement.

Ce conseil est censé assurer la transparence dans l’utilisation des OGM, ce dont il est permis de douter puisque
parallèlement les producteurs d’OGM bénéficieront d’une confidentialité qu’associations et scientifiques dénoncent.
Cette manière de céder à la pression des entreprises agro-alimentaires est absolument incompatible avec la
nécessaire prise en compte du principe de précaution, qui passe au second plan, derrière certains intérêts financiers.
Tout ceci alors que 78% des français réclament une interdiction temporaire des OGM afin d’évaluer précisément leurs
impacts sanitaires et environnementaux
Pour sa part, le Parti Communiste Français se prononce pour un moratoire concernant la culture des OGM en pleins
champs et leur utilisation dans l’alimentation.
Par contre, l’utilisation des OGM au plan pharmaceutique et énergétique pouvant se révéler intéressante, il, propose
que la recherche puisse se poursuivre en milieu confiné, ce qui suppose le développement des crédits publics de
recherche.

Ce type de recherche doit se faire dans la transparence la plus totale, sous le contrôle citoyen des populations et du
Parlement.

Paris, le 9 février 2006

Messages

  • Bonjour au collectif.

    Je ne fais confiance a auqu’un hommes et parties politiques !!
    Souvenez-vous du Nuage nucléaire de Thénobyle qui n’a jamais survoler la France !
    A part un seul journaliste (JC Bourret) aucun homme politique d’aucuns partie n’a osé contredire le gouvernement de cohabitation de l’époque.
    Voici en résumer ce que je pense des
    OGM et AGM (que l’on oublie tous le temps)

    Salutations Terriennes

    Félicien Michaut

  • Le PCF ne semble donc pas être contre les OGM à des fins thérapeutiques ou de recherche en milieu confiné. Confiné comme quoi ? Comme le nucléaire, le chimique qui ont montré par de tristes exemples que le confinement n’existe que jusqu’au moment où arrive un accident.

    NON aux OGM tout court par respect de la diversité. Halte aux manipulations génétique même dans les labos. Stop au scientisme.

    Au fait, membres du PCF, pouvez-vous me dire combien de mairies gérées par des communistes se sont lancées dans la grande aventure des cantines sans OGM ? Est-ce que toutes les mairies communistes sont déclarées ZONE SANS OGM ?

    Ca m’intéresse.

    Alain.

    • Le PCF ne semble donc pas être contre les OGM à des fins thérapeutiques ou de recherche en milieu confiné. Tu as tout à fait raison , les faucheurs d’ogm luttent contre la culture en plein champs , car il y a risque de dissémination , BOVE , MAMMERE et d’autres ont soutenu cette position lors de leur proces à Toulouse .
      Ils ne sont (comme le pcf ) pas contre les recherches en milieu confiné .
      Stop au scientisme ,
      A te suivre il faudrait par exemple , arreter toute recherche contre le virus EBOLA , au risque d’une eventuelle erreur de manipulation en laboratoire , il n’aurait pas fallu faire de recherche contre la tuberculose ou la polyo !
      La nature , rien que la nature , voila ton slogan , sauf que la nature n’est pas tendre .
      claude de toulouse .

    • Il faut savoir déjà que des arrachages massif et sans précaution contamine les champs voisins par une dispersion. Avec une cohorte de variations génétiques et de résistance imprévue et indésirable sur tous ce qui environne ce champ.
      C’est entre autre pour ces raisons là que je dis qu’il faut faire de l’écologie de terrain et non de l’écologie politicienne.
      Il faut certes un débat démocratique sur ce sujet. Mais pas par un partie qui combat contre uniquement quand il son dans l’opposition.
      Je crains qu’une pression économique trop forte n’étouffe le combat, comment on peut parler du virus EBOLA alors que justement la question ce pose encore en ce moment de savoir si il vient ou pas d’une manipulation génétique dans un laboratoire militaire.
      Je prône une science à la pointe à l’écoute de la terre.
      Je pense que la recherche a depuis longtemps ce qui lui faut, à l’exemple des laboratoires Yves Rocher (Renseigner vous un peut mieux…)

      Félicien

    • D’accord avec toi Félicien. On a déjà fait assez de dégats et on en connait déjà assez pour arrêter les recherches qui tue la nature.

      Quant à Claude, la nature n’est pas tendre mais c’est la vie et tu n’as pas à vouloir la contrôler. Toi même, tu fais partie de cette nature si vaste et si riche et tu ne souhaiterais sans doute pas qu’on te manipule génétiquement parce que tu n’est pas dans le moule des scientifiques.

      Non au manipulations génétiques dans les champs et dans les labos.

      Alain

  • Lettre ouverte aux citoyennes et citoyens à propos
    d’un projet de Loi "sans précaution" sur les O.G.M

    La Cour Européenne de Justice a condamné la France, en Juillet 2004, pour non transposition en droit français de la directive 2001/18 sur l’encadrement des cultures OGM. Cela aurait dû être fait depuis 3 ans et les "expérimentations" en plein champ ont donc été faites dans un vide juridique.

    Certes, la lourde amende infligée -170 000€/jour - a précipité après des années d’inaction législative, la présentation devant le gouvernement, le 8 février dernier, d’un "Projet de Loi relatif aux Organismes Génétiquement Modifiés"

    Mais ce n’est pas la principale raison, car ce projet présenté, curieusement, par le Ministère de la Recherche, ouvre en réalité la porte à une nouvelle offensive des vendeurs de semences OGM en France.

    En effet, bien que 21 articles sur 24 du texte, soient des modifications ou des ajouts au Code de l’Environnement, aucun d’entre eux ne se réfère au Principe de Précaution intégré à la Constitution via la Charte de l’Environnement !
    Et cela même est contraire au texte introductif de la Directive Européenne dont l’article 8 stipule :
    "Il a été tenu compte du principe de précaution lors de la présente directive et il devra en être tenu compte lors de sa mise en œuvre"

    Ce texte est très flou sur les mesures concrètes visant à éliminer tout risque de contamination des champs non-OGM. Ces éléments concrets - ceux là mêmes qui nous intéressent - seront renvoyés à des décrets d’applications ultérieurs et ne seront donc pas débattus au Parlement (Ref Art.4.10)

    Par contre, le texte est plus précis sur la protection des intérêts des vendeurs de semences OGM :

    1) Il réaffirme le caractère confidentiel des informations communiquées par les producteurs d’OGM à l’autorité administrative :
    - " Dans sa demande, l’exploitant peut indiquer les informations qu’il souhaite ne pas voir divulguer à des tiers…" (Art 8.4)
    - "Dans sa déclaration l’exploitant peur mentionner les informations qu’il souhaite ne pas voir divulguer à des tiers…" (Art 8.6)

    2) Il n’impose pas la communication publique des analyses toxicologiques menées sur les animaux.
    Et, en cela, la position du gouvernement est conforme à la note - non signée - qu’il avait adressée l’année dernière à la Commission Européenne, lui demandant de ne pas rendre publiques les études de risques sanitaires des OGM car "de telles communications sont susceptibles d’entacher la confiance de l’opinion publique et peuvent nuire à la position concurrentielle des entreprises" ! (Cette note confidentielle a été communiquée à la presse par Corinne Lepage)

    3) Seuls les exploitants agricoles (et ils n’apparaissent qu’à l’article 22) assument la responsabilité juridique d’une éventuelle contamination et seulement si :

    "Le produit de la récolte contaminé est issu d’une parcelle située à proximité d’une parcelle de la variété génétiquement modifiée concernée."

    " Le produit de la récolte a été obtenu au cours de la même campagne de production que celle de la variété génétiquement modifiée concernée." (Art.22. / Art L.663.10.3 et 4)

    …On croit rêver…

    En réalité, ce projet de Loi, qui bafoue le Principe de Précaution, est un coup de force juridique pour imposer à la société française l’effarant principe de "la coexistence" entre cultures génétiquement modifiées et agriculture conventionnelle ou biologique.
    Ce "principe" est né au sein de la Commission Européenne toute acquise aux OGM et a été présenté à ses collègues par son auteur le commissaire européen Franz Fischler le 6 Mars 2003.

    Cette soi-disant coexistence est impossible et sa mise en œuvre entraînera une contamination irréversible de l’environnement et la disparition progressive de l’agriculture biologique, comme on le constate déjà aux USA et au Canada.

    Ce projet de Loi préparé sans la moindre concertation est aussi un déni de démocratie car il se fait en opposition à la très grande majorité des français comme le montre le récent sondage BVA commandé par le réseau "Agir pour l’environnement" :

      78% des français souhaitent une interdiction temporaire des OGM afin d’évaluer précisément leurs impacts sanitaires et environnementaux ;
      72% des français réclament un référendum sur la réglementation des OGM en France.
      74% des français demandent à leurs députés(es) d’appliquer strictement le principe de précaution.

    C’est sur un principe similaire (le principe de nécessité) que ce sont appuyées 2 décisions de Justice (Orléans et Versailles) pour relaxer des faucheurs de parcelles OGM

    Les parlementaires français , qui, par leur vote favorable à ce projet de Loi, passeront outre à la volonté de la majorité de leurs concitoyens porteront donc une lourde responsabilité.

    Aux électrices et aux électeurs que nous sommes d’en tirer la leçon…

    Cette lettre écrite par un collectif anti OGM de la région centre peut être utilisée par tous pour informer les citoyens et faire pression sur les élus