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La grève s’impose : communiqué de la section SNES du collège Travail (Bagnolet 93)

Publie le lundi 6 mars 2006 par Open-Publishing
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La souffrance sociale est immense, aggravée par l’oppression, la répression et le mépris du pouvoir à l’égard des plus pauvres, des plus précaires, des plus fragile. Le pouvoir répond à cette urgence sociale exprimée par les révoltes des quartiers populaires et par les mobilisations actuelles des jeunes contre la précarité et le CPE, par une politique d’exception : état d’urgence, 49-3 sur le CPE comme sur la loi Fillon, répression des luttes...

Dans l’éducation nous avons montré notre opposition à cette politique le 2 et le 7 février. Et particulièrement en Seine Saint Denis, qui avait ouvert la voie en marquant son refus de cette politique et aussi de voir rogner ses acquis de 98 et l’éducation prioritaire, par des occupations d’établissements et une grève départementale réussie le 26 janvier.

Depuis la rentrée des congés de février, les occupations d’établissement ont repris dans le 93, avec de nouveaux établissements et souvent les parents d’élèves... Ces occupations énervent l’administration et intéressent les medias. Mais cela ne suffit pas :

Cela ne suffit pas pour contrer les dégradations tous azimuts des conditions de travail et d’emploi. Par exemple, dans notre collège, le collège Travail, à Bagnolet (93), après cinq jours de retrait et plus d’un mois d’occupation jour et nuit, nous n’avons pour l’instant gagné qu’un demi poste de CPE et le remplacement de notre infirmière en congé.

Cela ne suffit pas pour faire reculer le pouvoir dans son entreprise d’asphyxie de notre collège, comme de tout le service public et des statuts des personnels. Dans l’éducation, la loi Fillon / Robien, l’apprentissage à 14 ans, et la casse de l’éducation prioritaire s’appliquent. Et si Robien a été contraint de venir en catimini à l’IA 93 pour annoncer qu’il n’y aurait pas de sortie du dispositif ZEP pour le département, c’est à cause de la réussite de la grève du 26 janvier et du rassemblement massif à Bobigny.

Mais surtout, cela ne suffit pas au moment où le pouvoir généralise son contrat nouvelle embauche aux jeunes en imposant au forcing le CPE, avec l’objectif d’en finir avec le CDI.

Quand le droit du travail est attaqué aussi frontalement, avec derrière la remise en cause des statuts de la fonction publique, comme le vivent déjà les non titulaires actuellement au chômage et qui campent pour le sixième mois consécutif devant le rectorat de Créteil...

Quand la formation que nous dispensons devra, pour tout avenir, n’offrir qu’une précarité obligatoire, à des enfants d’origine modeste, « dépistés » et fichés dès 3 ans, « évalués » et « traités » comme s’ils portaient toute la responsabilité de leurs difficultés, aiguillés vers l’apprentissage dès 14 ans et soumis au travail de nuit dès 15 ans, pour être au finish livrés pied et poings liés à l’arbitraire patronal...

...Nous ne pouvons que dire stop !

Et dire stop, ce n’est pas, comme l’an passé, laisser la jeunesse se faire battre, en espérant défendre spécifiquement les revendications des personnels de l’Education nationale.

La luttes des personnels d’éducation et celle des jeunes en formation sont complémentaires et elles ne pourront pas gagner isolément.

Cela signifie qu’il faut appeler à faire massivement grève le 7 mars, qu’il faut faire grève et manifester le 7, qu’il faut venir à l’AG région parisienne le 7 à 18h salle Croizat , Bourse du Travail 3 rue du Château d’eau et y venir avec des mandats sur l’action et partout où c’est possible sur la reconduction de la grève après le 7... Comme le propose la coordination nationale des étudiants et lycéens

Messages

  • Vravao. Tout simplement bravo ! la section syndicale SNES de Bagnolet adopte les bonnes méthodes : la grève s’impose ! dans tous les sens du terme. Et les manifestations servent aux préparations des grèves, en même temps que les grèves perettent les manifestations (évidemment il faut na pas perdre de l’argent en séquestrant le patron, et en l’obligeant un accord préalable de paiements des jours de grève , sinon il y a sabotage et destruction des actifs de l’entreprise (les "équipes")).