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Peine maximale pour les militants du GRAPO et du PCER

Publie le mercredi 23 juillet 2003 par Open-Publishing

PARIS (AP) - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi
deux membres du Groupe de résistance
antifasciste du 1er octobre (GRAPO), un mouvement d’extrême gauche
espagnol, et cinq membres du Parti communiste
espagnol reconstitué (PCER) à des peines d’emprisonnement fermes
comprises entre trois et dix ans.

Ces peines sont assorties d’une interdiction définitive du
territoire français. Les sept Espagnols sont notamment poursuivis
pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise
terroriste".

Le 27 juin dernier, le parquet de Paris avait requis dix ans de
prison, soit la peine maximale encourue, à l’encontre des sept
prévenus arrêtés en novembre 2000 à Paris.

"Ce sont des individus qui décident et commanditent des actions
perpétrées en Espagne. Le GRAPO et le PCER sont
capables de la violence la plus extrême", avait souligné le
procureur Virginie Brelurut en rappelant que le GRAPO n’avait
pas hésité à "tuer un policier en réaction à l’arrestation" des
sept prévenus.

Devant le tribunal, Fernando Silva Sande, 49 ans, a avoué être "le
chef du commandement central" du GRAPO "qui dirige
les actions, l’encadrement, dispose du matériel, donne des ordres
pour réaliser des actions". Sa compagne,
Maria-Victoria Gomez Mendez, 48 ans, a également revendiqué son
rôle de "membre permanent" de ce groupe
considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne
et les Etats-Unis. Ils ont écopé de dix et de huit ans
de prison ferme.

Les cinq autres prévenus, José Antonio Pena Quesada, 43 ans, Maria
Rosario Llobregat Moreno, 40 ans, Manuel Perez
Martinez, 58 ans, Isabel Llaquet Baldellon, 54 ans, et José Luis
Elipe Lopez, 52 ans, se disent membres du PCER, un
groupe dissident du Parti communiste espagnol.

José Antonio Pena Quesada a été condamné à six ans de prison et
Maria Rosario Llobregat Moreno à trois ans. Les trois
autres ont écopé de dix ans fermes.

Ces condamnations ont été accueillies par des cris de protestation
dans la salle. Poings levés les proches des prévenus ont crié "viva la
libertad" et ont
dénoncé un "procès politique". AP