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Touristes, venez à la Réunion ! Si vous ne voyez pas le CHIK, vous verrez « la route de la mort »

Publie le samedi 25 mars 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

De DR

« En six mois je vous règle ce problème ! » affirma Paul Vergès - le frère de l’avocat que vous connaissez tous - pour être élu.

Il l’a été, il est devenu le Président de la Région.

Huit ans après sa fameuse promesse, les réunionnais regardent toujours mourir leurs compatriotes empruntant cette route.
Une route construite au pied d’une falaise de douze kilomètres de long sans aucun aménagement particulier. Une véritable roulette russe. Chacun devrait faire son testament avant de l’emprunter.

Rien n’a été fait ! A part la pose de quelques filets tout juste capables de retenir les petits cailloux.

Hier, vers les cinq heures trente, tout un pan de falaise s’est détaché : deux morts, deux blessés graves, un disparu ... et la suite pendant le déblaiement. Tous les réunionnais sont en train de prier pour qu’il n’y ait pas de suite !

Il faut savoir que cette route, une quatre voies, est constamment embouteillée aux heures de pointe. Souvent pare-choc contre pare-choc. Imaginez que l’éboulement ait eu lieu deux heures plus tard ! A la Réunion, on l’appelle « la route de la mort ».

On entend réagir monsieur le Président depuis Paris (oui, il voyage beaucoup, cumule les mandats etc. etc. vous connaissez le refrain) : l’État transfère la gestion de cette route à la Région sans transférer les fonds et patati et patata... Complètement oubliée sa promesse ! Ni responsable, ni coupable !(Oui, à la Réunion aussi...).

Par contre des fonds colossaux pour faire construire une colossale et prestigieuse « Maison des civilisations » sont prévus par le président et ses obligés de conseillers béni-oui-oui. Je sais, ça vous rappelle le fonctionnement de l’Assemblée Nationale et les députés UMP. Désolé !
C’est un homme de gauche, un vrai ! Comme Georges Frèche. Vous verrez certainement le rapport.

Pourquoi ce choix pharaonique alors que les automobilistes réunionnais meurent sous la falaise de la route du littoral, du moins ceux qui ont été épargnés par le chikungunya ? Pour offrir un poste de directrice à fifille, mesdames et messieurs. C’est un bon père de famille, le Président !

Il n’a pas encore dit si ce fameux temple pourra être utilisé pour les veillées mortuaires.

La vie est belle sous les tropiques, parmi les bananiers. Vous le croyez maintenant ? « Viendez » tous ! Il n’y a aucun problème à la Réunion. C’est le comité du tourisme qui vous le dit :
 Le CHIK ? Il tue « juste un peu » a dit un haut fonctionnaire métropolitain venu dans l’île spécialement pour rassurer les indigènes.
 La route de la mort ? Bandes de couards ! Peur de jouer à la roulette russe. Est-ce que les réunionnais hésitent eux ?

Viendez !

Une vidéo ICI.

Messages

  • "Paul Vergès : celui-là même qui, face aux dangers encourus, n’a cessé d’appeler à la concertation de l’ensemble des responsables réunionnais afin d’obliger l’État à assumer la sécurité de la route littorale, qui est de son entière responsabilité. C’est bien pour cela que le Conseil régional a refusé, à l’unanimité, le transfert de compétence dans ce domaine tant que ce problème ne sera pas réglé."

    Mentez , il en restera toujours quelque chose !
    je ne vois pas comment paul verges aurait pu faire les promesses que vous lui pretez il y à huit ans , alors que la route littorale etait , et est toujours de la competence de l’etat .
    Et ce n’est pas il ya 8 ans , mais il y a quelques mois que l’assemblée regionale qu’il preside a refusé A L’UNANIMITE LE TRANSFERT DES COMPETENCES QUI DOIT INTERVENIR AU PREMIER JUILLET 2006 .
    "Une route construite au pied d’une falaise de douze kilomètres de long sans aucun aménagement particulier. Une véritable roulette russe. Chacun devrait faire son testament avant de l’emprunter."
    c’est bien le probleme , mais les critiques que vous adressez à paul verges c’est à l’etat qu’il faut les adresser .
    claude de toulouse .

  • APRèS la tragédie d’hier matin sur la route littorale, avant tout, on ne peut qu’exprimer toute sa sympathie aux proches des victimes frappés par ces deuils. Ensuite, il vaut mieux éviter les attitudes politiciennes et insultantes, et plutôt faire preuve d’esprit de responsabilité, d’une vision globale et d’un minimum de compétence face à ce problème fort complexe.
    Quand on entend sur les ondes des réactions de bas niveau et mensongères comme celles de Michel Vergoz, Jean-Jacques Morel et Roland Lambert, on mesure l’inutilité voire la nocivité de tels propos. D’ailleurs, le président de la Région, qui lutte en particulier depuis plus de 40 ans pour obtenir des autorités responsables une liaison sécurisée entre le Nord et l’Ouest de l’île, n’a eu aucun mal hier à répondre indirectement à ces “kouyoniss”.
    Cette tragédie résulte surtout de l’accumulation d’erreurs commises pendant des dizaines d’années par les différents gouvernements, qui ont en charge ce problème : ce sont leurs choix en matière d’aménagement déséquilibré du territoire, de politique des déplacements privilégiant le tout-automobile et d’équipements routiers au pied de falaises pourries.
    De nombreux Réunionnais, de toutes opinions, ne cessent de se battre pour corriger ces erreurs, aux conséquences catastrophiques sur le plan humain, économique et environnemental. À cette fin, ils demandent à l’État de financer des solutions alternatives. Lorsqu’ils ont les moyens politiques et financiers de contribuer à la mise en œuvre de telles solutions, ils le font : voir les chantiers routiers réalisés par la Région dans toute l’île ou le projet tram-train.
    Dans la foulée, unissons-nous pour demander à l’État d’accélérer ses études sur une liaison sûre entre Saint-Denis et La Possession et le financement exceptionnel de travaux exceptionnels.

    L. B.

  • RFO appelle à manifester devant la Région

    Le soir de l’effondrement de la Route du littoral, alors que la population est en plein dans l’émotion et qu’elle se pose de nombreuses questions, RFO appelle à manifester devant la Région mardi à 9 heures. Rappelons que le Conseil régional n’est pas responsable de la Route du littoral.
    Que se passe-t-il ? Qui a demandé à RFO d’organiser une manifestation à 9 heures mardi devant la Région ?
    À quel jeu joue RFO lorsqu’il laisse dans son journal télévisé du soir la personne présente sur le plateau attaquer Paul Vergès en disant qu’il ne revient pas à La Réunion ? Or, à l’heure du journal télévisé, RFO avait dans les mains un communiqué indiquant le retour à La Réunion de Paul Vergès aujourd’hui. Pourquoi le service public n’a-t-il pas immédiatement corrigé cette contre-vérité proférée par son invité ? Il a fallu attendre la fin du journal pour que la nouvelle du retour à La Réunion de Paul Vergès soit annoncée, c’est-à-dire bien après l’appel à manifester.
    C’est comme cela que l’on manipule l’opinion et que l’on orchestre une manifestation mardi contre la Région. Dans quel but ? Qui est à l’origine de cette initiative ?


    Route littorale et financement

    On a entendu beaucoup de choses hier sur les ondes des radios et télé, publiques comme privées. Parmi ces dires, d’aucuns se sont évertués à démontrer qu’il suffit de renoncer à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, et de transférer les crédits vers les travaux de la route du littoral pour régler le problème.
    Tout d’abord, chacun sait que si les crédits prévus pour la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise ne sont pas utilisés dans ce but, ils ne pourront pas être affecté à un autre chantier.
    Ensuite, le coût de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise correspond à peu près à celui d’un lycée. Quant à la nouvelle route entre Saint-Denis et La Possession, son coût dépassera largement celui de la route des Tamarins. On voit donc tout de suite que le montant du chantier de la MCUR n’équivaut qu’à une part infime du budget qui sera nécessaire pour une nouvelle liaison entre Saint-Denis et La Possession : une goutte d’eau dans un océan.
    Alors pourquoi s’en prendre à la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise ?

  • Chers lecteurs de Bellaciao,

    Vous êtes habitués à lire des nouvelles de la Réunion à travers des articles du journal Témoignages régulièrement repris sur votre - notre – site préféré. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre qu’en matière d’informations, la source unique ne conduit pas toujours à la vérité.

    Concernant le chikungunya ce journal vous rapporte assez bien la réalité. J’adhère complètement quand il dénonce l’imprévoyance, l’inconséquence de notre gouvernement qui a regardé cette épidémie engloutir les réunionnais en se disant qu’elle finira par s’éteindre d’elle-même avec les changements climatiques.

    Mais concernant Paul Vergès, ne vous attendez pas à autre chose que sa défense de la part de Témoignages. Témoignages c’est Paul Vergès.

    Lisez aussi le JIR, l’autre journal local en ligne. Vous aurez d’autres éléments d’information avant de vous faire votre opinion. Dans ce journal, personne n’est épargné, ni à droite, ni à gauche, ni l’oligarchie gouvernante actuelle et ses béni-oui-oui réunionnais, ni les représentants locaux de la justice et de l’État qui se croient encore au temps béni des colonies.

    Autres infos :

    http://www.palli.ch/~kapeskreyol/ki...

    http://www.fairelejour.org/article....

    http://www.palli.ch/~kapeskreyol/ka...

    http://www.clicablog.re/index.php?o...

    http://pasdevagues.levillage.org/br...

    http://www.clicanoo.com/billet.php?...

    http://pasdevagues.levillage.org/br...

    Et n’oubliez pas Google !

    On s’aime bien sur ce site, mais rien ne doit nous empêcher de vérifier la véracité de ce que nous disons les uns et les autres avant de prendre position. Nous serons plus crédibles aux yeux de ceux qui ne nous aiment pas.

    De DR

    • c’est parceque tu es anti communiste que tu balances des saloperies sur paul VERGES et le PCR , il fallait le dire tout de suite , j’aurais pas perdu de temps .
      Quand tu auras fait le centieme de ce qu’il a fait pour la Reunion , tu pourras peut etre ouvrir ta gueule .
      claude de toulouse

    • J’avais promis de ne plus vous répondre, mais avant de tenir cette promesse je tiens à vous dire ce que je pense de votre ego surdimensionné.

      Vous ne souffrez pas la contestation. Vous ne POUVEZ PAS avoir tort ni même vous tromper.

      Quand vous n’avez plus d’argument, vous tombez dans le ridicule et la grossièreté. Copas en sait quelque chose.

      J’ai fourni un certain nombre de liens qui donnent des informations sur Paul Vergès, son journal et son parti - le PCR - qui n’a rien à voir, je le répète, avec le PCF. Chacun pourra se faire sa juste opinion. Chose impossible si on ne lit que Témoignages.

      Pour moi, il ne fait aucun doute que le rêve ultime de Paul Vergès est de devenir un jour Président de la République Réunionnaise. Il est un peu âgé pour ça, maintenant, mais il pense sans doute à sa descendance. Il y a quelques jours encore, il déclarait à la télé : « La départementalisation a atteint ses limites ». Selon lui, il faut que la Réunion passe à une autre étape et se donne les moyens de traiter d’égal à égal avec les autres États de l’Océan Indien.

      Les Réunionnais n’ont jamais exprimé d’autre souhait que celui d’être Français et de toujours faire partie intégrante de la République Française. Au même titre que les métropolitains.

      Depuis une cinquantaine d’année, nous subissons la gabegie des roitelets locaux - de droite et de gauche - et Paul Vergès n’a pas fait mieux que les autres. La Réunion a avancé malgré eux, malgré lui.
      Paul Vergès n’est pas Raymond Vergès, son père, qui s’est battu avec Aimé Césaire pour faire en sorte que « les vielles colonies » deviennent des départements français à part entière.

      Le pire c’est que nous avons voté pour Paul Vergès aux élections régionales, même si nous savions qu’il a toujours tenu à garder ses distances avec le PCF : il nous avez promis qu’il allait très rapidement nous débarrasser de cette route meurtrière !

      Vous défendez, malgré tout, en dépit de tout, Paul Vergès et le PCR.
      Vous me faites penser aux syndicats policiers qui défendent leurs collègues quoi qu’il arrive. Même ceux qui sont pris en flagrant délit de crapulerie.

      Moi, je défends mes compatriotes réunionnais qui meurent à cause des inconséquences de nos élus locaux dont Paul Vergès fait partie. Et je ne deviens jamais grossier.

      A chacun ses valeurs.

      De DR de la Réunion

    • EXTRAIT DU J.I.R.

      ""Le PCR invite à un “débat serein”
      Le PCR exprime son émotion la plus vive, vis-à-vis de la catastrophe intervenue ce matin sur la route du littoral, et tient à dire sa solidarité aux victimes de l’accident et présente ses condoléances aux familles endeuillées. Il déplore toutefois que cet événement ait été l’occasion pour un certain nombre de personnes d’exprimer des propos à la fois inexacts et injurieux à l’égard des élus. S’agissant de la responsabilité de la Région, celle-ci a clairement exprimé dans une motion votée à l’unanimité, son refus de prendre en charge certaines portions de routes nationales (route du littoral, cap la Houssaye, route de Cilaos) tant que l’État ne les aura pas mises en conformité sur le plan de la sécurité. Les procès en responsabilité contre la Région sont donc injustifiés Le PCR rappelle, en outre, que le Président Paul Vergès a été un des premiers à contester dès l’origine le tracé de cette route. Il a toujours considéré que cela faisait courir un grand risque à la population (le drame de ce matin (hier matin ndlr) est venu hélas confirmer ses craintes). De plus, ce choix ne permet pas la mise en valeur des Hauts de la Montagne. À la suite du débat public sur les déplacements, l’État s’était engagé à présenter un nouveau projet pour la liaison Possession/Saint-Denis. Celui-ci sera finalisé et présenté aux élus locaux en juin 2007. Il est donc irréaliste d’imaginer que des solutions puissent être trouvées en dehors de ce délai. Le PCR appelle la population réunionnaise à être solidaire de la douleur des familles éprouvées et l’invite à un débat serein et digne sur cette question importante de la liaison La Possession/Saint-Denis.

      Le Bureau de presse du PCR.

    • EXTRAIT DU J.I.R.

      ""Messieurs les élus... Décidez !
      Ma pensée va d’abord aux victimes et à leurs familles. Emotion ! Spontanément, comme tout le monde, je pense aux connaissances qui empruntent quotidiennement cette route. Tout est possible. Et puis, il y a une cascade de questions sur l’état et le devenir de cette route entre l’Ouest et le Nord-Est. Les réactions passionnelles s’expliquent aisément et sont normales vis-à-vis d’une situation qui n’a que trop duré. Si la passion peut être un stimulant pour engager les actions décisives, elle peut être aussi mauvaise conseillère. On n’a pas besoin de “ barrer la route en corniche ”... pour faire entendre raison. Non seulement, il y a des drames humains qui n’ont pas de prix mais les coupures de cet axe vital coûtent cher à l’économie réunionnaise. Il ne s’agit pas non plus d’épiloguer sur les choix faits à l’époque ni de se lancer dans des bagarres politiciennes en vue des prochaines échéances électorales. C’est bien plus important : il s’agit avant tout de vies humaines, des moyens de circulation pour favoriser les échanges et le développement économique. Il s’agit du bien commun. Evidemment, les décisions à prendre pour cette route sont graves et ne peuvent se prendre à la légère. Elles ne sont pas non plus opposables aux autres décisions déjà prises, ou à prendre, concernant le réseau routier sur l’ensemble de l’île. Et c’est bien l’ensemble qu’il faut prendre en considération. Concernant la route en corniche, il y a eu suffisamment d’études. Le point doit être fait. Et maintenant, messieurs les élus - et élus de tous bords - n’attendez plus. Décidez ! Je n’accuse personne. Les véritables responsabilités ne sont pas derrière nous. Elles sont devant nous et nous concernent tous. En effet, il nous faut apprendre à vivre avec notre île. “ Ile intense “, subtropicale, dont la superficie n’est pas extensible, avec une population en constante augmentation. Si nous ne respectons pas la nature, si nous la fragilisons, si nous la détériorons, elle se retourne contre nous par le simple jeu des lois naturelles. Les rochers des falaises continueront toujours à tomber. Le manque de vigilance, le manque de propreté et d’hygiène publique nous a valu l’épidémie de Chikungunya. Quand on bouche dix ravines sur treize dans l’Ouest, inévitablement on prépare des inondations. Quand on réalise des routes à quatre voies -indispensables- mais qu’on néglige de travailler en même temps sur le développement économique des microrégions, on met en place des flux de circulation qui vont créer d’énormes embouteillages à l’arrivée. Quand on ne s’attaque pas sérieusement au traitement des déchets et à l’assainissement des eaux usées, la santé, les lagons et le tourisme en prennent un coup. Si nous détruisons notre environnement, nous nous détruisons nous-mêmes. Que de grands chantiers à développer ! Tout cela a un coût. Nous faisons partie de la France et de l’Europe. Bien. Mais gardons nous de les prendre pour une vache à lait même si c’est notre devoir de faire valoir nos droits. J’estime que notre développement est d’abord notre affaire, une affaire de mentalité, de fierté réunionnaise, de créativité, de solidarité en fonction d’abord de l’essentiel de la vie. On ne peut pas tout faire d’un seul coup. Mais, il est nécessaire de progresser en même temps sur tous les fronts, en hiérarchisant les priorités. Ouvrir des chantiers pour une île de La Réunion viable à 25 ans et plus, c’est aussi créer des emplois. C’est donner du travail à une jeunesse dont certains piaffent, dont la plus grande partie, hélas, n’a pas d’espérance. Sous la pression de la démographie, de la nature et des événements, il est grand temps que nous envisagions un avenir -et un avenir économique- qui sera davantage centré sur la préservation des conditions mêmes de la vie. Autrement, il n’y aura plus de vie. Et si nous faisions de notre île un jardin sur la mer ? Ce qui, de ce point de vue, était naturel dans le passé doit devenir aujourd’hui objet de conscientisation générale, projet et volonté politique pour un aménagement équilibré du territoire, avec la recherche d’un développement durable. Dans la mesure du possible. En jouant à fond la qualité des relations humaines dans l’environnement, la formation et, aussi, la mobilité.

      Monseigneur Gilbert Aubry

    • EXTRAIT DU J.I.R.

      ""Orgeco : un vendredi noir pour la Réunion toute entière
      Jamais comme aujourd’hui, les Réunionnais ne se sont sentis aussi injustement à la fois victimes réelles et potentielles, proies impuissantes. La Réunion est une fois encore mortellement touchée. Nous adressons toutes nos condoléances, notre compassion et notre soutien aux innocentes victimes, et à leurs familles. (...) La vérité est accablante : D’un côté, des Réunionnaises et des Réunionnais pris en otage, par une maudite route, placés dans une situation intolérable de fait accompli (...), angoissés à l’idée même que leur famille, leurs proches, et eux-mêmes puissent devoir emprunter la route du littoral ! De l’autre, des préoccupations d’irresponsables, qui peuplent les écrans, les journaux, les débats, les bureaux, et les couloirs du pouvoir territorial local, parfois ministériel. Voilà la lumière terrible que ce drame vient de projeter ! (...) La peur, la crainte, les appréhensions, l’anxiété, que nous vivons sont injustes, puisqu’une fois encore l’aveuglement, le manque de prévision, et la faiblesse de la puissance publique nous ont conduits à ce drame, prévisible, aux dimensions considérables. Nous en étions pourtant tous avertis depuis longtemps ! Y a-t-il une fatalité, dans ce Département, à ce que seuls les morts de nos concitoyens permettent d’éveiller les consciences et d’obliger à agir dans le sens des intérêts supérieurs de nos populations ? Comme il y a eu un avant et un après AZF à Toulouse, un avant et un après tsunami, il y a un présent mortel sur la route du littoral ! Pendant des années, les pouvoirs publics ont interdit aux fonctionnaires compétents de communiquer, et les chercheurs se sont heurtés aux consignes de silence des administrations ; le peuple ne devait pas savoir, ni dans ce domaine, ni dans tant d’autres, et on comprend trop bien pourquoi ! Il y avait toute la différence qui existe entre la vérité et le mensonge par omission. La Réunion était le pays du mensonge déconcertant. On refusait d’informer les citoyens, car on craignait le peuple et on se défiait de lui. Aujourd’hui les choses ont évolué et les services de l’État font au moins preuve de transparence. L’honneur de grands dirigeants, ce n’est pas de fonctionner après, c’est d’agir avant, et pendant. Hommage doit être rendu au représentant de l’État qui agit pour contrôler et sécuriser la route du littoral. Les causes des problèmes de la Réunion sont connues. On ne traite pas les maux avec des tisanes, des sédatifs, il faut traiter la cause du mal. C’est au fin fond de l’âme réunionnaise, de nos cœurs, de nos familles, que se trouve le mal qui ébranle la Réunion toute entière. Ce n’est pas la vocation naturelle ni des citoyens, ni de l’Orgeco de dire ce qu’il faut faire. C’est le rôle régalien des autorités compétentes. Notre responsabilité, en revanche, est de mobiliser les usagers et d’agir pour que disparaissent les peurs et les angoisses, liées à la létalité de la route du littoral. Nous exigeons d’urgence :
      Que soit défini un calendrier précis d’actions.
      Que des crédits exceptionnels et prioritaires soient affectés pour une solution d’utilisation en toute sécurité de la liaison Saint-Denis Possession, dans les deux sens, au bénéfice de 50 000 usagers quotidiens.

      Noor Olivier Bassand Président de l’Orgeco Réunion « Réunion toujours, consommateurs et usagers tous les jours. »

    • Curieux, tout de même, d’entendre la voix de l’évêque ici.
      En métropole, on lui dirait d’aller s’occuper de sa chapelle. Mais pour vous, apparemment ce qui est inadmissible en métropole ne l’est pas dans les « colonies ».

      Les temps changent.

      Il y a quelques années, les évêques de la Réunion disaient : « Pas de communistes dans les églises, surtout pas l’indépendantiste Paul Vergès ! »

      Aujourd’hui, Monseigneur Gilbert Aubry passe son temps à sermonner les Réunionnais à la moindre occasion. Il ne veut pas que ceux-ci discutent les non-décisions des élus. Dans ce message de faux-cul, devant la colère des Réunionnais qui demandent des comptes, il fait semblant d’aller dans le même sens mais intime de ne pas citer de noms. Surtout pas Paul Vergès avec qui il s’est trouvé quelques convergences d’idées quant au devenir institutionnel de la Réunion. Il faut dire que c’est le premier évêque réunionnais. Tous ses prédécesseurs étaient métropolitains. Il doit certainement penser que la bourgeoisie locale, dont il fait partie avec Paul Vergès, doit voir son pouvoir se renforcer encore. Chose pas trop possible dans le cadre de la départementalisation. Vous voyez ce que je veux dire ?

      Il veut que les réunionnais – contrairement aux autres Français – ne comptent que sur eux-mêmes : « …Mais gardons-nous de les prendre pour une vache à lait… ». Vous comprenez ce qu’il veut dire ? Seriez-vous d’accord avec lui s’il venait vous dire la même chose à Toulouse ?

      Savez-vous que votre cher Monseigneur Gilbert Aubry a demandé aux réunionnais de ne pas se renfermer sur eux-mêmes – refrain maintes fois entendu en métropole – et de voter OUI au TCE ?

      Heureusement que les réunionnais n’ont que faire de sa parole : 68 % de NON.

      C’est lui que vous citez en exemple ? Vous ?

      de DR