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OGM : consultation du public et programmes de recherche 2006

Publie le jeudi 13 avril 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Les ministres chargés de l’agriculture, de l’écologie et de la recherche mettent en place une procédure d’information et de consultation du public en ligne sur les nouveaux programmes de recherche concernant les OGM pour
2006.

17 nouveaux dossiers de demande d’autorisation ont été reçus à ce jour. Ils
sont mis en consultation du 14 au 28 avril 2006. Ils concernent des expérimentations de recherche ou de développement des entreprises Biogemma, Librophyt, Meristem, Monsanto, Pioneer et Syngenta sur des maïs et un tabac génétiquement modifiés.

A l’issue de cette consultation, Dominique Bussereau, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, après accord de Nelly Olin, Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, annoncera les décisions relatives aux nouveaux programmes de recherche 2006. Elles figureront sur le site interministériel : www.ogm.gouv.fr

La législation permettant d’encadrer les essais d’OGM en plein champ à des
fins de recherche et de développement est fondée sur une autorisation
préalable reposant sur une évaluation des risques pour la santé publique et
l’environnement.

La procédure d’autorisation se fonde, en plus de la consultation du public,
d’une part, sur les conclusions scientifiques de la Commission du Génie
Biomoléculaire (CGB) et, d’autre part, sur l’étude de faisabilité technique
des projets, réalisée sur le terrain par les agents du Ministère de
l’Agriculture et de la Pêche. L’action de ces agents s’accompagne d’une
information préalable des maires des communes proposées comme sites
d’implantation.

Toutes les décisions d’autorisation font l’objet de contrôles systématiques
par le ministère chargé de l’agriculture à différents stades de
développement des cultures. Les expérimentations au champ d’OGM permettent à la recherche de progresser dans les domaines agronomiques, de l’écologie et
aussi du traitement de certaines maladies humaines (mucoviscidose).

Le Gouvernement veillera très attentivement au bon déroulement des essais
autorisés au terme d’une procédure réglementaire exigeante et d’une
consultation du public. Les mesures appropriées en matière de sécurisation
des cultures seront mises en place. Ces expérimentations sont la condition
du maintien de la recherche française sur les biotechnologies végétales, à
laquelle le Gouvernement est particulièrement attaché.

Ministère de l’agriculture

Messages

  • Il n’y aura pas de Baroud d’honneur ne ce qui concerne les OGM.

    Cultiver quelques ares de plants transgéniques en laboratoire, en milieu clos pour produire des molécules permettant de lutter contre des maladies rares est une chose, répandre dans la nature des monstruosités végétales en est une autre.

    Il faudra accepter de retourner à des modes de production traditionnels en ce qui concerne l’agriculture . Celle-ci peut être extrêment performante si l’on utilise des méthodes biodynamiques respectueuses de l’homme et de du milieu environnant.

    Qu’il s’agisse d’arbres fruitiers, de plantes potagères ou de céréales, la recherche de nouvelles variétés a toujours existé.
    Les tris accomplis avec patience durant des siècles ont permis de garder certaines particularités sans toucher au matériel génétique.
    Ainsi certains blés ont été sélectionnées pour leur propriété de résistance au vent car ils possèdaient des tiges plus courtes. On a aussi recherché les plants dont les épis produisaient plus de grains, qui permettaient un meilleur rendement pour une même surface de culture donnée.
    Les pommes et les poires d’aujourd’hui sont plus grosses, plus présentables, moins difformes, plus goûteuses.
    Ces progrès sont parfois utiles mais pas toujours. Quand on choisit une des « qualités » telles que la taille ou la quantité de matière organique on en abandonne peut-être d’autres qui pourraient être précieuses : quantité de vitamines et de sels minéraux, résistance naturelle aux « nuisibles » sans avoir besoin d’utiliser des pesticides du fait d’une certaine « rusticité » de la plante.

    Depuis le début du siècle dernier, la course au rendement s’est accélérée. Elle a obligé les agriculteurs à augmenter considérablement la surface des parcelles cultivées. Les insectes, champignons et autres "nuisibles" qui existent dans la nature et qui n’occasionnent que de petits dégâts du fait de la biodiversité, en produisent de grands sur des cultures de plants tous identiques et ce d’autant plus que ces espaces de monoculture sont étendus.
    Pour garder les plants en « bonne santé sanitaire », il faut donc utiliser des pesticides. Les produits répandus se retrouvent pour une part sur les feuilles et les tiges et pour une autre part dans le sol où ils sont lessivés par les eaux de pluie. Celles-ci rejoignent soit les rivières soit les nappes phréatiques.
    Surtout en ce qui concerne les insectes, il se trouve toujours une part non négligeable de la population d’une espèce donnée qui possède des caractéristiques qui lui permettent de résister aux produits dispersés par l’homme. Comme pour les antibiotiques, des « résistances » se développent. Ce que l’on appelle « résistance » n’est en fait que la survie d’individus biologiquement adaptés aux nouvelles conditions de l’environnement. Au bout d’un certain temps, le produit utilisé devient complètement inefficace contre un bon pourcentage de la population. Il est alors nécessaire d’augmenter les doses ou de changer de molécule active.

    La production de plants génétiquement modifiés capables de résister aux maladies pouvait être considérée comme une solution d’urgence.
    Mais cela ne résout en rien le problème de la résistance aux produits. Qu’ils soient dispersés sur la plante ou qu’ils soient fabriqués par la plante elle-même, les mécanismes de sélection sur une population donnée d’une même espèce restent les mêmes. Les individus résistants sont de plus en plus nombreux et au bout d’un certain temps, il devient nécessaire de modifier génétiquement à nouveau les plants pour pouvoir obtenir de nouveaux effets qui ne seront de toutes manières pas durables. C’est ainsi qu’en Inde les paysans cultivateurs de coton qui ont du utiliser les produits OGM se sont aperçus assez rapidement que les nuisibles était toujours aussi présent. Ils se sont donc ruinés pour acheter des semences qui s’avèrent être peu efficaces.
    Si nous continuons à vouloir nous obstiner dans cette même logique, à savoir l’ utilisation de produits chimiques répandus en grande quantité ou l’utilisation d’OGM, à la longue il risque bien de plus y avoir une seule solution pour préserver les parcelles des attaques de nuisibles. Et les dégâts pourraient fort bien ressembler à ceux provoqués par les sauterelles en Afrique lorsque celles-ci décident de se poser dans un champ ou sur un arbre : il ne reste plus rien après leur passage.
    D’autre part, il existe des rapports qui démontrent la nocivité de certains OGM sur la santé de rats qui sont des mammifères comme nous.
    Quoi qu’il en soit, des réactions en chaînes, en cascades dont nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants sont toujours possibles. Ce qui peut paraître inoffensif sur le court terme peut s’avérer extrêmement dangereux pour la suite.
    Les OGM ont la faculté de se répandre dans la nature et de s’hybrider avec des variétés « sauvages ». le phénomène est difficilement contrôlable.
    Utiliser des produits chimiques ou « créer » des plants OGM pour lutter conte les « nuisibles » revient à poser des rustines sur une chambre à air. Agir dans l’urgence n’a jamais provoqué que des dégâts.

    Une agriculture biologique et raisonnée est souhaitable. Pendant longtemps, les producteurs locaux qui utilisaient des variétés de plantes et d’arbres fruitiers dits rustiques et traditionnels n’utilisaient que peu de produits voire pas du tout. Les fruits étaient parfois « occupés » et n’avait pas un aspect aussi « commercial » qu’avec ceux que l’on trouve sur le marché maintenant. Produire ne doit pas être synonyme de destruction de l’environnement, des plantes, des sols et hommes. Des méthodes de culture réfléchies permettront de donner des produits de qualité, en grande quantité sans abîmer l’environnement : diversité des cultures, maintien de parcelles non cultivées de type sauvage. Entretien et création de haies-habitats pour oiseaux gros consommateurs d’insectes, développement des cultures maraîchères de types bio, culture du sol avec des méthodes bio dynamiques. Les solutions existent

    http://www.amisdelaterre.org/IMG/pd...

    http://www.crii-gen.org/m_fs_ax.htm

    http://www.autresbresils.net/ancien...

    http://www.grain.org/seedling/?id=256

    http://www.infogm.org/article.php3?id_article=2007

    http://216.239.59.104/search?q=cach...

    http://www.indsp.org/nobtresistanceFR.php

    http://216.239.59.104/search?q=cach...

    http://pmo.erreur404.org/ogmmort.htm

    http://www.medito.com/article.php?sid=231

    http://www.activart.com/universale/ogm/apres.php?cook=ok

    mncds

    • Bonjour,

      "Les solutions existent", et je suis tout à fait d’accord sur ce fait, mais qu’en est-il de la volonté politique et de la capacité de resistance au lobby puissants des "politiques" ?

      Je souhaite que les générations futures n’aient pas un gout amère d’OGM à chaque repas...

      Merci pour ces informations que je en vais pas manquer de diffuser.

      PéKa