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Le CPE et le Tchad à la Une du Monde (16-17.04.06)

Publie le dimanche 16 avril 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

A la Une du Monde de dimanche-lundi, vous trouverez ce titre passablement embarrassé (embarras qu’on retrouve également à la télé, laquelle n’est pourtant d’ordinaire embarrassée de rien.), "La France a aidé le pouvoir tchadien face aux rebelles. Les opposants auraient eu près de 400 tués à N’Djamena". Corruption, élections présidentielles prochaines, coopération militaire, appui aux autorités officielles, évacuation par avion des blessés de l’armée régulière sont aussi les autres mots.

Topo par ailleurs dramatique sur le terrain : "Les chirurgiens opèrent à tour de bras. Les deux hôpitaux sont saturés, la morgue débordée. Aggravation de la pauvreté. L’amertume, voire la colère contre la France, ne s’exprime pas directement, mais affleure vite..."

Nous n’allons pas pour le moment vous parler du Tchad lui-même, des tenants et des aboutissants le concernant, de la logique et de la légitimité ou non de l’action française telle qu’elle s’effectue sous les yeux des correspondants de presse qui nous la rapporte.

Nous n’allons pas non plus à ce stade rajouter quelques couches d’ingénuité hexagonale spontanée, même peut-être si on devrait.

Nous noterons simplement, retombée du CPE, qu’après le CPE, le regard des Français ne peut être que forcément et singulièrement modifié. A la couche habituelle des logiques, des intérêts "supérieurs" de l’Etat français, qui fait qu’un Etat comme le nôtre ne peut que soutenir le pouvoir d’un autre Etat qui lui est partenaire (légitimité juridique, légalité formelle), à la couche du politique donc, il faut inexorablement rajouter désormais pour bien comprendre les choses faite à la française cette bonne "couche" toute simple qui est celle banalement de la plus bête connerie. Tout le monde a bien pigé que sans cette considération fondamentale et nouvelle, sans ce concept quasi-technique, il serait impossible de comprendre l’invraisemblable affaire du CPE, son entêtement, sa presque folie, son anti-démocratisme, son souverain dédain du Peuple.

Chez nous en plus petit que là-bas en Afrique, on a pendant deux mois "arrangé gentiment" la gueule aux jeunes gens, on a gazé, matraqué, caressé les gamines aux fesses à la rangers. Cela ne serait rien encore, puisque certains-certaines ont vécu tout cela intensément et plutôt bien, mais les mêmes en outre ont été arrêtés, jugés, sanctionnés de peines non-négligeables, toujours pas à ce jour amnistiées.

On aimerait savoir aussi, incidemment, le nom du cuistre commissarial qui arrêtait encore à tour de bras à Paris, pour contrôles d’identité à la fin de la manif pourtant peinarde de mardi dernier.

Je ne sais pas encore pour le Tchad (et les Tchadiens) ce qu’il convient de penser, mais pour nous, Français, notre gouvernement est déjà jugé par le sourire immédiat : il fait sourire de mépris. Il a accumulé la maladresse, a traité au plus mal le citoyen, pire, il entretient en permanence l’inégalité éducative, invente sans relache le chômage et la dégradation sociale.

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On pourra consulter aussi :

La schizophrénie très intéressée du système éducatif français
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

Contre le CPE, Petit best of des mots de l’Ocséna (zaz)
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA (et pour la démocratie avancée)

Messages

  • 16/04 :Déby acculé par les dernières offensives militaires des forces du changement du Fuc

    Acculé par les dernières offensives militaires des forces du changement du Fuc venues sans résistance jusqu’à la capitale tchadienne, Idriss Deby crée toutes les conditions sine qua non de l’effondrement imminent de son régime décrié par la majorité écrasante des populations tchadiennes.

    Les affrontements meurtriers du mercredi dernier ont été pour une nouvelle fois dommageables pour l’armée de Deby dont de nombreux membres de famille ont été soit tués ou blessés, la plupart évacués en France pour être soignés.

    Selon les sources des habitants de la capitale Tchadiennes, les rebelles Tchadiens sont encore présents aux alentours de Ndjaména, le régime est dans l’incapacité militaire de les contre-attaquer et de les déloger, rien n’exclut la reprise des derniers combats en terme d’assaut final pour la reconquête de la capitale, ce n’est pas du tout terminé !

    Ces déboires militaires viennent de provoquer non seulement de psychose au régime Tchadien mais surtout suscité à Deby une prise de décision inconsidérée qualifiée par les uns d’erreurs monumentales et par les autres de dérapage absolu des dernières heures qui vont précipiter le déclin du pouvoir de Ndjaména.

    En effet, en dépit de son isolement international, Idriss Deby se complique la vie, il ose donner des injonctions à la Communauté Internationale sur plusieurs points :
     Un , il a rompu ses relations diplomatique avec le Soudan ;
     Deux, , il menace d’expulser les réfugiés Soudanais au Tchad, du coup les défenseurs des droits humains et les Nations Unies s’insurgent lui mettant en garder ;
     Trois, il brandit une menace d’intimidation à la Banque Mondiale en donnant un délai de rapatrier le fonds gelé à Londres pour faute grave commise par l’abrogation de la loi 001 relative aux revenus pétroliers.

    Beaucoup d’observateurs nationaux et étrangers de la vie politique tchadienne
    se demandent, comment un régime comme celui d’Idriss Deby qui a mis genou le pays se permet –il de donner des injonctions à la Communauté Internationale ? Alors qu’il est qualifié d’Etat corrompu et tient le haut du pavé du classement selon l’organisation de lutte contre la corruption dans le monde, Transparency International.

    Il faut dire que le régime Tchadien se perd de vue sur plusieurs points, oubliant que les responsables des institutions internationales ne sont pas nés de la dernière pluie pour être impressionnés aussi facilement.

    La communauté internationale ne ploie pas aux injonctions d’un régime désormais mis à nu entre autres pour son déficit démocratique, son non respect
    aux droits humains élémentaires, son manque de transparence dans la gestion de l’Etat et par ses divers engagements souscrits devant elle.

    Ce dérapage et déraillement de M.Idriss Deby Itno accélèrent le rythme des événements en cours au point que même l’intervention de son mentor, Jacques Chirac ne pourra guère convaincre l’opinion internationale.

    Le régime de M. Deby pourra t-il faire face seul à la fois à
    l’opposition démocratique et aux pressions militaires qu’exercent les groupes rebelles Tchadiens et à nouveau à la Communauté Internationale ?
    Assurément non !

    Par Makaila Nguebla
    Activiste pour le Changement Politique
    Et la Résistance Citoyenne
    Diaspora Tchadienne.
    Membre de la rédaction d’Alwihda

    • Pour le Président Chirac, le peuple tchadien n’a pas droit de manifester sa désapprobation de la gestion calamiteuse du Président Deby des quinze dernières années. Il faut peut-être le répéter ici pour la mémoire du rais Français : hold up electoral à maintes reprises ; gestion mafieuse des ressources ; deliquescence de l’état ; taux de scolarité très réduit, surtout pour les filles, santé maternelle et infantile au bas de l’échelle (oops ! c’est le Zimbabwe en ce moment) ; pays le plus corrumpu de la planète, etc. Bref, le poulain du Président Chirac sape la moelle épinière du peuple tchadien. Tant pis ! Le Président Chirac ne veut rien entendre et n’arrive plus à se désengager. Il devient de plus en plus évident que c’est à cause du modus operandi conclut entre les deux chefs d’état.

      En France, le gouvernement de M. Chirac se soumet au souhait du peuple mais fait exactement le contraire au Tchad. La même France envoie ses avions pour bombarder au profit du Président Deby. La passion avec laquelle le Président Chirac s’implique personnellement aux côtés de M. Deby doit normalement inquiéter les paisibles citoyens français. Peu importe !
      Bref, ce qui est connu de tous c’est que les mirages français survolent les zones, transmettent des photos, des renseignments et bombardent au compte du Président Idriss Deby. Et tout cela au profit de la FranceAfrique. Cela porterait préjudice à long terme. Faisons attention !
      Plaçons les choses dans leur contexte
      Il y a un peu plus de 9 semaines, le gouvernement du Premier ministre français Dominique de Villepin institua le concept du Contrat première embauche (cpe). Selon ce principe, les chefs d’entreprises seront autorisés à licencier sans cauchemar administratif les employés peu performants dans les deux premières années d’emploi. Ceci pour faciliter la compétitivité et l’adaptation des employés et employeurs aux exigences du 21ème siècle. Les jeunes étudiants et les syndicats n’étaient pas contents de cette mesure et ont organisé des manifestations. Cette loi adoptée le 30 mars est revoquée à cause de l’empleur et le refus catégorique des étudiants et leurs alliés.
      Bien que l’abandon de cette loi ne résoud en aucun cas le problème endémique du chômage des jeunes estimé à 22 pourcent, le Président Chirac fait avaler une couleuvre à son Premier ministre. Interrogé sur le journal de 20 heures de TF1 le 10 avril, M. De Villepin s’exprime avec amertume en ces termes : « j’ai voulu proposer une solution forte…cela n’a pas été compris par tous, je le regrette » En d’autres termes, la démocratie gagne malgré les effets négatifs de cette décision. Tans pis pour M. de Villepin.

      Revenons au Tchad
      Rappelons que le numéro un tchadien a dit bel et bien qu’il ne modiefierait pas la constitution à la fin de son mandat. Malheureusement, il n’a pas tenu à cet engagement. Il modifie et se présente à sa propre succession. Le peuple tchadien n’est pas content. Toute la classe politique, société civile, syndicat, droit de l’homme, diaspora, et politico-militaires ont démandé à M. Deby de revenir sur sa décision. Niet !

      Il est partant pour les élections du 3 mai 2006. Entretemps, tout le peuple dit non à ce hold-up electoral. Du moins les poids lourds de la politique tchadienne refusent d’accompager le Président Deby dans ce qu’ils considèrent de mascarade. Ils sont : Ibni Oumar Mahamat Saleh, Saleh Kebzabo, Lol Mahamat Choua, Wadal Kamougue Abdelkader, Ngarlejy Yorongar, et Allingué Baweyeu.

      L’occupant du Palais rose disait aussi à qui voulait l’entendre qu’il n’est pas venu au pouvoir par un billet d’avion Air Afrique. En d’autres termes ceux qui ne veulent pas de lui n’ont qu’à venir par les armes. Le problème cette fois-ci c’est que même ses proches parents ont dit trop c’en est trop et l’ont quitté en masse pour rejoindre l’opposition politico-militaire.
      Qu’est ce qui se passe sur le terrain millitaire ?
      Les forces du Fuc ont fait incursion dans la ville de Ndjamena et selon certaines sources, n’eut été le soutien sans faille et le bombardement de l’aviation française, elles allaient en découdre avec le poulain du Président Chirac. Les combattants du Fuc ont conquis beaucoup de terrain. Les journalistes de rfi n’ont pas fini de le dire à haute voix.
      A titre d’exemple et au moment ou la ville de Mongo tombait, Stephanie Braquehais rapportait que les combattants du Front uni pour le changement démocratique (Fuc) réalisent de progrès spectaculaire sur le terrain. Cette correspondante de rfi à Ndjamena rapporte que les combattants du Fuc ont bel et bien conquis beaucoup de territoire, parmi tant d’autres, la ville de Mongo « avant de poursuivre leur route vers Ndjamena ». Elle signifie aussi que les évènements se sont précipités aujourd’hui ». En plus de cela, elle nous apprend que les « mirages français ont décollé à 16 heures pour survoler la zone »
      Selon les témoignages radio et écrits, l’armée française vole au secours de M. Deby et combat l’avancée du Fuc. C’est des faits ! Les déclarations maladroites du porte parole du ministère français de la défense dévoile bien l’engagement ferme du Président Chirac à défendre avec toute son énergie le régime honni du Président Tchadien.
      Ah ! quel paradoxe !

      Remarquons ici que pour le peuple français, le Président Chirac et son gouvernement s’engagent à satisfaire à tout prix. De Villepin avale la couleuvre, Sarkozy ne trouve pas le courage d’étiqueter les Français de souche de quoi que ca soit (il a qualifié les arabo-africains de racailles). La loi est révoquée pûrement et simplement.

      Pour le peuple tchadien les doléances et les appels de toutes couches confondues sont restés sans issue. Clamer leur droit à la démocratie et à la décence est un droit dont ils n’ont pas droit. Non seulement cela ne préoccupe pas le Président Chirac, il déploie les mirages français pour bombarder le peuple tchadien.

      Et comme par hazard la situation est bloquée à cause de l’intransigeance de son poulain, le pays est en ébulition et peut même se volatiliser. Ou le Président Deby reste au pouvoir en perpetuité ou le peuple tchadien va subir les bombardement de l’aviation du Président Chirac. Tout cela à cause du fait que le trésor national tchadien est vidé pour le compte de la FranceAfrique. Sans aller plus loin, $399 million ont disparu depuis la mi-2004. Imaginez le reste et vous joindrez les deux bouts. L’une des raisons du support inconditionnel du Président Chirac à l’occupant du Palais rose.

      Source : Alwihda -

      www.tchad-info.net

    • Tu pillules de site en site pour donner une realité qui est loin de la verité.
      le 13 Avril dernier tu appelais la population de se soulever mais elle n’a pas voulu te suivre par ce qu’elle ne veux pas etre dominer une fois encore par un regime venu du soudan que toi tu soutiens ferocement. Tu devais accompagner ces gamins du fuc au front et lutter sur place avec eux car tu fais partie de ceux qui les ont incité et hipnotisé vers leur decimation.

      Patriote tchadien

  • http://www.tchad-info.net/

    Sur ce site, il parait que l’armée francaise attaque les positions rebelles ?
    C’est vrai ???

    jyd