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Le CPE et l’Algérie à la Une du Monde

Publie le mardi 18 avril 2006 par Open-Publishing
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Il ne suffisait pas d’émettre, comme le Monde et nous-mêmes l’avons fait, des interrogations inquiétes ce week end sur l’engagement de la France au Tchad, après tout le talent déplorable dont elle a fait preuve continûment pendant deux mois dans l’affaire du CPE.

Avec l’affaire du traité d’amitié franco-algérien, dont les péripéties duraient peut-être plus qu’il n’était acceptable, avec la fin de non-recevoir du président Bouteflika la semaine dernière, et le coup de pied au cul reçu par Douste-Blazy représentant de notre diplomatie et de notre pays, on est bien obligé de craindre que la France et ce gouvernement aient véritablement perdu la main. Sans le dire trop méchamment , disons que la France devrait peut-être lâcher son vieux savoir-faire diplomatique pour revenir au simple bon sens.

Subject : Le Monde.fr Algérie-France, les leçons d’un malaise, par Florence Beaugé
 http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Un traité d’amitié est un traité d’amitié, c’est hautement symbolique, ça ne sert pas à grand chose en vérité, mais c’est propitiatoire à faire des affaires. La France s’est beaucoup avancée pour en signer un avec l’Algérie. Il semblait bien qu’elle le devait parce qu’il y a assez d’Algériens en France pour croire que le lien et l’amitié existent déjà de fait sans parchemin, il semble qu’elle devait aussi dans la foulée, la France (pas forcément les Français d’aujourd’hui), de façon plus délicate mais possible, s’excuser de 130 ans de colonisation, s’excuser des massacres de Sétif et Guelma, eh bien elle y était prête et notamment son président.

Diverses maladresses franco-françaises qu’on passera auraient irrité les Algériens, d’autres éléments d’actualité aussi : la relation avec le Maroc, la mémoire retrouvable des harkis, etc. etc.

On justifie rationnellement tout ça certes par la "charge" historique qui n’est pas liquidée entre France et Algérie, mais on a bien l’impression qu’on le justifie d’abord à présent par le contexte économique nouveau qui ferait de l’Algérie un pays très courtisé notamment par les Etats-Unis et par la Russie aussi.

Le bon sens dirait qu’il appartient à l’Algérie d’être ce qu’elle veut être et d’être amie avec qui elle le souhaite.

La France en revanche si on invoque le bon sens était suffisamment avertie de la situation pour n’aller pas tête baissée se faire éconduire par la promise. Ce comportement qui est loin d’être seulement sympa et excusable de notre part ne fait qu’aggraver en vérité les choses. Et probablement de façon durable sinon définitive, car les Français pour le coup vont se mettre à penser. La France en ce moment c’est Perrette et le pot au lait : adieu veau, vache, cochon, couvée, adieu hydrocarbures !

Y a une sorte de malédiction dans le royaume de France, on l’a bien vu avec le CPE. Nous laissons à chacun de lui donner un nom précis.

Sans spéculer précisément sur qui donc joue bien ou mal dans cette affaire, une chose est certaine : Après les enseignements négatifs du CPE, les Français sont désormais tentés soit de hausser les épaules soit pendant un gros bout de temps de donner systématiquement tort à leur gouvernement. Il serait utile en haut lieu que cette donnée nouvelle soit désormais sérieusement prise en compte.

La France n’a toujours pas trouvé la bonne sortie au CPE.

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On pourra consulter aussi, sur le registre du CPE :

La schizophrénie très intéressée du système éducatif français
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

Contre le CPE, Petit best of des mots de l’Ocséna (zaz)
 http://ocsena.ouvaton.org/article.p...

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA (et pour la démocratie avancée)

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