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Tchernobyl : ce qu’en disait la presse à l’époque (Le Monde, Canard Enchainé)

Publie le samedi 22 avril 2006 par Open-Publishing

Le Monde du 30 avril notait qu’il n’y a "aucun risque de retombées radioactives en France" et qu’évidemment, rien d’anormal n’était constaté une fois que l’URSS avait reconnu officiellement l’hypothèse des pays scandinaves formulée après avoir constaté une hausse de la radioactivité.

Des mesures prophylactiques étaient prises en Pologne et en Suède : cela signifiait l’arrêt de la consommation du lait de vache, le lavage des légumes (comme en Italie), et la prise de comprimés d’iodure de potassium (cela empêche l’iode radioactif de se fixer dans la thyroïde). Le 7 mai, Le Monde remarquait que des mesures de précaution étaient aussi prises en RFA et le 10 mai que la France a "échappé aux retombées directes du nuage qui aurait frolé seulement l’Hexagone". Le 13 mai, il titrait sur la désinformation du gouvernement Chirac : "la preuve est faite, une fois de plus, que le lobby nucléaire ne peut [...] être juge et partie, c’est-à-dire, fabriquant, vendeur... et contrôleur".

Rassurez-vous, les choses n’ont pas changé : « Il est regrettable que l’impact du plus grave accident nucléaire soit (...)


Morceaux choisis dans le Monde et dans le Canard Enchainé.

Le Monde du 30 avril notait qu’il n’y a "aucun risque de retombées radioactives en France" et qu’évidemment, rien d’anormal n’était constaté une fois que l’URSS avait reconnu officiellement l’hypothèse des pays scandinaves formulée après avoir constaté une hausse de la radioactivité.

Des mesures prophylactiques étaient prises en Pologne et en Suède : cela signifiait l’arrêt de la consommation du lait de vache, le lavage des légumes (comme en Italie), et la prise de comprimés d’iodure de potassium (cela empêche l’iode radioactif de se fixer dans la thyroïde). Le 7 mai, Le Monde remarquait que des mesures de précaution étaient aussi prises en RFA et le 10 mai que la France a "échappé aux retombées directes du nuage qui aurait frolé seulement l’Hexagone". Le 13 mai, il titrait sur la désinformation du gouvernement Chirac : "la preuve est faite, une fois de plus, que le lobby nucléaire ne peut [...] être juge et partie, c’est-à-dire, fabriquant, vendeur... et contrôleur".

Rassurez-vous, les choses n’ont pas changé : « Il est regrettable que l’impact du plus grave accident nucléaire soit ainsi minimisé par l’AIEA. Un tel déni des implications réelles est non seulement insultant pour les milliers de victimes, mais remet également en question le mandat même de l’AIEA. Comment, en effet, peut elle prétendre au rôle de gendarme nucléaire mondial si elle ne peut même pas admettre que le nucléaire a anéanti la vie de tant de personnes ? » souligne Ivan Blokov, chargé de campagne Energie du bureau russe de Greenpeace à propos du dernier rapport sur le sujet.

Le 7 mai, le Canard Enchainé reprenait les propos du fameux professeur Pellerin selon lequel "il faudrait imaginer des élevations 10 000 ou 100 000 fois plus importantes pour que commencent à se poser des problèmes significatifs". Le Canard de la semaine suivante nous révèlait qu’en vertu d’un décret du 10 février 1983 (signé, donc, par Chevènement, Badinter,... ce qui pourrait expliquer le silence des socialistes sur ce sujet) les gens du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants avaient en fait prêté serment de garder secret tout ce qu’ils pourraient apprendre. Le journal raillait aussi les Verts "qui ont fini par se réveiller en sursaut après la bataille". Au final, c’était grâce à des fuites venues "d’en haut" que le nuage avait pu faire sa venue officielle en France.

http://citron-vert.info/article.php...