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Italie : victoire embarrassante des communistes

Publie le mercredi 26 avril 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

Le grand vainqueur des élections du 9-10 avril en Italie est peut-être Fausto Bertinotti, le leader de Rifondazione Communista, qui a obtenu 27 sièges au Sénat et 41 à la Chambre.

Dans un éditorial, le quotidien conservateur "Il Corriere Della Sera" rend un hommage à "un homme politique de grande classe, qui, grâce à son courage et à ses qualités indéniables de leader, a réussi une entreprise qui, il y a peu de temps, aurait été considérée comme impossible : redonner une grande visibilité, du poids politique et une capacité de gouverner dans un pays occidental au "communisme"".

C’est d’ailleurs avec "gentillesse" et "une certaine ironie", ajoute l’éditorialiste, que Fausto Bertinotti a remercié Massimo D’Alema, le président des Démocrates de gauche, pour avoir finalement renoncé à la présidence de la Chambre des députés.

Ce qui lui ouvre cette voie. "Il Corriere" met en tout cas en garde tous ceux qui pourraient croire qu’il s’agirait pour le dirigeant communiste d’un poste purement symbolique.

Pour le journal, ce fauteuil permet de façonner l’agenda parlementaire et donc toute l’activité de la nouvelle majorité.

"Il serait étrange, affirme l’éditorialiste, que Bertinotti ne fasse pas usage, même avec prudence, de ce pouvoir."

Le dirigeant communiste ne pourra pas s’empêcher, ajoute-t-il, d’attirer "la gauche" des démocrates de gauche.

D’autant plus que toute l’extrême gauche, notamment Communisti Italiani (une scission de Rifondazione), les Verts, la liste Di Pietro, a marqué des points lors des législatives du 9-10 avril.

Pour le quotidien, la responsabilité incombera aux autres alliés de l’Union de "neutraliser" Bertinotti, en premier lieu, à travers des politiques économiques et sociales qui répondent aux pressions de l’extrême gauche et, en second lieu, par la construction d’un véritable parti démocratique.

Cette tâche incombera aux démocrates de gauche, à la Marguerite et "surtout à Romano Prodi".

Faute d’un parti derrière lui, l’ancien président de la Commission européenne ne pourra en tout cas pas s’assurer une stabilité politique avec une alliance avec Bertinotti aux dépens de D’Alema. "Prodi, qui est un homme politique aguerri, le sait très bien."

http://www.lesechos.fr/info/rew_inter/4413987.htm

Messages

  • En voilà qui n’ont pas peur de la faucille et du marteau, tu vois Marie Georges, ça n’empêche pas de progresser aux élections et ça témoigne d’une radicalité assumée et affichée qui plaît aux électeurs malades du libéralisme.Vive le Communisme.

  • PARCEQUE C’EST L’ANTI-THESE DU LIBERALISME...

    Le communisme, c’est radicalement l’opposé du libéralisme et c’est çà qui est lisible chez Bertinotti. J’espère que la liberté poussée à l’extrême ce sera aussi çà le communisme. Mais j’en suis pas sûr et j’attends par exemple de voir comment ils vont se positionner face à "la question Battisti"...

    Sur le reste je ne comprends pas les allusions au fétichisme...

    Mais c’est pas grave et vive le communisme !

    NOSE DE CHAMPAGNE AUTOGESTIONNAIRE

  • FELICITATIONS CHALEUREUSES A FAUSTO BERTINOTTI !

    TZIGANE

  • et bien voila un communiste président de la chambre des députés c’est une premiere qui va en faire raler plus d’un.
    puis la faucille et le marteau en italie sa ne choque pas ! alors pourquoi en france sa disparait ?aurais t on renoncé au communisme ?

    nicolas

    • le symbole est de première importance en Italie, et sur la maison du Parti, à Venise, par exemple, on trouve à la fois le marteau et la faucille , et une Vièrge à l’enfant...

      L’Italie a son art de vivre !

      En France, les idées républicaines et communistes ont une histoire qui n’est pas celle du culte des signes ostentatoires :

      l’esprit de la laïcité est fort présent, et le ridicule des symboles nous saute aux yeux plus facilement, car nous sommes moins "artistes" que les Italiens.

      le problème des symboles c’est qu’ils finissent par envoyer un message contraire à l’intention de ceux qui les brandissent !

      NON, le communisme n’appelle pas les masses à se rassembler derrière un symbole !

      Le communisme du XXI è siècle appelle des citoyens à se servir de leur intelligence individuelle, et à s’associer pour s’approprier les savoirs et les pouvoirs collectivement.

      C’est pas si compliqué, et merde pour les symboles ! ainsi que pour toutes les sujetions religieuses !

      Vivent les actes communistes !