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Bernard Stiegler sur France-inter

Publie le jeudi 27 avril 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Bernard Stiegler est philosophe, et il est aujourd’hui directeur du développement culturel au Centre Georges Pompidou. Philosophe de la technique, Bernard Stiegler est un philosophe du contemporain, d’ici et maintenant, qui observe nos sociétés hyperindustrielles et le désenchantement absolu qui y règne, en particulier chez ceux qui pensent ne plus rien avoir à attendre de leur développement. Ils deviennent alors des désespérés, et ces « desperados » seront de plus en plus nombreux, prédit Bernard Stiegler. De son point de vue, les émeutes du mois de novembre 2005 en France sont des appels au secours, et refuser de les entendre comme une véritable tentation suicidaire revient à endosser une lourde responsabilité, et préparer le passage à des violences beaucoup plus graves. Bernard Stiegler poursuit son travail avec les volumes 2 et 3 de « Mécréance et discrédit », deux livres publiés chez Galilée.

Dans le volume 2 de « Mécréance et discrédit », sous-titré « Les sociétés incontrôlables d’individus désaffectés », Bernard Stiegler tente de penser ce qu’il en est de la place de la jeunesse aujourd’hui, jeunesse à propos de laquelle il parle de « complexe d’Antigone ». Juste après le mouvement anti-CPE, voilà donc un livre qui tombe à pic... Dans le volume 3, « L’esprit perdu capitalisme », Bernard Stiegler revient sur le cercle vicieux et addictif souffrance/consommation/souffrance, cercle vicieux qui engendre mécréance et discrédit. Il ne s’agit pas d’abattre le capitalisme mais de constater qu’il est parvenu à un stade irrationnel, et qu’il faut donc le sauver de lui-même. Et Bernard Stiegler d’affirmer qu’une nouvelle société industrielle doit être pensée. Pour ces deux nouveaux volumes de « Mécréance et discrédit », publiés chez Galilée, Bernard Stiegler est l’unique invité de ce « Charivari »...
http://www.radiofrance.fr/chaines/f...

Messages

  • En écoutant B Ziegler sur France Inter parler d’Antigone, je me suis dis que ma prof de français avait été bien inspirée de me faire étudier Antigone il y a fort longtemps.
    Intervention très interessante en effet.
    Francesca

    • en écoutant Bernard Sstiegler sur france inter ,je suis un peu interloquée de ce raisonement essentiellement basé sur le discours ’’catastrophique ’’ d’al Gore qui n’a aucune base scientifique et dont le seul mérite est de nous faire un électrochoc,et de se mettre des médailles en se disant seul a alerter l’opinion et les médias ; qu’il lise et écoute ses confrères philosophes comme Michel Serres qui dans son livre HOMINESCENCE parle de cette mutation de l’homme en plein changement social scientifique idéologique ,tout cela de façon philosophique et non en récupération médiatique et politique comme semble le faire bernard Stiegler en excitant les esprits sans humanisme philosophique mais en meneur’’syndicaliste’’ où est la philosophie dans tout cela ,ce matin stiegler que l’on écouterait volontier car c’est un esprit brillant n’a eu comme référence intellectuelle que Mr Al Gorre cela est un peu pauvre pour un philosophe .En effet le changement est mondial d’où une similitude incontournable de mutation sociale mais au lieu de s’alarmer nous avons besoin des philosophes pour nous dire voilà nous ne pouvons plus aller contre les événements,c’est aux politiques de s’occuper de la crise mais nous philosophes nous disons :comment l’homme qui est a un tournant inéluctable de ses orientations humaines ,voilà ce que nous en pensons ,comment de quelle manière doit on aborder cette mutation .Pour moi c’est cela le rôle d’un philosophe il nous éclaire,nous aide à mieux comprendre à mieux apprhender les difficultés de la vie avec Humanisme ce n’est pas un censeur,c’est un ’’dénonceur humaniste’’ et non politique.