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AZF : Le rapport sur la catastrophe relève d’insolites disparitions d’indices

Publie le samedi 20 mai 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

INCOHÉRENCES - 17/05/2006

Le dossier d’expertise remis hier aux familles des victimes retient une erreur de manutention et des négligences dans la sécurité comme causes principales de l’accident de l’usine toulousaine.

Le parquet de Toulouse a ouvert une information pour « entrave à l’enquête ».

CHARGÉS D’INSTRUIRE l’information judiciaire pour « blessures et homicides involontaires par violation d’une obligation de sécurité », ouverte au lendemain de l’explosion de l’usine AZF, le 21 septembre 2001 à Toulouse, les juges Thierry Perriquet et Didier Suc ont remis hier aux parties civiles le rapport sur les causes de l’accident réalisé par les quatre experts agréés par la justice.

« C’est une explosion qui a pour origine un mélange chimique à caractère accidentel », ont conclu ces spécialistes. Ils estiment avoir pu reconstituer la phase chimique, mais aussi le scénario matériel de l’explosion qui serait parti d’une erreur de manutention. Un ouvrier aurait malencontreusement apporté du chlore dans le bâtiment 221, où était stocké du nitrate d’ammonium déclassé. Le mélange chlore-nitrates aurait alors entraîné la formation de trichlorure d’azote, « assimilable à un explosif primaire ».

Au-delà de l’organisation matérielle du drame, les experts soulignent la préexistence « aggravante » d’une culture industrielle qui a entraîné « la perte de mémoire des dangers liés aux nitrates d’ammonium ». Et de poursuivre : « Il est évident que, n’ayant pas pris en compte ces dangers, les responsables de l’usine ne pouvaient les prévenir (...) cette explosion aurait pu être évitée si les dispositions réglementaires en vigueur avaient été respectées ».

Suspicion de manipulation

Enfin, les experts évoquent des « disparitions insolites ». Leurs conclusions renvoient sinon à une volonté d’induire la justice en erreur, du moins à une suspicion de manipulation des investigations.

Ainsi, au lendemain du drame, le groupe pétrochimique Total, propriétaire du site via sa filiale Grande Paroisse, s’était engagé à « aider la justice » et constituait une commission d’enquête interne dont les investigations seraient transmises aux magistrats instructeurs et experts officiels.

Dans leur rapport, les experts judiciaires trouvent étonnant que « le sac de type GRVS découvert par la police (...) ne correspond pas aux deux GRVS de produits chlorés retrouvés par la commission d’enquête interne, avant le déplacement des fonctionnaires de police. On peut donc en déduire que les deux GRVS (retrouvés par) la commission Grande Paroisse ont disparu (...) cela nous paraît devoir être relevé ».

Ils se disent par ailleurs « perplexes » de constater que le chef d’équipe Alain C., qui a réalisé un inventaire dans le bâtiment d’où est parti le chlore, « ne reconnaît ni son écriture, ni le papier sur lequel il a produit ses remarques ». Le document ainsi porté au dossier judiciaire renvoie à une « liste incomplète », réécrite par un cadre du groupe qui a été identifié.

Par ailleurs, une piste « électrique », selon laquelle un court-circuit ou un arc électrique aurait entraîné le drame, a un temps été suivie. Or, un transformateur pesant plus d’une tonne, implanté sur le site de l’usine, a disparu. « Aucun procès-verbal ne fait mention d’une quelconque autorisation d’enlèvement, alors que les travaux d’expertise étaient en cours », notent les auteurs du rapport.

Le parquet de Toulouse a à son tour trouvé ces disparitions suffisamment insolites pour ouvrir en septembre une information pour « entrave à l’enquête ».

Plusieurs perquisitions dans différents sites du groupe Total ont été diligentées et quatre personnes ont récemment été placées en garde à vue puis relâchées.

Pour l’heure, cette information en cours n’a fait l’objet d’aucune communication officielle.

Le dossier d’expertise remis hier aux familles des victimes retient une erreur de manutention et des négligences dans la sécurité comme causes principales de l’accident de l’usine [...]

http://www.lefigaro.fr

Article original, source et auteur
 http://www.lefigaro.fr/france/20060...

Messages

  • La disparition d’indices mentionnés par les experts est une PURE INVENTION de leur part qui s’appuie effectivement sur quelques déplacements de produits qui ont eu lieu dans les premiers jours de l’explosion.
    Les experts ont BESOIN d’affirmer de telles accusations pour justifier l’absence de produits nécessaires aux dernières reconsitutions permettant d’obtenir, à grand peine, en condition de laboratoire complètement incompatibles avec celles du terrain, une réaction chimique autorisant l’idée d’une explosion et encore... l’analyse de la dernière expertise de M. Didier Bergues montrent de nombreuses abérations avant d’y arriver au bout de plusieurs scénario d’essai.

    Comme certains produits manquent, les experts affirment que des salariés les ont dissimulés dans les premiers jours. Cette thèse est une pure invention qui ne repose sur aucune réalité et qui présume d’un machiavélisme absurde de la part de salariés qui avaient d’autres chats à fouetter que de deviner quels produits pouvaient augmenter les chances d’une explosion de ce tas d’ammonitrate.

    Alors l’amalgame fait sur des déplacements de produits qui ont pu être faits par n’importe qui sur le site, y compris les autorités elles-mêmes est un SCANDALE qui cache l’extrême faiblesse de cette thèse chimique.

    A ce rythme, il faudrait d’ailleurs d’urgence contrôler TOUS LES SITES FRANCAIS d’entreposage de produits nitratés, demander à tous les agriculteurs de nettoyer comme un sous-neuf leur hangar, fermer immédiatement tous les sites de Grande Paroisse y compris la plus grosse unité de stockage d’ammonitrate qui se trouve dans la ville de M. Fabius Grand-Quevilly... bref on ne sait jamais, on risque de tomber sur la présence fortuite d’un produit qui rentrerait dans les conditions d’expérimentations de l’expert illuminé Didier Bergues.

    Accuser des salariés pour justifier les conditions d’une expérience bancale : c’est une première MONDIALE dans le monde des expertises ! Bréard l’a rêvé, Bergues l’a fait !

    Et les média répètent ces âneries scientifiques sans le mondre esprit critique après 4 années d’essais successifs laborieux pour étayer une thèse chimique DEBILE qui de plus ne prend pas en compte les innombrables témoignages de phénomènes antérieurs à l’explosion du Hangar 221.

    Total, doit se régaler d’avance de l’argent qu’elle va encore réclamer à l’Etat pour son silence et son habilité à faire traîner l’enquête sans vraiment se défendre ! Le Deal entre Thierry Desmarest et Lionel Jospin engagé dans les premières heures du 21-9-2001 implique de plus en plus l’accusation gratuite de salariés d’AZF et l’accumulation de présomptions loin des réalités techniques. La note due à de telles carences expertales va être lourde pour le contribuable.

    Mais le contribuable ne voit rien sur le détournement financier des deniers français (notamment celui qui concerne les efforts militaires à l’étranger pour le compte de la compagnie pétrolière) et le méchant Total est une cible tellement facile pour expliquer AZF que tous les média n’imaginent même pas que le Deal coûte aux français 10 fois plus cher que si Total avait, comme pour Erika, des responsabilités directes sur AZF !

    La disparition du matériel d’un des postes électriques d’AZF devrait également être soumise à une très sérieuse enquête. Sachant que ce type de matériel pourrait très aisément montrer l’impact de faisceau électromagnétique sur le site industriel, j’irais voir en premier si ce n’est EDF lui-même qui a effectué ces enlèvements. Il est à noter que EDF n’a jamais avoué un fait tout particulier repéré par des sous-traitants : des rouleaux de câbles électriques installés dans les camions EDF à 400 m d’AZF ont été vrillés à l’intérieur au moment de l’explosion et ce fait a empêché ces bobines de rouler à leur déchargement du camion ! On nage en plein l’induction électromagnétique mais cela les experts n’en parlent pas !

  • faites pas trop les poseurs de questions des fois que la république de chirac est voulue cacher un attentat.