GIAT : 3.750 suppressions d’emplois sont prévues d’ici 2006

Plus de 500 salariés de GIAT-Industries ont manifesté vendredi à Saint-Chamond et à Roanne (Loire) pour dénoncer les projets de suppressions d’emplois sur ces deux sites, tandis que le comité central d’entreprise du groupe d’armement discutait de ce plan à son siège à Versailles.

Plus de 400 salariés de l’établissement de Saint-Chamond (Loire) selon la CGT, 330 selon la police, ont manifesté pendant deux heures dans les rues de la ville en brandissant des banderoles "GIAT vivra". Le site de Saint-Chamond est menacé de fermeture dans le cadre d’un plan de restructuration du groupe industriel d’armement.

Partis à 9h à l’appel des syndicats CGT, CFDT, FO, et CFE-CGC, les salariés sont arrivés vers 11h la mairie, où les attendaient le maire UMP Gérard Ducarre et le député UDF de la circonscription, François Rochebloine. Ce dernier a dénoncé l’attitude de la direction du GIAT, dont le PDG Luc Vigneron "veut imposer son plan coûte que coûte, sans que soient prises en compte les propositions des cabinets d’expertise désignés par le comité d’entreprise".

Lors de la manifestation, le délégué CGT Dominique Pestre a estimé que ces propositions permettraient de "sauver dans un premier temps un millier d’emplois dans le groupe, dont 400 à Saint-Chamond".

A Roanne, où l’effectif du site GIAT devrait passer de 1.207 à 535 salariés, 180 personnes selon la police, 300 selon la CGT, se sont rassemblés devant la sous-préfecture pour exprimer leur inquiétude. Une délégation d’employés a remis au sous-préfet Michel Bergue une lettre au président de la République renouvelant une demande d’audience pour alerter Jacques Chirac des conséquences du plan.

Quelque 3.750 suppressions d’emplois sont prévues d’ici 2006 dans le groupe industriel public d’armement. Ce plan de restructuration, le sixième depuis 1990 dans le groupe, doit notamment conduire à la fermeture des sites de Cusset dans l’Allier (385 postes) et de Saint-Chamond (687 postes). D’importantes réductions d’effectifs sont prévues sur tous les autres sites de l’entreprise qui compte actuellement 6.250 salariés. SAINT-ETIENNE (AP)