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GREVE, LICENCIEMENTS, CONFLITS, MANIFS : chronique du jour

Publie le lundi 12 juin 2006 par Open-Publishing
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Les techniciens du département de production en reportage (DPR) et de la direction logistique de production (DLP) de France Inter, représentés par les syndicats CFDT, CFTC, CGT, SNFORT et SUD, ont déposé vendredi un préavis de grève illimitée à partir du 15 juin, 00H00.

Cette mesure intervient, selon les syndicats, à la suite de "la suppression totale du réseau HF de reportage couvrant Paris et sa proche banlieue", alors que les solutions de remplacement en sont au stade des études préliminaires.

Selon les termes du préavis, "cette décision témoigne au mieux, d’une méconnaissance totale des conditions réelles de travail sur le terrain, au pire, de la volonté d’abandonner les capacités de production propres à Radio France".

Les techniciens du DPR et de la DLP "exigent le rétablissement immédiat de l’ensemble des liaisons" utilisées quotidiennement par trois voitures techniques et deux motos.

D’autre part, les cadres CFDT, CFTC, CGT, SNFORT et SUD de Radio France, réunis le 8 juin en Assemblée générale, ont remis au PDG de Radio France, Jean-Paul Cluzel une motion dénonçant ce qu’ils estiment être le traitement "indécent et indigne" appliqué aux cadres et "les méthodes autoritaires et méprisantes" de la direction des ressources humaines.

Messages

  • Environ 350 personnes selon les gendarmes, ont manifesté samedi à Beaupréau (Maine-et-Loire), pour la défense de l’enseignement public dans les Mauges, région au nord de Cholet qui compte un peu plus de 100.000 habitants, mais ne dispose toujours pas de lycée public.

    A l’appel d’une vingtaine d’organisations associatives, politiques et syndicales, les manifestants ont demandé la création d’un lycée public, dans cette région, bassin historique des guerres de Vendée et place forte de l’enseignement privé en Maine-et-Loire.

    Dans ce secteur, seule une antenne professionnelle d’un lycée public de Cholet a été ouverte dans la commune de Chemillé il y a quelques années.

    Par ailleurs, plus d’une commune sur deux est dépourvue d’école publique, et le canton de Beaupréau, le plus important (26.000 habitants), abrite trois collèges privés, mais aucun collège public.

    Les organisateurs du rassemblement considèrent cette situation comme une "anomalie", estimant que la liberté de choix d’enseignement n’est pas respectée dans la région. L’arrivée de nouvelles familles dans la région, habituées au libre choix éducatif et peu enclins à devoir, par défaut, inscrire leurs enfants dans le privé, a commencé à faire évoluer la donne.

    Le conseil municipal de Beaupréau vient récemment de se prononcer en faveur de la création d’un collège et d’un lycée publics. Conseil régional et conseil général ont également été saisis du dossier dont l’aboutissement a jusqu’alors buté sur l’hostilité d’une partie de la population et les fortes réserves des élus locaux.

    Samedi dernier, des parents d’élèves avaient déjà occupé la mairie de Jallais (Maine-et-Loire), pour demander l’ouverture d’une école publique dans cette commune 3.300 habitants, qui en est privée depuis 1965.

    • Coups de sifflet contre la prostitution sportive. Une quinzaine de manifestants se sont rassemblés, vendredi, devant le consulat d’Allemagne à Bordeaux. Alors que le coup d’envoi du match d’ouverture de la Coupe du monde de football était donné à Berlin, ils ont dénoncé « le boom commercial de l’industrie du sexe allemande » et la création d’un « méga-bordel » de 3 000 m2, à proximité du stade. Un peu plus tôt, une délégation du Collectif bordelais pour les droits des femmes avait été reçue par le consul général d’Allemagne à Bordeaux. « Je comprends le combat de ces militants, a expliqué Gudrun Lücke-Hogaust. Mais je représente un pays qui a décidé de donner un statut aux prostituées, pour les aider à sortir de la clandestinité et les protéger. C’est une autre façon de traiter le problème, qui repose sur des différences culturelles entre nos deux pays. » Contrairement à la « culture football », partagée de part et d’autre du Rhin.

    • Le mouvement anti-pub lyonnais se radicalise. Ces 15 derniers jours, plus de 200 panneaux publicitaires gérés par l’afficheur JCDecaux ont été vandalisés, notamment sur les quais de Saône. La technique est toujours la même : les vitres sont juste « marbrées » afin que les publicités qu’elles protègent ne soient plus visibles. Cette action anti-pub a été revendiquée par un groupe militant inconnu pour qui « l’omniprésence de la publicité est d’une grande violence au sein de l’espace public. ». « Il faudrait que ces gens soient identifiés », déclare, exaspéré, Pascal Chopin, le directeur régional de JCDecaux, à qui le remplacement des vitres a coûté 40 000 euros. La méthode tranche avec celle d’autres mouvements. « Festifs et non-violents », les Déboulonneurs barbouillent les panneaux de peinture. « Nous, on agit dans un cadre légal », précise Vincent Cheynet de l’association Casseurs de pub.

    • lyon : Le syndicat SUD-TCL a déposé vendredi un préavis de grève pour le 21 juin, jour de la fête de la musique. Il appelle le personnel de conduite à débrayer durant 24 h pour obtenir des hausses de salaires et l’ouverture de négociations « pour l’instauration d’un véritable déroulement de carrière pour tous les conducteurs TCL ». Le syndicat se dit prêt à discuter avec la direction d’ici au 21 juin, journée où le réseau est particulièrement sollicité. `

    • nantes
      Le 11 mai dernier, un patient en blessait gravement un autre à coup d’extincteur au service psychiatrie de l’hôpital Saint-Jacques. L’auteur des faits était auparavant hospitalisé à l’unité pour malades difficiles de Cadillac en Gironde, où il vient d’être de nouveau transféré. La victime, elle, se trouve toujours dans un état très précaire.

      Précaire, c’est aussi la situation du personnel infirmier de l’hôpital, pour lequel les conditions de travail ne s’améliorent pas : problèmes de planning, augmentation des arrêts de travail, valse des patients, manque de formation des jeunes soignants et des malades qui communiquent de plus en plus par le biais d’insultes. « Depuis un mois, il n’y a rien eu de fait. Ça prend trop de temps », s’exaspère Catherine Olivier, secrétaire CFDT au CHU de Nantes. « Nous travaillons sur le contenu de la formation des jeunes infirmiers prévue dans le cadre du plan santé mentale, se défend Sylvie Gautier, directrice de l’hôpital Saint-Jacques. Sa mise en oeuvre est prévue pour la fin de l’année. » Sur les problèmes de violence, « un certain nombre de mesures complémentaires vont être prises pour renforcer la sécurité », ajoute la directrice.

      D’autre part, une réflexion est engagée sur la question des 58 patients dits « inadéquats », au comportement trop lourd à gérer, qui occupent des lits faute de place dans des structures de vie mieux adaptées. « Ces personnes encombrent les services parfois pendant plusieurs années », souligne Stéphane Bonnet, infirmier, qui déplore un « taux d’occupation des lits de 105 % ». Une proposition de relogement de ces patients difficiles doit être faite dans le mois qui vient, pour une réalisation début 2007. Quand aux travaux de réhabilitation du site, ils ont pris du retard et ne devraient être terminés qu’à l’horizon 2010.

    • région nantes : Le rectorat a dévoilé vendredi les mesures de cartes scolaires complémentaires pour la rentrée. Trente ouvertures de classes sont prévues dans les écoles publiques du département, dont quatre dans l’agglomération : école du Bois Raguenet (Orvault), Louise-Michel (Nantes), Roger-Salengro (Rezé) et La Rabotière (Saint-Herblain). Il y aura dix-sept fermetures, dont douze sur l’agglo : Le Verrier, La Bottière, Champenois et La Chauvinière (Nantes), l’école élémentaire et maternelle R-.G Cadou (Saint-Herblain), J.Macé (Couëron), La Profondine (Saint-Sébastien), Le Verrier (Bouguenais), Maryse Bastié (Bouaye), Clos du Moulin et la Tilleulière (Les Sorinières).

    • La nouvelle est tombée samedi : les mandataires chargés de la liquidation et le personnel de la brasserie Schutzenberger ont trouvé un terrain d’entente concernant les indemnités de licenciement et le reclassement des salariés. Aucun chiffre n’a été révélé mais Jean-Max Gouttenègre, délégué CFE-CGC, a indiqué que les sommes à percevoir sont supérieures aux propositions initiales des liquidateurs. Il a également annoncé la fin du mouvement de protestation des salariés. La confirmation de la liquidation de la brasserie indépendante, fondée en 1740, était intervenue le 30 mai à Colmar.

    • Voilà un bon prétexte : "donner un cadre légal aux prostituées", "coutumes différentes". Par contre ce qui est moins avouable, c’est que plus haut on se remplira les poches grassement. C’est pas beau la vie comme ça ?

    • Le plan de continuation de Lana, une manufacture de papier de la Robertsau (Bas-Rhin) placée en redressement judiciaire en septembre 2005, a été prorogé lundi jusqu’au 18 septembre.

      Selon son directeur Patrice Dufossé, l’entreprise de 118 salariés, a pu "dynamiser" ces dernièrs mois son activité "en raison aussi de la disparition de concurrents"(!!!).
      "Nous travaillons à un plan de continuation avec apurement du passif qui sera soumis au tribunal à l’automne".

      Patrice Dufossé avait repris en 2002 avec un associé cette entreprise dont s’est séparé l’américain International Paper, numéro 1 mondial de l’industrie papetière. Il avait attribué en septembre 2005 le dépôt de bilan à des difficultés de trésorerie et à une conjoncture difficile dans les papiers de spécialité, dont le papier infalsifiable et l’emballage de luxe.

      En 2003, les deux dirigeants avaient vendu le terrain sur lequel se trouve l’entreprise pour financer un plan social à l’issue duquel 50 emplois avaient été supprimés. En décembre dernier, une trentaine de salariés avaient également dû quitter l’entreprise.

    • Si "nos gouvernants" avaient, depuis de nombreuses années, pris conscience du problème de la psychiatrie en France, ils n’auraient pas, qu’ils soient de droite ou de gauche, travailler à l’extinction du diplôme d’infirmier psychiatrique, fermer (faute de personnel) des unités de soins en gonflant par là même le nombre d’hospitalisés dans les autres unités de soins, et ils auraient favoriser un recrutement de personnel "qualifié" titulaire d’un "vrai" diplôme d’infirmier "psy".

      Henri Ménard - Infirmier psy en retraite

    • Le maire PCF de La Courneuve Gilles Poux a estimé lundi que "le résultat n’est pas au rendez-vous", un an après le meurtre d’un enfant et les promesses "tonitruantes" en terme d’emploi et de sécurité du ministre de l’Intérieur.

      A quelques jours de l’anniversaire de la mort de Sidi-Ahmed à l’âge de 11 ans, tué dans une fusillade le 19 juin 2005 à la cité des 4.000, le maire a fait part de sa "colère" en dressant devant la presse le bilan des actions engagées depuis un an après les promesses de Nicolas Sarkozy de nettoyer au "kärcher" la cité et donner un emploi aux jeunes qui le "méritent".

      "Force est de constater que le résultat n’est pas au rendez-vous", a dit Gilles Poux, ajoutant : "sur les questions essentielles, celles qui touchent aux conditions de vie des habitants, les choses n’ont pas changé".

      "Je ne rechignerai pas à m’expliquer avec M. Sarkozy", a-t-il dit alors qu’il est question d’un retour du ministre de l’Intérieur à la Courneuve en fin de semaine.

      "Nicolas Sarkozy a envoyé aux Courneuviens le message : "je vais vous sortir de la" .... derrière les mots, il n’y a pas eu d’infléchissement, y compris dans le domaine où il avait tous les pouvoirs", a-t-il ajouté en visant les questions de sécurité.

      Il n’y a pas eu au commissariat de La Courneuve "le renforcement des effectifs attendu" et la situation "s’est aggravée", estime le maire selon qui les vols avec violences ont augmenté de 51% dans sa ville sur les cinq premiers mois de l’année 2006, comparé à l’année précédente.

      Concernant les promesses d’embauche formulées en direction des jeunes par Nicolas Sarkozy lors de son troisième déplacement à La Courneuve, fin juillet 2005, le constat du maire est tout aussi sévère.

      "Sur les 570 prévisions d’embauche recensées entre juin et septembre 2005, 77 emplois sont allés à des jeunes Courneuviens", assure M. Poux, rapportant "l’amertume" de ces jeunes qui lui demandent "ce que sont devenus les emplois Sarkozy".

      Début janvier, le préfet de Seine-Saint-Denis avait indiqué que 110 emplois, dont 20% de CDI, avaient bénéficié aux jeunes courneuviens.
      Dans les mois qui suivirent la mort de Sidi-Ahmed, 600 jeunes sans emploi de la ville avaient été reçus par l’ANPE.

    • La CFDT d’EADS a "condamné fermement" le projet de fermeture de la Sogerma à Mérignac (Gironde), "déplorant le manque de volonté" des dirigeants de "développer l’outil industriel" en France.

      La CFDT d’EADS "condamne fermement le projet de fermeture de la Sogerma", filiale de maintenance aéronautique du groupe européen aéronautique, qui emploie 1.100 salariés.

      "Depuis cinq années, la CFDT alertait la direction générale et les autres partenaires sur la situation de l’entreprise, notamment à travers un droit d’alerte, rejeté en mai 2004".

      EADS a "décidé de fermer l’établissement alors que dans le même temps, le dividende par action a augmenté de 30% en 2005", indique le syndicat, selon lequel "cette situation est transposable dans d’autres établissements ayant des activités tant civiles que militaires".

      La CFDT "déplore le manque de volonté claire de développer l’outil industriel existant au profit d’une implantation internationale pour laquelle les gains au final pour les salariés ne sont pas avérés".

      Elle demande aux dirigeants "de ne pas sacrifier les intérêts français au travers de cessions de pans d’activités au profit d’intérêts seulement financiers à court terme pour des raisons personnels ou actionnariales".

    • Ce ne sont pas 350 mais 1000 personnes qui ont manifesté le 10 juin à Beaupréau pour la défense du service public d’éducation.
      A Jallais la situation est toujours bloquée, la mairie refuse toujours l’ouverture d’une école publique à la rentrée 2006 malgré l’inscription de 34 enfants.
      NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN. Pour nous aider, vous pouvez signer le texte de soutien ici :
      http://collectifmauges.ouvaton.org/soutien/appel.php

      Pour de plus amples informations sur la situation de l’enseignement public dans les Mauges, vous pouvez visiter notre site ici : http://collectifmauges.ouvaton.org/

      Thierry Martin

    • Faire grève le jour de la fête de la musique, c’est vilain. Très vilain.

  • le patron est mort ... mais le moral est bon ...
    chez michelin

    Michelin veut "doubler le rythme des gains de productivité" dans ses usines en Europe et aux Etats-Unis, principalement grâce à des "départs en retraites non remplacés", indique Michel Rollier, nouveau patron du groupe de pneumatiques (cf le monde).

    "La plupart de nos usines datant de la fin des années 1960, environ un tiers de nos effectifs vont partir en retraite d’ici à 2010. Entre le tiers et la moitié seront remplacés", dit le successeur d’Edouard Michelin.

    Décidé à maintenir "une stratégie de croissance ciblée", à savoir notamment "accélérer (les) investissements à l’Est, dans les pays émergents", M. Rollier explique que "même si nous maintenons à l’Ouest une base de production, il y aura peu d’investissements de capacité".

    "Sur le 1,3 milliard d’euros que nous voulons investir tous les ans, la moitié sera consacrée à cette modernisation, l’autre étant destinée à la croissance des pays émergents", précise l’unique gérant désormais de Michelin.

    Entré chez Michelin en 1996 après 33 ans dans l’industrie papetière, nommé directeur financier en 1999 puis cogérant aux côtés d’Edouard Michelin en mai 2005, Michel Rollier a pris seul les commandes du groupe après la mort fin mai du PDG de 42 ans dans un accident de pêche.

    Michelin, seule entreprise du CAC 40 à conserver son siège en province, emploie quelque 128.000 personnes dans le monde, dont plus de 30.000 en France. Le groupe compte 14.000 employés à Clermont-Ferrand où la première usine du groupe avait été installée en 1889, mais la manufacture y a compté jusqu’à 30.000 salariés dans les années 1970.

    Et c’est parti pour un tour !!!!

  • Sept syndicats de la RATP (CGT, Unsa, Sud, FO, CFDT, Indépendants et CFTC) ont demandé lundi à la direction de la RATP et au Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) de "geler" le projet de prolongation de l’offre de nuit le samedi et les veilles de jours fériés.

    Dans un communiqué commun, ces syndicats "interpellent" la RATP et le président du STIF pour demander "le gel en l’état" du projet, contre lequel six syndicats avaient appelé à la grève le 8 juin.

    Selon eux, "les salariés de toutes catégories du métro et du RER se sont fortement mobilisés en faisant grève".

    "Chez les conducteurs, il y avait plus de 70% de grévistes", a déclaré Olivier Le Van, du syndicat des Indépendants.

    De son côté la direction a chiffré le pourcentage de grévistes à "10% sur le périmètre métro-RER où les préavis ont été déposés et à 29% sur le seul métro", a déclaré un porte parole de la Régie.

    "Les salariés sont en attente de réponses constructives et rapides. Si celles-ci ne venaient pas, ils sont déterminés à amplifier leur mobilisation par tous modes d’action", préviennent les sept syndicats.