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LSQ - a propos du procès de Marlène Moré

Publie le mardi 16 septembre 2003 par Open-Publishing

La gratuité des transports n’est pas une revendication inaccessible

La gratuité des transports n’est pas une revendication inaccessible mais
nous ne l’obtiendrons qu’en établissant un rapport de force.

Lors du procès de Marlène Moré, les arguments de la Sncf étaient surtout
d’ordre économique : « elle met en péril un système économique « . Leur
avocate voulait nous faire croire que les pertes de la Sncf étaient dues
à des gens comme Marlène, à ceux qui ne payent pas le train. Elle nous a
même cité Ouest-france pour nous parler des licenciements à venir.
Devant tant de culture, avec des références de lecture comme celle-là,
j’ai failli rester sur le C..., heureusement j’étais déjà assis.

Ca ne tient pas la route, répression ou pas, ceux qui ne peuvent pas
payer ne payeront pas de toute façon, avec la LSQ la Sncf transportera
seulement un peu plus de sièges vides.
Une confusion est volontairement entretenue entre les résultats de la
Sncf et ceux du groupe Sncf.

En 2001 la société Sncf a fait 20 millions d’euros de bénéfices, le
groupe Sncf, 310 millions d’euros de perte ; le transport de voyageurs
s’est traduit par un bénéfice de 230 millions d’euros celui des
marchandises ( déjà privatisé) par une perte de 283 millions d’euros.
Tous ces chiffres sont disponibles sur le site de la Sncf. La véritable
cause des pertes de la Sncf c’est ses prises de participation dans des
entreprises privées.

Leur mission de service public, notamment le transport des voyageurs,
leur permet de faire des bénéfices.

La privatisation en cours (objectif 2008) cause des pertes faramineuses.
La lutte sur le terrain seule nous permettra de faire changer les choses
dans l’intérêt de tous usagers et salariés ( la privatisation, à terme,
entraînera de nombreux licenciements).

Sur le terrain - c’est bien sûr dans les gares, devant le train quand il
le faut pour prouver notre détermination, c’est aussi en se rassemblant
massivement, dans le calme et de la façon la plus large possible au
tribunal lorsque qu’une petite nana de 22 ans risque 6 mois de prison
ferme, mais c’est encore de se battre pied à pied contre la
désinformation organisée par la Sncf, contre les média collabos (
certains articles parus dans la presse locale les jours précédents le
procès étaient de véritables réquisitoires) , contre les syndicats qui
réclament une application même raisonnée de la LSQ (c’est le cas de la
Cfdt).

Les syndicats qui revendiquent une application même raisonnée de la loi
LSQ jouent le jeu de la direction de la Sncf et préparent la privatisation.
Les syndiqués qui revendiquent une application même raisonnée de la loi
LSQ sont une fois de plus bernés, roulés dans la farine, à terme ils
préparent leur licenciement, la destruction de leur régime de retraite
spécifique, etc...

Le corporatisme, c’est le saucissonnage des luttes, c’est la stratégie
des syndicats, c’est du pain béni pour le MEDEF et les capitalistes.
Nous, Chômeurs , Précaires, nous sommes attachés aux services publics et
nous les défendons, sincèrement et avec beaucoup d’énergie.

Aujourd’hui, défendre le service public des chemins de fer, c’est
défendre un service public accessible à tous, c’est revendiquer la
gratuité des transports, c’est exiger l’abrogation de la loi LSQ.

Le jour de son procès, Marlène a été notre avocate.