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TROIS HISTOIRES DROLES

Publie le dimanche 23 juillet 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

de Maxime Vivas

1 - Coluche raconte l’histoire d’un arabe qui aborde un policier à un carrefour : pardon, s’il vous plaît, vous pourriez me dire pardon s’il vous plaît où est le commissariat. J’ai perdu mes papiers et je veux le déclarer, pardon, s’il vous plaît, merci.

Et le policier, suspicieux : « Vous avez vos papiers ? » Il les avait pas, dis donc, etc.

2 - Deux astronautes US blancs et un noir sont sur la lune. Malheureusement, ils n’ont plus assez d’oxygène pour le retour à trois. La NASA décide de sacrifier celui qui n’aura pas réussi à répondre à une question. Au premier blanc elle demande : qui était président des USA pendant la deuxième guerre mondiale, au second, sur quel pays a-t-il fait larguer des bombes atomiques et au noir : noms et prénoms des victimes.

3 - Un citoyen européen, pardon s’il vous plait, a voulu savoir où passe, excusez-moi, l’argent que l’Europe a versé généreusement à RSF, pardon, merci, s’il vous plait, je m’excuse. Il en fournit le montant à l’euro près (1 293 303), les années de versement (2003 et 2004), l’intitulé du cadre budgétaire (« Initiative européenne pour la démocratie et les droits fondamentaux »), la rubrique sous laquelle la subvention figure dans les comptes de RSF (« Défense des journalistes emprisonnés en Asie et dans les ACP »).

Au bout de 17 mois d’esquives, de réponses dilatoires, de passation de sa question d’un bureau à l’autre (neuf interlocuteurs), l’Union européenne lui pose la question qui tue en imposant une réponse avant le 31 juillet, faute de quoi la plainte sera classée : « Quelle est la référence exacte du contrat ? ».

Le plaignant subodore que s’il répond à un morceau de la question qu’il est venu poser, il devra ensuite fournir le numéro de sécu du président de l’UE et de tous les députés européens.

Messages

  • courage gars, on suit tes pérégrinations bureaucratobruxelloise (un peu largués, mais avec ferveur).

    Levochik

    PS : l’histoire ne dit pas si le noir connaissait les noms et prénoms des victimes...

  • Bonne chance et courage à vous Maxime Vivas. C’est vraiment scandaleux la façon dont ils essaient d’échapper à vous donner une réponse, merci pour votre persévérance et espérons que la vérité vaincra !
    Henri.
    P.S. : Je sais que RSF avait été très embêté par l’interview que vous aviez accordé monsieur Vivas à Métro et envisageait de porter plainte (vraiment pas gêné ce Robert Ménard) contre vous...a t-il laissé tomber ? En tout cas sa position honteuse contre Cuba ainsi que les raisons commencent à se savoir de plus en plus même si toujours pas assez.

  • Ce qui est sympa, dans cette histoire, c’est que l’absence de réponse est au moins aussi intéressante, plus même, qu’une éventuelle réponse.
    Mais il me semble que RSF, ces derniers temps, néglige un peu CUBA, je me trompe ?
    MC