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COLA WARS : “If we can drink them, we can test them, says CSE”

Publie le dimanche 20 août 2006 par Open-Publishing

New Delhi, le 14 Août 2006

"Les résultats obtenus sur les échantillons de soda analysés par le laboratoire anglais sont biaisés !"

Crée en 1980, Le centre pour les sciences et l’environnement (CSE) se définit comme une organisation indépendante orientée vers les questions d’intérêt public. Cette organisation favorise pour le public, l’accès aux connaissances scientifiques et sensibilise les consciences aux questions environnementales, technologiques et de développement. Depuis plus de 20 ans le CSE informe et attire l’attention sur les enjeux environnementaux auxquels l’inde doit faire face, en cherchant des solutions que les gens et les communautés puissent mettre en œuvre par eux-mêmes. Poussant l’inde à se confronter a ses problèmes cette organisation incite au passage à l’action et sollicite son gouvernement afin de créer les structures permettant cela.

• Les résultats obtenus sur des échantillons de soda par le laboratoire anglais CSL (Agence Exécutive du Département pour l’Alimentation, l’Environnement et les Affaires Rurales du Royaume-Uni) sont biaisés. Le gouvernement du Royaume-Uni accepterait il des résultats d’analyse obtenus sur des échantillons pourvus par les entreprises elles même ?

• Les laboratoires indiens et le CSE sont capables de mener des analyses sur des résidus de pesticides. Si nous pouvons boire leurs produits alors nous pouvons les tester.

• Si les produits à base de cola sont sans danger, alors pourquoi ne se soumettent ils pas aux normes.

• Le gouvernement ne devrait pas céder aux pressions étrangères directes, la question concerne la règlementation et le fait que les entreprises ne peuvent se soustraire à la loi indienne.

New Delhi, le 14 Août 2006 :

Selon le centre pour les sciences et l’environnement (CSE) : le fait que les récentes déclarations de Coca-cola indiquant qu’un laboratoire anglais avait testé ses produits sans trouver de toxiques est indéfendable. « De plus, l’affirmation selon laquelle seul un laboratoire étranger serait qualifié pour tester ses produits, s‘apparente à du racisme, ». Cela implique que le laboratoire de contrôle de la pollution (CSE) ne serait pas en mesure de produire des analyses valides : ce que refuse fortement le CSE.

Le laboratoire CSE :

Le laboratoire tient à faire savoir qu’il dispose de tous les équipements nécessaires à l’analyse de boissons non alcoolisées. Il utilise les protocoles opératoires établis et reconnus de manières internationales pour ses analyses ; ses équipements sont des plus récents, incluant le GC-MS (Le spectromètre de masse), qui est utilisé pour la confirmation des données sur les résidus de pesticides. Le CSE était suivi par le comité parlementaire (JPC), qui a reconnu la qualité de ses résultats. En 2003 les laboratoires du gouvernement avaient aussi confirmé la présence de pesticides dans les boissons.

Il est aussi soutenu par Coca-cola que le laboratoire du CSE ne dispose pas de la certification NABL (norme de métrologie) et donc que son analyse n’est pas correcte, pourtant elle a été accepté par le JPC qui dispose de plusieurs laboratoires certifiés NABL pour la recherche de résidus de pesticides dans les eaux. Il est important de disposer de certifications relatives aux systèmes qualité aussi le CSE a obtenu la certification ISO 9001. Il a aussi amélioré ses capacités en se dotant d’un spectromètre de masse (GC-MS) selon les recommandations du JPC.

Le rapport du laboratoire de Londres : quelques questions

Il n’est pas dans l’intention de porter atteinte au laboratoire anglais CSL, Cependant, quelques clarifications sont nécessaires :

1. les échantillons étudiés ont été fournis par Coca-cola, il ne peut donc y avoir de comparaison avec les études du CSE qui se base sur des échantillons collectés directement dans les commerces. Une telle analyse dirigée et financée par Coca-cola peut-elle être reconnue dans le cadre de la réglementation du Royaume-Uni ?

2. les échantillons fournis par Coca-cola remontent à juin 2005. Pourquoi les résultats sont seulement connus maintenant ? le laboratoire ne contrôle-t’il pas d’échantillons régulièrement ?

3. le laboratoire porte le nom de « département gouvernemental pour l’environnement, l’alimentation et les affaires rurales » mais est-ce que le gouvernement du Royaume-Uni autorise des taux de contamination étant au-delà des normes en vigueur dans son propre pays ? Récemment une boisson contenant du benzène selon un taux supérieur de 1ppb relativement à la norme (WHO drinking water standars) a été retirée de la vente. Dans notre cas nous avons trouvé des taux 10 à 50 fois supérieurs à cette norme. Les autorités anglaises auraient elles autorisé cela ? ou bien nos vies ne le vaudraient-elles pas ?

4. le CSL ne prétend pas avoir décelé de pesticides, quels sont leurs seuils limites de détection ? les laboratoires ne peuvent faire de mesures qu’au dessus de leurs seuils limites de détection et de quantification, ce qui détermine la sensibilité de leurs équipements. Nous portons cette interrogation pour la raison qu’en 2003 ce même laboratoire réalisant un test sur un échantillon de Coca-cola, le qualifia de produit sans danger. Le CSE confirme que la limite de quantification de ce laboratoire (LOQ) était de 0.5 à 2.5 ppb donc il ne peut seulement détecter et quantifier de pesticides qu’à un niveau de 5 à 25 fois supérieur à la norme européenne ou aux recommandations de la BIS (the Bureau of Indian Standards). En d’autres termes ils ne peuvent trouver de pesticides puisque leurs équipements ne le permettent pas. En comparaison, la limite de quantification des équipements du CSE se situe à 0.01-0.2 ppb pour les pesticides détectés dans les sodas.

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Dans la région nord indienne de l’Uttar Hanchar, le ravitaillement vers les zones les plus reculées se fait à dos d’âne, la chaîne complète de l’animal à l’homme s’en trouvant concernée.

Valider la méthodologie des analyses.

Les deux entreprises incriminées ont argumenté qu’il ne peut y avoir de réglementation par ce que leurs produits comportent de multiples ingrédients et donc ne peuvent être analysés. Le CSE de répondre : comment dès lors peuvent-ils prétendre avoir testé leurs produits ? Ou, sont ils en train de dire que leurs produits ne peuvent être analysés qu’au Royaume-Uni ? Il serait donc aussi judicieux de dire que leurs produits ne devraient être vendus que là-bas.

Il est clair que les laboratoires indiens ont les équipements et les compétences pour tester ces produits « complexes » d’eau et de sucre. Le CSE observe les méthodologies établies par l’ USEPA (l’agence américaine de protection environnementale), et reconnues par de nombreux pays concernant l’analyse de tous types de complexes multi-ingrédients contenant de l’eau ainsi que d’autres éléments. Tous les laboratoires sont formés à la distinction entre des molécules de pesticides et les interférences dues aux autres éléments constituants le produit analysé : "Nous n’attendons pas d’un laboratoire anglais qu’il nous apprenne à ce sujet". L’utilisation par le CSE du spectromètre de masse confirme la présence de résidus de pesticides.

Enfin, si les produits incriminés respectent les normes européennes et américaines, alors pourquoi ces entreprises s’opposent elles à l’établissement d’une réglementation ? Ont-elles des choses à cacher ?

Dans l’attente d’une réponse du gouvernement.

La balle est clairement dans le camp du gouvernent selon le CSE, les Entreprises utiliseront toutes les tactiques (moyens extérieurs, force des armes) afin de faire pression pour que nous acceptions l’idée que leurs produits ne sont pas dangereux et qu’il ne doit pas y avoir de réglementation. Une réglementation a été finalisée par le gouvernement mais sans être appliquée à cause des différentes pressions organisées par les entreprises.

Est-ce que le gouvernement indien traitera dans l’ombre avec le gouvernement américain afin de gagner tu temps en tergiversant sur cette question qui concerne notre santé, ou fera t-il le nécessaire pour faire appliquer les normes du BIS ?

L’épouvantail du FDI (Investissement direct étranger)

Soyons clair, avoir recours à la menace d’agir sur l’investissement direct étranger, est un acte honteux et de désespoir. Cela montre à quel point les grands groupes usent de leurs puissances et pouvoir mal utilisé, afin de peser sur notre gouvernement dans le but de ne pas mettre en application la réglementation déterminée par nos meilleurs scientifiques. C’est aussi un cas de corruption et d’abus de pouvoir.

Le fait est que le FDI nécessite un environnement régulé par des lois et ne soit pas ainsi soumis aux ententes partiales des grands groupes dans le cadre d’une régulation affaiblie.

traduction : drozerah

http://www.passerellesud.org/article.php3?id_article=899