Accueil > Rames Guyane : Jo Le Guen soutient Bellaciao... Merci Jo

Rames Guyane : Jo Le Guen soutient Bellaciao... Merci Jo

Publie le jeudi 14 septembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Deuxième convocation de Bellaciao au TGI de Saint Nazaire jeudi 14 septembre 2006. Jo Le Guen et Roberto Ferrario

Rames Guyane : Jo Le Guen dans la course

Après deux Atlantique plus un demi Pacifique à l’aviron, Jo Le Guen vient de signer son inscription à Rames Guyane, la première course transatlantique à l’aviron et en solitaire dont le départ sera donné de Saint Louis du Sénégal, le 19 novembre prochain. Comme pour ses précédentes traversées, le Breton se mobilise pour une cause. Son bateau baptisé l’Homme ou le Marché, sera l’ambassadeur des idées qu’il défend contre le capitalisme financier.

"Traverser l’océan à la rame, cela revient à le franchir à la vitesse d’un homme qui marche. On ne peut pas aller plus lentement. Le contact avec la mer ne peut donc pas être plus fort. Je pars parce que je suis bien en mer. Participer à une telle course est un privilège énorme. Rames Guyane me permet de conjuguer tout ce que je sais faire et ce que j’aime en me donnant l’occasion de parler de quelque chose qui me tient à cœur.

J’ai toujours préféré courir pour une cause plutôt que pour un sponsor.

Pour ma première traversée, en 1995, j’ai voulu aider les sauveteurs en mer. Je suis originaire de l’île de Molène et là-bas ces hommes tissent un lien social très important.

Dès mon retour, j’ai raconté mon aventure à des taulards, et c’est en visitant des prisons que m’est venue l’idée de la traversée avec Pascal Blond, un ancien détenu. Je me suis alors engagé dans la course anglaise de Chay Blyth sur un bateau construit par les prisonniers du centre de détention de Moulin.

En 2003, l’Erika a fait naufrage et c’est alors que j’ai entrepris la traversée du Pacifique à bord de Keep it blue pour la préservation de l’environnement. J’ai été contraint d’abandonner au bout de 60 jours pour cause de gangrène, à la suite de quoi je me suis fait amputer des orteils. La rame a tout changé dans ma vie. Me retrouvant bloqué chez moi dans un lit, je me suis intéressé au Fipol, le Fond international d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures. C’était ma façon à moi de terminer la traversée pour laquelle j’avais échoué.

Sur l’océan, on est confronté à un espace quasiment illimité. Il faut savoir le gérer pour que l’homme puisse y survivre. Je pense qu’il en est de même pour le commerce mondial, et c’est la cause pour laquelle je me mobilise aujourd’hui (www.lhommeoulemarche.fr), en correspondance avec les partis politique qui soutiennent cette idée.

Deuxième convocation de Bellaciao au TGI de Saint Nazaire jeudi 14 septembre 2006. Jo Le Guen

Dans cette nouvelle aventure, il y aura bien évidemment d’autres participants mais cela reste avant tout une traversée que l’on fait soi-même, accompagné par d’autres. L’objectif reste identique pour tous : aller jusqu’au bout. Pour moi, il n’y a pas une énorme différence entre partir seul et partir en course."

En dehors de son engagement, et comme il l’a prouvé lors de ses précédentes traversées, Jo Le Guen est tout d’abord un marin riche de son expérience passée sur les océans. Il est notamment à l’origine du bateau choisi par l’organisation de la course car le monotype de Rames Guyane a été largement inspiré de l’embarcation qu’il avait imaginée pour traverser le Pacifique.

Ils seront donc seize, le 19 novembre prochain à prendre le départ de Saint Louis.

http://www.ecaraibes.com/article/ar...

Messages