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Mémoires des peuples

Publie le samedi 4 novembre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Il faut rendre à ces peuples leurs mémoires et construire un nouveau monde.

Les Trois Couleurs de l’Empire

Un documentaire sur l’empire colonial de la France de Jean-Claude Guidicelli et Virginie Adoutte (2001), coproduit par Arte France et Riff International Productions. 1h10 min

de Patrick Mougenet professeur d’histoire et de géographie

Colonisée au nom de valeurs humanistes, l’Algérie symbolisa pendant presque un siècle et demi l’utopie coloniale française. Examinant la manière dont la France a géré son "image", ce documentaire retrace les étapes de "l’idée coloniale", dont les principes n’ont pas totalement disparu. Sûre de sa mission civilisatrice et désireuse de construire un empire puissant pouvant rivaliser avec celui du Royaume-Uni, la France entreprend, dès 1830, de conquérir l’Algérie.

Les soldats, les ingénieurs puis les colons agriculteurs venus de toute la France, et même de toute l’Europe, s’emparent du territoire. Massacre des opposants, expropriation des indigènes, entreprise de « désislamisation », installation d’industries et construction de voies de communication... Tout est légitimé par une certaine idée du progrès et la nécessité d’une Algérie « française ».
La colonisation est aussi une affaire d’images et de propagande. L’Agence générale des colonies, créée en 1919, contrôle plus de 80 % des images venant des colonies françaises.

Malgré les voix discordantes - notamment celles de saint-simoniens, de voyageurs, d’écrivains et d’indigènes -, la politique coloniale de la France continue d’afficher ses valeurs républicaines et humanistes. Elle atteint son apogée lors de l’exposition coloniale de 1931. Développant l’idée d’une hiérarchie entre les communautés et la notion de « races », les tenants de l’empire vont bientôt devoir affronter les soulèvements de ceux qu’ils ont « éduqués » pendant un peu plus d’un siècle...

Pistes à suivre [Histoire, 1re]

Un documentaire qui emprunte la démarche de l’historien
On mènera une réflexion sur les outils de travail de l’historien, sur sa démarche d’investigation. On étudiera pour cela le dispositif démonstratif choisi par les auteurs dont l’objectif est de se livrer à une véritable autopsie de la formation, puis de la diffusion de l’idéologie coloniale.

À l’image, noter les interventions d’analystes de diverses disciplines (enseignants-chercheurs, historiens, sociologues, anthropologues) des deux rives de la Méditerranée (France, Maghreb) ; des acteurs de l’histoire (en fin d’émission, A. Gueroudj, ancien dirigeant du PC algérien, A. Meliani colonel de l’armée française) ou des descendants de témoins de l’histoire (ici d’un saint-simonien, là d’un colon allemand). Une mise en scène classique appuie leur concours : les premiers s’expriment entourés de livres, dans leur bureau ou devant le tableau d’une salle de classe, les autres dans l’intimité de leur salon, depuis le fond de leur jardin.

Relever ensuite les types d’archives utilisées :
 iconographiques : images animées (bandes des actualités Pathé, films de propagande, films amateurs, noir et blanc ou couleur) ; images fixes (photographies, cartes postales, affiches de publicité, presse illustrée, peintures, caricatures, couvertures d’ouvrages, billets de banque, manuels scolaires et encyclopédies, cartes, plans de cadastre, sculptures, bandes dessinées) ;
 imprimées ou manuscrites : unes et articles de presse, correspondances, tracts, rapports, textes de contemporains écrivains, voyageurs, essayistes, philosophes ou acteurs de l’histoire, parfois rendues dans leur matérialité (jouets d’enfants, bobines de films, lettres...).
L’émission se décline en chapitres annoncés, ponctués par une voix off.

Classer ces matériaux : les uns, officiels et maîtrisés, amplement montrés aux contemporains, sont censés montrer ce qui a eu lieu ; les autres, privés et ici exhumés, révèlent l’existence de décalages entre la réalité vécue au quotidien et sa traduction à l’image. Remarquer que seules la confrontation et la mise en perspective de récits, d’images et de discours porteurs de regards différents doivent amener à relativiser, à appréhender une réalité plus complexe qu’il n’y paraît.

Un seul regret toutefois, mais de taille : l’absence d’identification précise (date, commanditaire, diffuseur) des images.

Le temps des colonies : la part du mythe, la part des réalités

« L’œuvre économique de la France » en Afrique du Nord. Montrer que les actualités Pathé des premières minutes (1931), comme celles qui suivent, livrent de l’œuvre coloniale une image(rie) positive qui se fonde sur la comparaison entre un passé obscur d’une Afrique sans progrès et sans technologie, où « les tribus, hostiles les unes aux autres » vivant sur des « terres jadis infestées » traînent « une existence misérable », et un présent annonciateur d’un avenir radieux, symbolisé par autant de « routes », de « ponts », de tramways, de bâtiments administratifs, d’écoles, ou de charrues et de tracteurs qui font désormais de ces terres des plaines « florissantes ».

Confronter ensuite ces extraits aux images d’archives privées, aux commentaires éclairants de l’anthropologue Bruno Étienne et de l’historienne Annie Rey-Goldzeiguer, au texte de Tocqueville tiré de ses Écrits politiques de 1837, qui, moins de dix années après le début de la colonisation de l’Algérie, affirme que « nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, beaucoup plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle ne l’était avant de nous connaître ». En Algérie, colonie de peuplement agricole dont le nombre de Français s’accrut rapidement (100 000 en 1847, 550 000 en 1900, 880 000 en 1931), on peut rappeler qu’en 1954, 29 % des grandes exploitations européennes se partagent 87 % de la surface agricole et 70 % des revenus qu’elles génèrent...

La « mission civilisatrice ». On pourra faire observer que l’éducation est le fer de lance du « devoir » du civilisateur français (Jules Ferry). Du début à la fin du documentaire, les enfants sont présents : c’est ainsi qu’ils s’ordonnèrent à l’image et à l’esprit des métropolitains comme une évidence. On peut simplement rappeler qu’en Algérie 4,5 % des enfants « indigènes » sont scolarisés dans le primaire en 1914, et 8,8 % en 1944. La situation de l’Afrique noire française n’est guère plus enviable : 10 à 12 % en... 1955.

Aux côtés de l’instruction, l’action sanitaire de la France aux colonies s’impose dans les images officielles. En particulier pendant la guerre d’Algérie : dans quel but ? (Redonner confiance aux populations locales tout en convaincant les métropolitains que l’armée française est bien là pour soigner, éduquer, et pas seulement pour les opérations de « maintien de l’ordre ».)

Infériorité indigène et supériorité occidentale
Nudité originelle... Repérer les photographies mettant en scène la nudité toute « naturelle » des femmes d’Afrique noire, montrant par là ce qui sépare la femme européenne « au nez droit, aux lèvres fines », de la sauvage, objet de curiosité zoologique (trente-troisième et quarante-sixième minutes du documentaire).

...ou nudité fabriquée. Comparer les cartes postales et les photographies définissant la « femme mauresque nue » (trente-troisième à trente-sixième minute) aux femmes réelles, vêtues, celles que les cinéastes amateurs filment dans la campagne, dans les rues. Les premières construisent l’image d’une ethnie fantasmée, où animalité et exotisme érotique s’entremêlent. On peut retrouver ces corps aux poitrines soigneusement exhibées dans le best-seller d’un imaginaire docteur Jacobus, sous couvert scientifique donc, L’Art d’aimer aux colonies. Publié en 1927 et réédité de nombreuses fois dans les années 1930, on peut y lire que « la nature a créé [en la jeune Négresse] une femelle reproductrice. La cuisse est assez fournie, mais la jambe est maigre, avec un mollet de coq, le pied plat et long. Terminons par dire que la peau de la Négresse est toujours fraîche, ce qui n’est pas sans charme par les lourdes chaleurs de la journée... » !

Sauvagerie. La violence est le fait de l’Autre. Et si la planche du Petit Journal du 3 décembre 1892 (vingt-sixième minute) représente par « la crémation de cadavres au Dahomey » une action occidentale, il s’agit bien sûr là d’une réponse « pacificatrice » aux actes sauvages, cruels, intrinsèquement bestiaux d’« indigènes » déchaînés et assoiffés de sang (vingt-septième minute)...

Sauvagerie encore en France même, où, de 1877 au milieu des années 1930, plusieurs millions de Français croient découvrir l’altérité. Ce sont autant de « zoos humains », de « villages nègres », d’« expositions ethnologiques » qui s’offrent alors - derrière des grilles ! - à un public métropolitain avide de curiosité et de distraction... Ces « spectacles » véhiculent des stéréotypes racistes et imprègnent durablement l’imaginaire des Occidentaux.

Stéréotypes physiques dévalorisants. Rechercher les stéréotypes les plus éculés de l’imagerie du Noir diffusés par l’iconographie propagandiste (couleur noire sans nuance, épaisseur des traits, nez épaté, bouche lippue, yeux exorbités...) sans cesse opposée aux traits raffinés du Blanc.

Supériorité intellectuelle. Dans les situations de dialogue entre un Occidental et un Maghrébin ou un Noir (neuvième et quarante-quatrième minutes), faire rechercher de quelle manière la hiérarchie est filmée dans le but d’imposer l’image du savoir blanc face à l’ignorance africaine (doigt directif, Blanc surélevé, plongée et contre-plongée, celui qui explique et celui qui hoche la tête...).

Supériorité technologique. Remarquer que chaque fois que le chemin de fer et les routes - tous deux éléments essentiels de la propagande développée par les gouvernements français - sont à l’image, la prise de vue favorise d’une part les droites exagérées, qui donnent un aspect de gigantisme et privilégient les lignes de fuite, et, d’autre part, fait apparaître l’Européen à proximité. Il y est défini comme le propriétaire et le seul capable de maîtriser la technologie.
Les divers échelons de la propagande coloniale
On conclura en tentant de repérer les divers degrés et vecteurs de la diffusion de l’imaginaire colonial.

Une propagande volontariste, active et motivée. L’État en semble l’acteur central, par le biais du ministère de l’Instruction publique (la définition des programmes scolaires, les manuels qui en découlent), par la création en 1919 de l’Agence générale des colonies, service de propagande de la République émanant directement du ministère des Colonies et qui diffuse en masse communiqués et annonces auprès des médias (radio, presse...), qui produit affiches, films, expositions. On estime que 80 % des images diffusées jusqu’à la guerre d’Algérie proviennent de cette agence.

Le parti colonial n’est pas moins négligeable. Nébuleuse d’organisations articulées autour de quelques groupes de pression présents au Sénat, dans les milieux d’affaire et de la finance, dans l’enseignement, il organise des conférences - en particulier dans les écoles - des banquets, des réunions ; il édite un bulletin mensuel et marque sa présence aux expositions universelles.

Un souci commercial. Des centaines d’affiches de publicité récupèrent pour des produits « exotiques » (chocolat, tabac...) ou non (alcool, viande...) l’imagerie coloniale. D’un autre côté, la littérature romanesque, la presse enfantine suscitent l’intérêt des éditeurs.

L’appropriation de l’idéologie coloniale. Elle se marque dans l’imagerie populaire à travers ses images d’Épinal, ses cartes postales, ses jouets, ses journaux illustrés, ses dictons et expressions...

L’ensemble concourt largement à donner une vision raciale de l’univers et évoque autant les Occidentaux (leurs peurs, leurs fantasmes) que ceux qu’ils sont censés représenter : les colonisés.

http://www.cndp.fr/tice/teledoc/mir...

Messages

  • Laissons les nostalgiques de l’OAS rever d’un pays idéal , qui n’a jamais existé que dans leur egoisme de petits blancs !
    claude de Toulouse
    Né en afrique du nord en 1946 .

  • Dans ce port nous étions des milliers de garçons
    Nous n’avions pas le cœur à chanter des chansons
    L’aurore était légère, il faisait presque beau
    C’était la première fois que je prenais le bateau

    L’Algérie
    Ecrasée par l’azur
    C’était une aventure
    Dont on ne voulait pas
    L’Algérie
    Du désert à Blida
    C’est là qu’on est parti jouer les petits soldats
    Aux balcons séchaient draps et serviettes
    Comme en Italie
    On prenait des vieux trains à banquettes
    On était mal assis
    L’Algérie
    Même avec un fusil
    C’était un beau pays
    L’Algérie

    Ce n’était pas un port à faire du mélo
    Et pourtant je vous jure que j’avais le cœur gros
    Quand on a vu le quai s’éloigner, s’éloigner,
    Y en a qui n’ont pas pu s’empêcher de pleurer

    L’Algérie
    Ecrasée par l’azur
    C’était une aventure
    Dont on ne voulait pas
    L’Algérie
    Du désert à Blida
    C’est là qu’on est parti jouer les petits soldats
    Nos fiancées nous écrivaient des lettres
    Avec des mots menteurs
    Le soir on grillait des cigarettes
    Afin d’avoir moins peur
    L’Algérie
    Même avec un fusil
    C’était un beau pays
    L’Algérie

    Un port ce n’est qu’un port, mais dans mes souvenirs
    Certains soirs malgré mois je me vois revenir
    Sur le pont délavé de ce bateau prison
    Quand Alger m’a souri au bout de l’horizon

    L’Algérie
    Écrasée par l’azur
    C’était une aventure
    Dont je ne voulais pas
    L’Algérie
    Du désert à Blida
    C’est là que j’étais parti jouer les petits soldats
    Un beau jour je raconterai l’histoire
    A mes petits enfants
    Du voyage où notre seule gloire
    C’était d’avoir vingt ans
    L’Algérie
    Avec ou sans fusil
    ça reste un beau pays
    L’Algérie

  • Une vie commencée ailleurs
    Je suis né à Tunis en 1946, pas une colonie, un protectorat !
    Dans une famille aisée, mon père était officier dans la cavalerie, régiment de spahis, magnifiques dans leurs capes rouge et blanche, ma mère fonctionnaire bénéficiant du tiers colonial.
    Parmi nos voisins, une seule famille indigène, mais je n’ai jamais joué avec leurs enfants.
    Nous connaissions cependant des natifs, deux femmes de ménage, arabes, travaillaient à la maison, elle avait l’air contentes !
    Tout autour de la banlieue de Tunis ou, nous habitions, les villages arabes, gourbis fait de torchis.
    Je n’ai fais la connaissance des jeunes tunisiens qu’a l’école primaire, il y en avait trois ou quatre dans chaque classe. J’ai connu le fameux « nos ancêtres les Gaulois », mais cela ne nous choquait en rien, nous étions fiers quand nos maîtres dépliaient les grandes cartes du monde et que nous apercevions alors la puissance de la France qui apparaissait en rose.
    Je me suis rendu compte d’une différence quand après l’indépendance de la Tunisie en 1954, l’enseignement de l’Arabe fut rendu obligatoire, mes parents n’éprouvaient aucune satisfaction lorsque je ramenais un tableau d’honneur en arabe, alors que le moindre bon point ailleurs été récompensé.
    Grandissant j’ai compris que nous vivions dans le même pays, mais dans des mondes séparés. Tunis, quartiers européens, quartier Juif ou ne mettions jamais les pieds, quartiers arabes ou nous les mettions encore moins. Pas de murs, mais une frontière invisible.
    Dans le bistrot du village, j’ai vite appris la classification couramment admise par la population française, les Français, les Italiens (nombreux en Tunisie ), les Maltais, les Juifs et les arabes, et l’un des piliers du bar rajoutait à chaque fois, « juste avant les cafards ».
    Au kiosque à musique ou la musique de l’armée animait le bal, les arabes n’étaient pas admis ! Les Sidis, les bougnoules, les ratons , les troncs (jamais compris pourquoi ), ne dansaient pas avec des européennes .
    J’ai quitté Tunis en 1958, je lisais, j’écrivais, et je parlais l’Arabe, en France j’ai atterri à Gex, prés de la frontière suisse, avant de rejoindre Toulouse, dépaysement garanti, Gex au mois d’octobre quand on arrive de Tunis, cela fait tout drôle.
    Il m’a bien fallu trois ou quatre ans avant de considérer que ce pays la France était mon pays.
    Alors non, mes parents n’étaient pas d’affreux colons tortionnaires, nous ne vivions pas ensemble c’est tout.
    Claude de Toulouse .

    • "elles avaient l’air contentes" ? et le reste. Celà ne vous choque pas ? Les femmes algériennes aussi allaient faire les ménages chez les pauvres petits francais. Elles étaient contentes elles aussi ? La plupart ont contribué à mettre le colonialisme à la porte. De plus être fier d’être Français !
      Je me sentais Algérienne quand les femmes luttaient pour l’indépendance de leur pays. Comme je suis Palestinienne aujourd’hui avec les femmes qui luttent contres les assassins sionistes.
      Gisèle Escot
       !

    • Chére Gisèle ,
      j’ai essayé de retranscrire la situation telle que la vivait un enfant entre 8 et 12 ans , quand je dis qu’elles avaient l’air contentes , c’est tout ce que ce jeune garçon pouvait dire , il ne connaissait que leur nom , ne savait si elles avaient des enfants , ou elles habitaient , elles etaient dans la maison sans y etre , l’homme d’aujourd’hui peut porter un jugement politique , l’enfant d’alors n’apercevait que quelques détails , tout lui semblait normal .
      Lors des évenement de Sakiet sidi youssef , bombardement d’un gros village tunisien par l’aviation française , le soir une cinquantaine d’hommes se sont réunis devant notre maison , mon pere etait mort , les torches portées par ces hommes nous semblaient trés menaçantes , notre voisin tunisien à qui nous n’avions jamais parlé est sorti de chez lui , pour dire à la foule que dans cette maison , il n’y avait qu’une femme et trois enfants ,et leur demander de partir , ce qu’ils ont fait . Je crois que le lendemain ma mére l’a remercié en arabe , langue qu’elle parlait parfaitement , mais elle ne nous a rien dit .
      claude de Toulouse .

  • A cette époque le plus fort envahissait le plus faible. Il ne faut pas regarder l’histoire de façon rétroactive... Aujourd’hui on reproche aux colonialistes d’avoir été les plus forts du moment.
    Et puis on est plus dans les années 70. Aujourd’hui il faut regarder devant et arrêter cette haine et cette auto culpabilisation qui n’a aucun sens. Les opprimés deviendront agresseurs ... C’est tout simplement l’histoire. Regardez un peu ce qui se passe de nos jours en afrique. Les tribus se massacrent entre elle.

    Vous faites le procés de l’humanité et non celui du colonialisme.

    • Ce n’est pas le procès contre l’humanité mais du système qui a engendré ce type de discrimination qui existe toujours d’ailleurs. Je ne sais pas mais en voyant ces colons français, j’avais l’impression de voir les colons israéliens. Pour comprendre ce qui se passe en Palestine, il faut comprendre l’idéologie sous-jacente de la colonisation. Elle n’est pas très différente de celle que la France a employé dans ses colonies. Je suis supérieur, tu es inférieur car ne pouvant résister à ma puissance militaire donc j’ai le droit de faire ce que je veux de toi, de ta terre, de tes ressources. Faut arrêter de croire que ces pensées ont disparu, elles existent et sont même en progression et faut les combattre fermement sinon on va droit à la catastrophe. Et puis il faut arrêter aussi cette susceptibilité, oui la France a eu ce comportement, oui la France doit le reconnaître, oui la France doit demander pardon et personne n’accuse les français en tant qu’individu mais le système qui a engendré ces atrocités.