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L’abeille, sentinelle de l’environnement

Publie le dimanche 5 novembre 2006 par Open-Publishing
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L’abeille, sentinelle de l’environnement
L’UNAF propose la mise en oeuvre d’un projet national
consistant à sensibiliser nos concitoyens au rôle majeur
de l’abeille comme sentinelle de l’environnement.

L’abeille existe sur terre depuis plus de 60 millions d’années. Bien avant l’être humain... Elle a supporté, sans aucun préjudice, tous les bouleversements climatiques.
En raison d’une complémentarité exemplaire, abeilles et plantes à fleurs se sont développées parallèlement et ont participé à l’émergence d’une biodiversité exceptionnelle.
Aujourd’hui, grâce au rôle pollinisateur des abeilles, plus de 20 000 plantes sauvages sont sauvegardées en Europe et le chiffre d’affaires généré dans la production agricole est considérable.

Grâce aux analyses polliniques des miels, il est possible de définir l’ensemble des plantes qui ont permis l’élaboration du miel, de définir celles, parfois extrêmement rares, qui sont présentes dans l’aire de butinage (environ 3 km de rayon autour des ruche, et de suivre l’évolution de la flore année après année.
Par ailleurs, des analyses approfondies permettent également de mesurer l’évolution qualitative de l’environnement.

Depuis la seconde guerre mondiale, l’abeille subit les effets de certains produits phytosanitaires et dans de nombreuses régions, son avenir devient incertain. Même si cela peut paraître paradoxal, les colonies d’abeilles vivent aujourd’hui mieux en ville que dans les campagnes en raison de l’absence de traitements phytosanitaires agricoles, d’une température légèrement supérieure et d’un enchaînement de floraisons souvent plus régulier. En France, le nombre de ruches diminue inexorablement et 2000 à 3000 apiculteurs cessent leur activité chaque année. Dans de très nombreuses régions de France, l’avenir des abeilles est en danger.

L’abeille, le miel, la cire, ont fasciné et représenté des symboles forts pour de nombreuses civilisations, égyptiennes, grecques, indiennes... Au fil des siècles, l’homme, de cueilleur de miel, est devenu apiculteur avec la mise au point de la ruche à cadres, à la fin du XIXème siècle.

L’apiculture nécessite de nombreuses connaissances en biologie, botanique, géologie, météorologie, et une importante maîtrise technique et sanitaire. Ces compétences constituent un véritable savoir-faire qu’il est important de faire partager au plus grand nombre.

Aujourd’hui, l’abeille nous interpelle sur différentes problématiques sociétales majeures :

La sauvegarde de la biodiversité et de l’environnement

L’évolution vers une agriculture durable

Le rapport ville / campagne et la relation de l’homme à la nature

Le bien-être et la santé via les produits de la ruche.

Il s’agit donc de rapprocher l’abeille des citoyens et la présence de colonies d’abeilles sur des bâtiments publics constitue un vecteur de communication majeur tant pour les apiculteurs que pour les collectivités territoriales qui souhaitent apporter des réponses concrètes aux interrogations d’aujourd’hui.

L’UNAF propose d’apporter son savoir-faire pour concrétiser ce rapprochement homme/nature. Les lieux possibles d’installation de ruches sont multiples et variés : toits, terrasses, espaces verts et jardins publics se prêtent parfaitement à l’accueil et aux besoins des abeilles.
Au préalable, une étude et une visite des emplacements possibles permettent de déterminer le lieu d’installation adéquat, tant sur l’aspect "communication" que sur les conditions de sécurité du public ou des employés de l’institution.
Union nationale de l’apiculture française
http://www.unaf-apiculture.info/

Messages

  • Communiqué de presse de l’ADVPA
    Association de Défense des Victimes de Pesticides Agricoles

    L’ADVPA a pris connaissance du rapport de l’Observatoire Régional de l’Air en Midi Pyrénées (ORAMIP) sur l’évaluation des concentrations en phytosanitaires en secteur arboricole entre Montauban et Castelsarrasin.
    L’ORAMIP a constaté la présence d’une majorité des produits pesticides recherchés, y compris sur la commune de MONTAUBAN. Ce résultat nous alarme au plus haut point pour ce qui concerne les conséquences sur la santé humaine des populations qui s’avèrent être soumises à cette pollution la plus grande partie de l’année.

    Le folpel, fongicide classé comme cancérigène pour l’homme est détecté à un niveau alarmant pour les populations rurales et citadines du Tarn et Garonne. Cette mesure doit être intégrée dans la recherche des causes des nombreux cas de cancer signalés dans ce département. Par rapport à cette molécule, l’ADVPA demande d’urgence :
     des mesures incitatives pour l’utilisation de fongicides moins dangereux pour la santé humaine
     une étude épidémiologique sur les populations de ce département
     une information vis à vis de ces populations par les autorités sanitaires sur les risques qu’elles ont subis et subissent encore assortie de facilités de test de dépistages.

    L’ORAMIP a également détecté à un seuil élevé du fipronil dans l’air sur la majorité des sites prospectés au cours de la période entre début juin et mi août 2005. Ce niveau de détection est du même ordre de grandeur que celui qui avait occasionné les mortalités massives d’abeilles en 2002 et 2003 ainsi que les troubles de santé signalés alors dans les zones contaminées de Midi Pyrénées. Suite à ces événements et en raison de la dangerosité pour la santé publique, l’environnement et la faune sauvage, cette molécule avait été désormais interdite d’utilisation agricole conjointement par la Justice et par le Ministre de l’Agriculture début 2004. La Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt est dans l’incapacité à l’heure actuelle de fournir une explication à cette contamination. Le fabricant est lui aussi dans l’incapacité de donner à cette administration une explication plausible. Le fipronil est un polluant assimilable à la dioxine par ses caractéristiques physiques (liposoluble) ainsi que par le mode de pollution détecté ici (particules dans l’air). De plus, compte tenu de la toxicité élevée de ce neurotoxique classé T+, l’ADVPA demande d’urgence :

     tant que l’origine précise ne sera pas connue avec certitude, l’interdiction totale d’utilisation ou de manipulation de tout produit domestique, vétérinaire et jardinage contenant du fipronil, l’usage agricole étant déjà interdit.

     une recherche réelle et objective sur la véritable durée de vie de cette molécule ainsi que ses métabolites (produits de dégradation souvent encore plus toxiques que la molécule mère) .

     une recherche et évaluation des résidus dans les productions agricoles de cette zone d’étude (fruits, légumes, lait)

     une détection permanente dans diverses zones (grandes cultures, arboricoles, viticoles) réalisé par un observatoire comme l’ORAMIP .

     la création d’une taxe prélevée auprès des fabricants et manipulateurs de produits phytopharmaceutiques et indexée sur le degré de toxicité desdits produits pour doter un fond d’indemnisation des victimes et financer les études de détections de ces produits pesticides ; les contribuables n’ayant pas à supporter les conséquences des carences des firmes phytopharmaceutiques dans la non maîtrise de leurs productions.

    Contact : Jean Claude CAUQUIL Tel 06 12 43 19 08

    Quelques risques pour la santé de l’homme et de l’animal
    liés à l’exposition au fipronil
     Classé "C", cancérigène possible chez l’homme. (CIRC)
     Disrupteur endocrinien pouvant engendrer hypothyroïdie fétus et nouveau-né, ainsi qu’activité antiandrogénique. (Pr. Ch. SULTAN)
     Bioaccumulation, neurotoxicité, hépato et néphrotoxicité, effets thyroïdiens à cours terme si absorbé par inhalation. (Pr. J. F. NARBONNE)
     Effets sur le développement cérébral du nauveau né. (Pr J. F. NARBONNE)
     Irritation des yeux et de l’épiderme. (EPA)
     Effets sur le foie induisant des calculs biliaires aptes à provoquer une pancréatite aiguë fatale dans bien des cas. Présence de 16 métabolites du fipronil dans la bile sur animaux. (J.P. GREVEDI, AFSSA)
     Néphropatie sénile. (EPA)