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Le plan de réintroduction de l’ours pyrénéen

Publie le dimanche 19 novembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Après les évènements de ces dernières semaines - l’introduction de nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées françaises et les différents problèmes qui ont suivis - la question du sérieux de ce plan de réintroduction se pose.

Un projet de réintroduction des ours dans les Pyrénées est nécessaire afin d’assurer la pérennité de la population pyrénéenne, mais celui-ci doit répondre à un certain nombre de lignes directrices, ce qui n’est pas le cas du projet actuel. A partir de là, il est difficile de comprendre l’acharnement montré par le Ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, et les associations favorables à la réintroduction, étant donné les conditions actuelles.
L’Union Européenne avait par ailleurs décidé en 2001 d’arrêter le financement devant le manque d’effort du gouvernement français pour conserver l’habitat de l’ours et les fortes hostilités locales.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) a établit ces lignes directrices à respecter afin de donner des chances au projet. Plusieurs d’entres elles ne sont pas satisfaites.

Certains critères sont respectés comme la comptabilité génétique des individus (la population slovène étant proche génétiquement de la population pyrénéenne), le suivi scientifique des ours relâchés ou encore ne pas mettre en péril la population source.

Les critères non respectés sont multiples. i/ Le site de réintroduction doit faire l’objet d’un statut de protection, ce qui n’est pas le cas actuellement. L’aire de répartition de l’ours n’est pas située dans la zone de protection du Parc National, elle ne fait donc l’objet d’aucune mesure de protection spécifique. ii / Les causes des échecs des tentatives précédentes doivent être prises en compte, or aucun changement n’a eu lieu suite à la mort de Canelle causée par un chasseur, ou aux précédents tirs. iii/ L’acceptation de la réintroduction par les populations humaines locales doit être acquise. La forte hostilité d’une partie de la population locale, et notamment des bergers témoigne du contraire. Certains « anti-ours » n’hésitant pas à disposer des pots de miel remplis de verre.

Une des premières mesures à envisager serait donc la protection de l’aire de répartition naturelle de l’ours. Une véritable sensibilisation du public est également à considérer.

Rappelons que la population d’ours pyrénéen n’a cessé de diminuer depuis 1954 où elle atteignait 70 individus. En 1972, la France interdit la chasse à l’ours alors qu’il ne restait deux ans plus tôt que 36 ours.
Le lancement du plan ours « 40 ours en l’an 2000 » en 1984 n’a pas permis le maintien de la population, qui atteignait seulement 5 individus en 1995. Plusieurs ours seront relâchés en 1996 -1997, année marquée par 5 naissances, mais également par leurs disparitions et un tir sur un des ours relâchés.

Contact :

Pour toute information, merci d’envoyer un message à presse@protection-des-animaux.org ou de consulter http://www.protection-des-animaux.org

Messages

  • Bonjour,vous écrivez que localement,il y a une forte hostilitée à l’Ours,sur quoi basez-vous cette affirmation ?
    Avez-vous fait un sondage ?
    La majorité des pyrénéens sont favorables au plan de réintroduction de l’ours,cherchez un peu sur le net et vous trouverez les résultats de sondages faits.
    Ce sont prés de 77 pour cent des pyrénéens qui sont favorables à la présence de l’ours,et ce jusqu’à démonstration du contraire.
    Vous parlez du parc national des pyrénées mais ces contours évitent soigneusement les zones à ours et de toute façon il ne représente qu’une toute petite partie des pyrénées.
    Quels sont les différents problèmes qui ont suivis le renforcement de la population ursine ?
    Nommez-les avant de poser la question du sèrieux du plan,vous serez-vous même un peu plus sérieux et crédible.
    citation"Les causes des échecs des tentatives précédentes doivent être prises en compte"
    La seule tentative précédente remonte à 1996 et 1997,2 femelles puis un mâle ont été lachés et c’est plutôt un succés,ils se sont trés bien reproduis ils sont aujourd’hui une quinzaine.
    citation "aucun changement n’a eu lieu suite à la mort de Canelle causée par un chasseur, ou aux précédents tirs"
    En ce qui concerne l’ourse canelle c’est la justice qui s’exprimera,nous verrons bien ses conclusions.
    citation " La forte hostilité d’une partie de la population locale, et notamment des bergers témoigne du contraire. Certains « anti-ours » n’hésitant pas à disposer des pots de miel remplis de verre"
    une minorité violente,et pourquoi mettez-vous ainsi les bergers en façade visible ?
    citation "Une des premières mesures à envisager serait donc la protection de l’aire de répartition naturelle de l’ours. Une véritable sensibilisation du public est également à considérer"
    Dans les pyrénées,ce sont 200 000 ha qui sont susceptibles d’abriter la présence de l’ours,j’espère que votre suggestion n’est pas faites pour contiuner indéfiniment les palabres pour finalement aboutir à un parc fermè ou les touristes pourraient venir jeter des cacahuètes aux ours.
    Le déclin de l’ours dans les pyrénées est dû au braconnage,et à rien d’autre.

  • La critique est facile. Il faudrait si, il faudrait çà. Le plan de renforcement est ce qu’il est. Il faudra attendre quelques années pour pouvoir juger . Fixer des zones de protection intégrale est difficile tant les Pyrénées sont riches en zone potentiellement à ours.

  • Citation : « Les causes des échecs des tentatives précédentes doivent être prises en compte, or aucun changement n’a eu lieu suite à la mort de Canelle causée par un chasseur, ou aux précédents tirs. »
    — -
    Canelle ne fait partie d’aucune tentative, c’est une ourse autochtone qui a été tuée lors d’une battue par un chasseur qui s’est sciemment exposé à la forte probabilité d’une situation de légitime défense face à l’ourse suitée. Je cite un extrait de l’arrêt de la cour d’appel de Pau du 17 août 2006 : "(...) Puisque l’élément essentiel est de savoir si les chasseurs étaient informés de la présence de l’ours (Cannelle) sur les lieux le 1 novembre 2004 et que la réponse affirmative a cette question ne fait aucun doute...".

    Citation : « L’acceptation de la réintroduction par les populations humaines locales doit être acquise. La forte hostilité d’une partie de la population locale, et notamment des bergers témoigne du contraire. Certains « anti-ours » n’hésitant pas à disposer des pots de miel remplis de verre. »
    — -
    Le fait qu’une poignée de forcenés s’en prennent aux ours et tentent de bâillonner les populations favorables à l’ours à travers des pressions insoutenables (des menaces de mort, des agressions physiques et verbales ou en mettant à feu et à sang un village comme cela a été le cas d’Arbas) ne constitue en rien un témoignage de non-acceptation de l’ours dans les Pyrénées, mais tout simplement de la violence incontrôlée de quelques individus sans foi ni loi.
    Par ailleurs il ne faut pas confondre « berger » et « éleveur ». Les premiers ayant été remerciés pour la plupart d’entre eux par ces derniers dans le cadre de nouvelles méthodes « très pratiques » d’élevage où les troupeaux sont abandonnés à leur propre sort en montagne au lieu d’être surveillés par des chiens de protection et des bergers.

    Citation : « Une véritable sensibilisation du public est également à considérer. »
    — -
    Ne serait-ce que sur la zone massif, 77% des Pyrénéens se déclarent favorable à l’ours, ce qui constitue une très large majorité. Pour autant, différentes associations et de simples citoyens comme moi-même travaillent activement dans ce sens.

    Citation : « Après les évènements de ces dernières semaines - l’introduction de nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées françaises et les différents problèmes qui ont suivis - la question du sérieux de ce plan de réintroduction se pose. »
    — -
    Derrière cette formule empruntée au style journalistique se cache semble-t-il un parti pris de votre part. Un projet manque-t-il de sérieux du simple fait de l’opposition vociférante et surmédiatisée d’une petite minorité d’individus ? Il fut une époque ou prôner l’égalité des hommes et des femmes rencontrait une opposition violente de la part de quelques-uns qui soulevaient la question du sérieux de cette idée. Avaient-ils raison pour autant ?

    SEBASTOS

  • Que proposez-vous ?

    Relancer l’IPHB pour 15 ans de palabres pendant que l’ours se fait flinguer par les bergers ?
    L’ours Boutxy considéré par les bergers comme un ours prédateur a problèmes a disparu depuis septembre. Un berger s’est venté de l’avoir refroidi...). Pendant ce temps, le chasseur René Marquèze qui a tué Cannelle coule des jours heureux en attendant son hypothètique procès, où même s’il a lieu, les pressions des chasseurs risquent de le faire aboutir à un non lieu...)

    En Belgique, l’Etat a discuté pendant 4 ans du bien fait de réintroduire une dizaine de castors... sans arriver à une décision, craignant que celà se pazserait mal. Un particulier en a lâché 40 à la frontière hollandaise et française, dans la Meuse. Depuis lors, il y a 600 castors en Belgique sur plus de 60 sites.

    Les chasseurs sont content, les castors créent des clairières ou les jeunes repoussent attirent les cervidés. Les touristes affluent pour les voir... Même si ici la méthode est extrème, parfois il faut savoir décider. Nelly Olin l’a fait, tard, mais l’a fait. L’ours des Pyrénées a encore une chance, même s’il faudra se battre contre tous ceux qui déserent son extermination pour pouvoir abandonner leur troupeaux et produire du fromage de montagne en plaine et monter les brebis tarries pour les abandonner tout l’été.

    Les animaux sauvages dans des parcs, les animaux domestiques et d’élevage en liberté. le monde à l’envers en quelque sorte. La désinformation de l’ASPAP, de des politiciens modèles que sont Bonrepaux et Lassalle fonctionne bien.

    Liberté pour les ours et vivement que le Béarn accueille quelques femelles. La majorité des français et des pyrénéens sont pour le maintien d’une population d’ours. La majorité silencieuse, pendant que la poignée d’extrémistes agro-pastoraux gueulent, cassent et traquent les femelles lâchées...

    J’ai clairement pris position pour la défense des plantigrades contre l’extrémisme agro-cynégétique.

    B.M.H.