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6 décembre : journée nationale d’action et de manifestations

Publie le mardi 2 décembre 2003 par Open-Publishing

Le chômage ne cesse d’augmenter : plus de 20 000 salarié(e)s ont été licenciés dans les derniers mois, les plans de licenciements se multiplient. Cela n’empêche pas le gouvernement de culpabiliser les chômeurs.  

C’est ce moment qui a été choisi par le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGC pour réduire la durée d’indemnisation des chômeurs et de recalculer les droits de ceux qui étaient déjà dans le système. Par cette mesure, 850.000 chômeurs vont perdre leurs indemnités durant l’année 2004, 250.000 dès le 1er janvier 2004. Pourtant, la moitié des allocataires perçoivent moins de 770 euros par mois, 66 % moins de 900 euros.

Le gouvernement en rajoute en limitant la durée de versement de l’ASS (Association Spécifique de Solidarité) qui succède dans certains cas aux allocations chômage. Elle est d’environ 410 euros par mois, (comme le RMI pour une personne seule). 130.000 personnes vont basculer vers le RMI ou rien du tout (si le conjoint a des ressources). Il supprime la majoration de 40 % pour les plus de 50 ans alors qu’ils ont très peu de chances de retrouver du travail.

Le RMA constitue une nouvelle aide au patronat puisqu’en échange d’un demi SMIC, le patron va toucher l’équivalent du RMI et ne payer les charges que sur le complément de salaire. Il faudra travailler un an pour voir valider trois mois de droits à la retraite. Le gouvernement dégrade à nouveau les conditions de rémunération et d’ouverture des droits à la retraite des salariés.

Dans le même temps, les salaires n’augmentent pas. Au contraire, la diminution des indemnités chômage va accentuer les pressions pour la baisse du coût du travail, la casse du SMIC, le développement de la précarité... Pendant que les cadeaux se multiplient pour les plus riches.

Le samedi 6 décembre sera une journée nationale de manifestations dans toute la France.

Union Syndicale Solidaires (les Sud)