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Intermittents : des personnalités veulent un arbitrage de Chirac

Publie le lundi 8 décembre 2003 par Open-Publishing

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Intermittents : des personnalités veulent un arbitrage de Chirac

PARIS - Des parlementaires de l’opposition et de l’UDF, des représentants du
monde du spectacle, comme les acteurs Agnès Jaoui et Charles Berling, ont
demandé lundi à Jacques Chirac d’arbitrer le dossier des intermittents.
Les intermittents du spectacle, qui dénoncent la réforme de leur système
d’assurance chômage, organisent ce lundi une nouvelle journée nationale
d’action, avec notamment une manifestation à Paris dans l’après-midi.
"C’est un accord insupportable qui a été signé entre le gouvernement et le
Medef sur le dos des artistes français", a déclaré le député Vert Noël
Mamère, l’un des signataires de l’appel avec ses collègues Pierre-Christophe
Baguet (UDF) et Patrick Bloche (PS) et les sénateurs Marie-Christine Blandin
(Verts), Danièle Pourtaud (PS) et Jack Ralite (PC).

Tous étaient présents à une conférence de presse organisée à l’Assemblée
nationale en présence de nombreux représentants du monde du spectacle comme
la réalisatrice Catherine Breillat, les acteurs Bernard Menez, Agnès Jaoui,
Charles Berling et Mathieu Amalric.

Ces deux derniers ont lu la lettre adressée à Jacques Chirac, dans laquelle
ils demandent au chef de l’Etat son arbitrage afin que le protocole d’accord
des 26 juin et 13 novembre sur les intermittents du spectacle ne soit pas
agréé.

"Cet accord est structurellement incompatible avec l’intermittence et la
spécificité des métiers" du spectacle, estiment les signataires. "Il ne
résout pas la question des abus, il les encourage, il est inefficace quant
au déficit de l’Unedic. Il apparaît donc que les salariés intermittents sont
des sacrifiés pour l’exemple".

Les signataires de la lettre, qui rappellent que les coordinations
d’intermittents ont élaboré "un nouveau modèle d’indemnisation plus juste",
souhaitent que "l’ensemble des concernés puissent enfin réellement étudier
toutes les propositions afin de trouver une solution qui satisfasse le plus
grand nombre".

"Vous qui vous êtes tant ému de la culture en France, sachez que sans les
salariés intermittents l’exception culturelle n’existe plus. Le protocole
d’accord du 13 novembre contredit la mission du service public. Il mettra en
faillite les politiques culturelles locales, véritables outils de cohésion
sociale, notamment l’enseignement des pratiques artistiques", affirment-ils.
"Forts de ces éléments, nous vous demandons, M. le président de la
République, un arbitrage sur ce dossier afin que le texte ne soit pas de
nouveau agréé."