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Capitalistes et prolétaires

Publie le mardi 9 décembre 2003 par Open-Publishing

Les débats que l’on voit passer dans les listes de discussion nous parlent
parfois de disparition des classes sociales ou de la lutte des classes,
de "dilution de la classe ouvrière" ou que sais-je encore. Mais le mouvement
ouvrier, toutes tendances confondues, a toujours accepté des concepts que l’on
peut résumer en gros comme suit :

 Prolétaire est celui qui vend sa force de travail et qui, en échange, touche
un salaire.

 Capitaliste est celui qui achète la force de travail d’autrui, ou qui finance
cet achat.

Les prolètaires produisent une plus-value dont profitent à leur guise les
capitalistes. C’est la propriété privée de l’argent et, par son intermédiaire,
des moyens de production et de l’exploitation du travail. Ius utendi et
abutendi, plus que jamais comme le montrent les vagues de délocalisations.

Avec cette définition vieille d’un siècle et demi, on s’aperçoit vite que le
monde dans lequel nous vivons n’a cessé d’évoluer implacablement vers la
réalisation totale de ce schéma, que nous en sommes plus proches que jamais.
Car les classes moyennes ont quasiment disparu et, à un petit nombre
d’exceptions près, nous sommes tous des prolétaires. Avec la mondialisation et
l’ "Europe", ce processus de prolétarisation ne fera que s’accélérer encore,
notamment en ce qui concerne les paysans de plus en plus malmenés et la main
d’oeuvre intellectuelle qui avait auparavant été quelque peu épargnée.