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LE PCF soutient sans réserve les INTERMITTENTS du spectacle en grève

Publie le mercredi 6 décembre 2006 par Open-Publishing

Pour le Parti Communiste Français, Francis Parny membre de l’exécutif national

Les artistes et techniciens du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma, une nouvelle fois dans la rue, exigent une issue positive au conflit « des intermittents » qui dure maintenant depuis plusieurs années.

Le Parti communiste les soutient sans réserve.

Au-delà d’avancées obtenues de haute lutte (congés maternité, fonds transitoire), rien n’est réglé, tout s’aggrave, la création est en danger.

Les artistes et techniciens du spectacle, et avec eux toute la profession, ne sont ni écoutés, ni respectés. Le protocole d’avril 2006, frère jumeau du précédent, est animé des mêmes principes : restriction de l’accès aux droits à l’indemnisation chômage, réduction du périmètre de la profession, remise en cause du principe de présomption de salariat.

Il est culturellement et socialement violent.

Le fonds transitoire qui servait à « repêcher », sur fonds publics, ceux qui ne parvenaient pas à faire leur « cachet » sur 10 mois ou 10 mois et demi est remplacé par un fonds de professionnalisation (sic). Ce fonds n’aura qu’un effet extrêmement temporaire et limité dans la vie professionnelle des artistes et techniciens du spectacle. C’est une allocation de fin de droits, un passeport pour le RMI.

On peut dire que les 34000 intermittents bénéficiant du fonds transitoire sont immédiatement menacés d’exclusion de leur métier. Un des plus grands plans de licenciement de notre pays est en cours.

L’objectif du MEDEF se confirme : ce n’est pas le déficit qui le préoccupe (+ 80 millions d’euros de 2003 à 2004) mais la réduction du périmètre de la profession.

Pour lui, il y a trop d’artistes comme il dit qu’il y a trop d’enseignants, d’infirmières, trop de service public, trop de tout sauf de profits. Si ce protocole était agrée par le gouvernement, le MEDEF aurait réussi dans ses objectifs.

Le gouvernement est responsable de cette situation. Son Ministre de la Culture n’a cessé de déjuger ses paroles par ses actes et de trahir ses engagements. La manœuvre d’octobre dernier pour repousser l’examen de la PPL soutenue par une majorité de parlementaires est inacceptable et traduit en quelle estime le gouvernement tient à la fois la question des intermittents et la représentation nationale.

Le budget 2007 de la culture, par l’étroitesse des moyens consacrés au spectacle vivant, accompagne ces reculs, ne permet pas l’aide à la création et donc le soutien à l’emploi. Il met la culture en danger.

Le Parti communiste français exige de nouveau, avec les artistes et techniciens du spectacle, leurs organisations professionnelles et syndicales un système pérenne et juste fondé sur la solidarité inter-professionnelle qui revienne, à minima, aux 507 heures sur 12 mois pour une indemnisation sur 12 mois, à un réexamen à la date-anniversaire et au calcul des indemnités sur la base du salaire annuel et non plus du salaire journalier, au respect de l’ensemble des droits sociaux, à la reconnaissance des heures de présence et de formation dans les établissements scolaires et les autres institutions publiques.

Le Parti communiste demande au Ministre du Travail de ne pas donner son agrément au protocole d’avril 2006. Il demande au Président de l’Assemblée nationale de remettre la PPL à l’ordre du jour de ses travaux avant la fin de la session et de la voter pour permettre une bonne négociation des partenaires sociaux sur des bases nouvelles.

Au travers de la lutte des intermittents, c’est la question de la place de la création qui est posée. Sans financement public fort, c’est le triomphe des industries culturelles qui n’ont aucun besoin d’un système de solidarité en faveur du développement artistique et culturel.

Le Parti communiste, dans le cadre du rassemblement antilibéral qu’il participe à construire, propose que les dépenses publiques consacrées aux arts et à la culture représentent 1% des richesses créées dans notre pays (le Produit intérieur Brut).