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Les cheminots haussent le ton

Publie le mardi 16 décembre 2003 par Open-Publishing

Paris, une manifestation sera organisée mercredi 17 décembre 2003
à partir de 11h devant le siège de l’entreprise, derrière la gare Montparnasse

Les fédérations syndicales de cheminots appellent à une journée d’action mercredi pour protester contre l’absence de négociations salariales à la SNCF en 2003, les restructurations prévues dans la branche fret ou encore les velléités de certains députés de la majorité de légiférer sur le service minimum.

Les fédérations n’ont toutefois déposé aucun préavis national de grève et laissent aux personnels, dans les régions, la liberté de choisir leurs modalités d’actions. Des arrêts de travail locaux ne sont donc pas à exclure et des rassemblements unitaires sont prévus devant les directions régionales de la SNCF.

La direction nationale, de son côté, ne prévoyait lundi après-midi aucune perturbation.
A Paris, une manifestation sera organisée mercredi à partir de 11h devant le siège de l’entreprise, derrière la gare Montparnasse, où se tiendra un conseil d’administration et une réunion du comité central d’entreprise (CCE) sur l’avenir du fret.

"La direction, malgré ses engagements, n’a ouvert aucune négociation salariale. Aurait-elle l’intention, comme le gouvernement pour la fonction publique, de faire de l’année 2003 une année blanche ?", s’interrogent la CGT, FO, la CFTC, l’UNSA, Sud Rail et la Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC) dans un communiqué commun.

Par ailleurs, affirment les syndicats, "la direction engage un plan de restructuration du fret" qui, s’il était appliqué, "aurait des conséquences importantes tant dans le domaine social que sur la production".

"D’ores et déjà", poursuivent-ils, "le document qui est soumis au CCE du 17 décembre prévoit une suppression de 720 emplois pour les seules structures de directions nationales et régionales fret. C’est une véritable stratégie de repli qui est programmé".

Le 24 septembre, le conseil d’administration de la SNCF avait déjà entériné le plan d’économie "Starter" -qui concernait la société nationale dans son ensemble- et prévoyait notamment une réduction de quelque 2.000 postes supplémentaires en 2003, un chiffre qui s’ajoutait à 1.273 autres départs non remplacés déjà décidés dans le budget 2003 voté en janvier dernier.

Les organisations syndicales s’inquiètent également des débats autour du service minimum et d’une volonté de remise en cause du droit de grève.
"Les différentes déclarations du gouvernement, de ses ministres sur le droit de grève, ne laissent aucun doute quant aux intentions de la majorité parlementaire de légiférer sur ce sujet", estiment-elles.

Les syndicats promettent en tout cas que la mobilisation de mercredi ne sera pas sans lendemains si leur mise en garde et leurs revendications ne sont pas entendues.

"La participation massive des cheminots" aux rassemblements du 17 décembre, écrivent-ils, "sera un point d’appui pour décider des suites à donner dès le mois de janvier (...) dans le cadre de la présentation du budget 2004 de la SNCF". PARIS (AP)