Accueil > Remise en cause du droit de grève et " Starter "

Remise en cause du droit de grève et " Starter "

Publie le vendredi 9 janvier 2004 par Open-Publishing

Les syndicats de la SNCF reportent à mardi 13 janvier 2004
leur décision d’une grève nationale

Les fédérations de cheminots, réunies en intersyndicale jeudi à Paris, ont décidé de reporter de quelques jours leur décision sur un mot d’ordre de grève nationale à la SNCF pour le 21 janvier, dans l’attente d’une rencontre avec la direction sur les salaires, a-t-on appris auprès de Force ouvrière.
De source syndicale, la réunion avec la direction, qui portera sur la politique salariale en 2004, est prévue mardi prochain dans la matinée et les syndicats se réuniront le jour même, dans l’après-midi, pour prendre une décision en fonction du résultat de cette entrevue.

Toutefois, la CGT, FO, Sud et la Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC) sont d’ores et déjà prêtes à déposer un préavis pour le 21 janvier avec des revendications portant non seulement sur les salaires, mais aussi sur le plan de redressement du fret, les suppressions d’emplois qu’il pourrait entraîner, et le service minium, selon Pascal Tabanou, porte-parole de la fédération FO des cheminots.

Cette menace de grève intervient alors que le PDG de la SNCF Louis Gallois a annoncé mercredi que les pertes courantes de l’entreprise publique devraient atteindre 250 millions d’euros pour 2003 -contre 183 millions d’euros en 2002- pertes que la direction attribue notamment aux arrêts de travail de mai et juin derniers.

Elle intervient également au lendemain de la cérémonie des voeux du chef de l’Etat aux "corps constitués", au cours de laquelle Jacques Chirac a estimé que "le moment est venu de trouver un juste équilibre entre ces deux principes constitutionnels que sont le droit de grève et la continuité du service public. C’est essentiel pour les usagers".

Il a souhaité que cela soit fait "en privilégiant la voie du dialogue". Mais "à défaut d’accord", il faudra "appliquer des procédures que la loi aurait alors définies", a-t-il prévenu.
Outre la question du service minimum -dans lequel les syndicats voient une remise en cause du droit de grève- le climat social à la SNCF s’est dégradé ces derniers mois en raison de l’annonce du non-remplacement de plusieurs milliers de départs à la retraite, dans le cadre du plan d’économie "Starter", de l’absence de revalorisation salariale en 2003, ou encore des craintes autour du plan de redressement du secteur fret.

PARIS (AP)