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Paris entre lumières et trou noir (texte dans l’esprit zaz)

Publie le jeudi 21 décembre 2006 par Open-Publishing
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Pendant quelques années, avec et après 2000, nous avons à Paris été littéralement inondés, saturés, gavés de lumière, ça tombait de partout, de la Tour, des Champs, des grands Magasins, clip-clip ça suivait les eaux du fleuve, ça faisait tous les ronds-points. La plus petite gargote clignotait de partout. C’était l’époque surprenante où t’avais à Paris 1 million de visiteurs de fin d’année qui trouvaient parait-il à s’amuser chez nous. C’était le temps, en même temps, où l’on se présentait "Ville Olympique".

Sorti l’olympisme rétro comme on sait, par la porte de derrière, sorti le libéralisme supposément battant, la France maintenant donne littéralement dans le noir et le triste. Or ce n’est pas là démission, non non ! le choix est éthique il faudrait s’en rendre compte. Cette débauche d’énergie gratuite était incompatible avec le protocole de Kyoto et le développement durable, elle était aussi peu compatible avec les déplacements stochastiques des banlieues, peu compatibles avec les tentes igloo installées un peu partout. La France, patrie ancienne des droits de l’homme se faisait dès lors belle âme dans la forme morale, elle décorait la plus belle avenue du monde il y a deux ans avec le drame mondial du sida, elle envisageait cette fois de le faire avec le cancer et la prochaine avec la prostate dont on sait l’ignominie meurtière dans nos pays modernes.

Il eût été hautement symbolique que le courant, le 24 et le 31, soit coupé à 1 heure, la pression de l’eau à 2 par solidarité avec la planète. Il semble qu’on ait reculé la-dessus en secret, comme on a reculé dans le projet d’installer deux éoliennes dés 2007 aux Tuileries.

Que les Italiens, les Espagnols, les Allemands veuillent se tirer à Londres illuminée de mauvais goût anglais depuis le 1er novembre, on s’en foutait en vérité. Mais voici ce qui vient de nous troubler, pas nous les hautes autorités : 27% des restau ont fermé en peu de temps, nous venons de perdre d’énormes contrats du siècle prévus en Chine pour être pour nous irrémédiablement gagnants.

Quelques journaux, à la botte ou pas c’est pareil, essaient de nous convaincre que tout va être in extremis heureusement bobo à souhait dans la guirlande à clip-clip ! Bon ! je ne sais pas ce que vous en pensez ? Les plus réactifs parmi vous qui pigent lentement vont dire qu’on produit ici sombrement un texte un peu guignol. Et que veux-tu qu’on te sorte, pauvre pomme ! dans un pays dirigés par d’incommensurables gnafrons !

Et dire qu’en plus au printemps, il va falloir se payer les élections !

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