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Grève nationale des transports

Publie le lundi 12 janvier 2004 par Open-Publishing

Les grévistes des transports publics à Milan, Bologne, Rome et dans
presque toutes les villes italiennes, qui depuis le 1er Décembre 2003 ne
respectent plus les lois 146/90 et 83/2000 (garantissant le service
minimum) se donnent un RV national le 9 janvier 2004, nouvelle journée
de lutte pour défendre un salaire juste, calculé sur la base du taux
d’inflation, et pour dire « assez » aux concertations de la
confédération syndicale.

Pendant les dernières années, la grève, arme principale pour défendre
les droits sociaux et du travail, a été utilisée contre les travailleurs
des services publics : décider une grève est devenue si complexe et long
à cause de l’obligation à effectuer une démarche de « conciliation »
avec la médiation incontournable des Préfets et des Ministres, et aussi
à cause du respect du nombre des jours d’intervalle entre une grève et
l’autre, et pendant certaines périodes de l’année qu’il n’est plus
possible d’exercer ce droit, d’autant plus que les travailleurs peuvent
êtres cooptés pour garantir le service minimum. Les amendes et le
poursuites contre travailleurs et syndicalistes sont à l’ordre du jour.

« Cette Loi contre la grève nous trompe et il faut désobéir ! » La grève
sauvage qui a contaminé le pays a été suivie partout et d’autres
mobilisations ont relancé les luttes contre la privatisation des
services. Les habitants et usagers, malgré les difficultés, ont été
solidaires et soutiennent les grévistes.

Les confédérations syndicales ont pourtant prévu un accord qui méprise
les droits des citoyens et des travailleurs.

Bologne : L’assemblée des étudiants, travailleurs, chômeurs et précaires
du Bologna Social Forum a décidé de soutenir la grève des conducteurs
des transports publics en allant, le 9 janvier, aux arrêts de bus de la
ville pour discuter avec les usagers. « Les conditions de vie dans notre
pays, la précarité salariale et sociale sont des problèmes qui touchent
des millions d’individus, ici et ailleurs. En tant que usagers,
travailleurs, étudiants et précaires ou chômeurs, on veut remercier les
grévistes pour une lutte qui est la nôtre aussi. Avec la grève, ils ont
remontré qu’on peut réagir : ce ne sont pas les conducteurs de l’ATC
(régie des Transports de Bologne) qui bafouent les droits des usagers à
la mobilité, les responsabilités sont politiques, de ceux qui activent
les processus de privatisation des services publics et coupent les
budgets des transports publics, des administrateurs choisis par leurs
 »parrains« politiques. »

Milan : Pas d’accord entre l’administration de Ville et les syndicats
sur la question du renouvellement du contrat des conducteurs des
transports publics. Le préfet de Milan déclare la grève illégitime et
oblige les grévistes à reprendre service dés demain, 9 janvier, journée
nationale de grève.

Rome : Pas d’avions à l’aéroport de Fiumicino bloqué par la grève des
contrôleurs de vol. Les compagnies aériennes effacent ou reportent les vols.

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